The Conquerors Path

Unknown

Chapter 713 Chapter 712-The Song In The Darkness.

Chapter 714
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Chapitre 713 - La Chanson dans les Ténèbres

Carmel ferma les yeux, prenant une profonde inspiration pour tenter de se calmer. Elle sentait le poids du regard des sirènes sur elle, leurs yeux dorés observant chacun de ses mouvements. Mais plus encore, elle ressentait l'appel de son propre passé, l'importance du moment ne lui échappant pas. Carmel comprenait à quel point la situation actuelle était cruciale. Pourtant, dans son cœur, une sorte d'appel surgit, une voix murmurant dans son esprit que ce moment pourrait être un tournant dans sa vie, un instant où le changement était possible. Le lien étrange qu'elle ressentait avec le garçon devant elle émergeait. Il ne s'agissait pas seulement d'apaiser les sirènes—c'était bien plus profond. C'était une quête d'elle-même, une tentative de comprendre cette connexion avec le garçon devant elle. Les premiers mots sortirent comme un murmure, doux et hésitant, mais alors que la mélodie de la harpe l'enveloppait, sa voix devint plus forte, plus assurée. Elle commença à chanter : « Dans l'ombre profonde où les rêves s'envolent, Un cœur enchaîné aspire à la lumière. Par des chemins inconnus, je marche seule, En quête de paix, d'un lieu nommé foyer. » Les doigts du garçon dansaient sur les cordes de la harpe, tissant ses paroles dans la musique. Les notes enveloppaient sa voix, la portant, lui donnant des ailes. Alors qu'elle chantait, Carmel sentit le poids de ses peurs et doutes se dissiper, emportés par la mélodie. Les mots étaient siens, tirés des profondeurs de son cœur, et en s'échappant, ils lui apportaient un sentiment de libération, de catharsis. « Bien que les tempêtes grondent et que les cieux s'effondrent, Je trouverai ma voie, j'écouterai l'appel. Car dans les ténèbres, une flamme s'élèvera, Un phare fidèle pour illuminer les cieux. » Les sirènes observaient, leurs expressions impénétrables, mais l'atmosphère changea subtilement, l'énergie autour d'elles se transformant, acceptant la chanson. Carmel le sentait—une douceur, une chaleur qui n'était pas là auparavant. La musique du garçon devint plus intense, plus puissante, comme s'il versait son âme dans la harpe, épousant chaque émotion à travers les cordes. « Dans ce monde où les ombres dansent, Je trouverai la force d'affronter le jour. Bien que je sois perdue et que tout semble sombre, Je puiserai le courage que je cherche. » La musique enfla, emplissant l'espace autour d'eux, résonnant sur l'eau dorée, vibrant dans l'air. Les sirènes commencèrent à se balancer, leurs yeux se fermant alors qu'elles se perdaient dans la musique. Carmel le voyait—elle le ressentait. La chanson les touchait, atteignant quelque chose au plus profond de leurs cœurs verrouillés. La voix du garçon se joignit à la sienne, d'abord douce, puis plus forte, plus assurée, leur connexion se renforçant. C'était comme s'ils se comprenaient, leurs émotions s'unissant au-delà du physique. Carmel et Carmelia sentaient qu'elles retrouvaient une partie d'elles-mêmes, une pièce perdue qui leur revenait : « À chaque pas, de nuit comme de jour, Nous tracerons notre chemin, nous avancerons. Et bien que la route serpente et tourne, Ensemble, nous trouverons la paix, mon ami. » Leurs voix se mêlèrent, créant une harmonie à la fois envoûtante et magnifique. C'était comme si leurs âmes chantaient, pas seulement leurs voix. La chanson reflétait leur voyage, leur souffrance, leurs épreuves, et l'espoir qui brûlait encore en eux. Des larmes perlèrent aux yeux de Carmel alors qu'ils abordaient le dernier couplet. Elle percevait les émotions du garçon dans sa voix—la tristesse, la peur, la solitude, mais aussi la force, la détermination, le courage. La chanson était une promesse, un vœu : quoi qu'il arrive, ils l'affronteraient ensemble. « Et quand la nuit sera froide et longue, Nous trouverons notre voie, nous chanterons notre chant. Car dans nos cœurs, le feu brûlera, Une lumière d'espoir vers laquelle nous nous tournerons. » La dernière note flotta dans l'air, écho dans le silence qui suivit. Un instant, il n'y eut que le son de leur respiration, le clapotis de l'eau dorée contre le bateau. Puis, lentement, les sirènes bougèrent. Leurs queues frémirent, créant des ondulations à la surface de l'eau alors qu'elles se mirent à fredonner, un son doux et mélodieux en harmonie avec leur chant. Carmel les observa, émerveillée, tandis que leurs yeux brillaient d'une lueur dorée, leurs visages sereins, presque paisibles. Elles n'étaient plus les créatures terrifiantes d'il y a quelques instants. Elles semblaient... apaisées, comme si la chanson avait calmé une douleur enfouie, atteignant une part d'elles oubliée depuis longtemps. Le garçon posa doucement la harpe, ses mains tremblant légèrement après l'intensité de la performance. Il regarda Carmel, sa voix douce, son expression masquée difficile à déchiffrer. « Tu as réussi », murmura-t-il, sa voix empreinte d'une émotion complexe. « Nous avons réussi. » Carmel hocha la tête, son cœur battant toujours la chamade, son esprit encore étourdi par l'expérience. Elle n'avait jamais rien ressenti de tel, jamais autant donné d'elle-même. C'était comme si la chanson avait déverrouillé quelque chose en elle, une part qu'elle ignorait. « Merci », dit-elle, sa voix à peine audible. « Pour la musique. Pour être là. » Le garçon secoua la tête, son mana vibrant étrangement alors qu'il parlait. « Non, merci à toi. Tes paroles m'ont touché aussi, comme si tu chantais pour les injustices que nous avons vécues. » Un instant, ils se regardèrent, leur lien plus fort que jamais. Ils avaient partagé quelque chose à travers ce chant, quelque chose de profond, d'indicible. Comme si la chanson avait tissé un lien indestructible entre eux. Tandis que le bateau reprenait sa route, porté par le courant doré, Carmel sentit une paix l'envahir. Elle ignorait ce qui les attendait, quels défis les guettaient, mais pour la première fois, elle n'avait plus peur. Elle avait affronté ses démons, ses doutes, et en était sortie plus forte. Et en regardant le garçon à ses côtés, elle comprit qu'elle n'était pas seule. Ils étaient ensemble dans cette quête, et quoi qu'il advienne, ils l'affronteraient côte à côte. Les sirènes les regardèrent s'éloigner, leur fredonnement s'estompant dans le lointain. La rivière dorée scintillait sous une lumière invisible, traçant un chemin vers l'inconnu. Dans le silence qui suivit, alors que le bateau glissait sur l'eau, Carmel ferma les yeux, laissant la sérénité l'envahir. Le garçon resta silencieux près d'elle, sa présence un réconfort, la confirmation qu'ils n'étaient pas seuls. Et quelque part en elle, une nouvelle chanson commençait à naître—un chant d'espoir, de courage, d'amitié. Une mélodie qu'elle savait les accompagnerait, où que les mène ce voyage.
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