Chapter 232
Chapter 230 of 402
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Chapitre 232
La bataille s'intensifiait à l'arrière. Les forces de Galias à l'attaque, avec leur ampleur, et Arcadia en défense bénéficiant également de l'élan de leurs victoires successives jusqu'ici. Même une grande ville comme Marburg devenait une forteresse impénétrable avec 45 000 hommes pour la défendre. Sa chute prendrait du temps.
Face à une armée ordinaire—
« La Grande Porte de l'Est, Gale Xuan Lightning, est collée à la muraille extérieure ! L'unité centrale d'Eurydike est à portée de cet arc, et son artisanat n'a rien à voir avec le nôtre ! »
« Aucun mouvement à l'ouest par Boltos, mais c'est une zone de combat acharné où se rassemblent les cent meilleurs généraux ! Raphael tient bon, mais certains "dumplings" ont déjà commencé, et la situation est imprévisible. »
Au nord, Daimon, bien que faisant partie des cent généraux, était l'un des défenseurs les plus cruciaux.
« L'Or »
Jean Paul de Yuboot bloquait complètement la route d'approvisionnement. Il montrait une stratégie indirecte qui ne faisait pas le bonheur de l'ennemi.
Le sud était sous la responsabilité de l'unité principale de Galias, mais c'était un champ de bataille flamboyant et vaillant. Même si nous avions obtenu récemment de nombreuses mesures et informations de l'extérieur, il fallait reconnaître que c'était une superpuissance prête à tout.
Est-ouest, nord-sud, les assaillants variaient, mais leur objectif était le même : la capture par le haut.
Un fossé rempli d'eau entourait Marburg, caractéristique de la ville, rendant difficile l'approche des quatre ponts. La principale voie d'assaut passait par ces ponts, avec pour but de détruire les portes de la forteresse. Cependant, cette tactique n'était pas toujours efficace à Hambourg.
La ville avait été construite par Ostberg avec le prestige du pays. Ses portes étaient en fer entre des poutres de bois, d'une épaisseur inégalée sur le continent. Des portes si solides qu'il fallait des dizaines d'esclaves rien que pour les actionner d'un seul côté.
William avait pris Marburg en trois jours, mais c'était grâce à un nouvel arc surpassant la portée habituelle, causant près de deux mille victimes. De plus, il avait percé par le haut en utilisant des "dumplings" sans briser les portes. Il n'avait pas pu les franchir. Il ne l'avait d'ailleurs jamais voulu.
Mais Galias, en tant que superpuissance, avait une carte à jouer.
Un plan grandiose pour combler le fossé depuis l'approche par Testdo. Un "test hut" était une cabane mobile au toit et aux murs solides, alignée pour fournir les matériaux nécessaires à l'opération. C'était l'unité principale de Galias, au sud, qui s'en chargeait.
Le côté sud, digne d'une superpuissance. Un énorme concasseur de pierres amélioré en s'inspirant d'Arcadia. Le barista était également prêt, naturellement.
Peu importe lequel fonctionnerait. Mesures superflues.
« Faisons dans le spectaculaire. On a moins combattu cette année que le budget ne le prévoyait. Ça bourdonne un peu. Utilisons-le. Pour obtenir à nouveau des fonds des fonctionnaires l'année prochaine. »
Galias en avait les moyens. C'était la puissance terrestre d'une superpuissance.
« Quoi qu'il en soit, ne laissez pas passer le pont. En le tenant, on gagne du temps. »
La nièce de Kevin, responsable du sud, s'envola. Pour l'instant, aucune solution immédiate face au plan adverse. L'ennemi en était au stade où il jetait des pierres en prévision d'une guerre longue. Rien ne laissait présager un embrasement, du moins au sud.
« Hé, regardez tous Lidi. C'est une scène très intéressante. »
« Un pont ? Hum, on dirait que vous avez grandi à Arcadia, les jeunes. »
Une jeune fille taillait des Galias comme en dansant au milieu du pont. Bien qu'encore adolescente, son épée avait la force de repousser les soldats moyens de Galias.
« Ça, laissez ! Je m'en occupe. »
C'était pour affronter la fille—
« Maintenant que c'est la phase de préparation, c'est l'heure de la récréation. Perdre serait contraire au style de Galias, et je ne peux pas le permettre. »
Un homme dont l'atmosphère différait nettement des autres soldats.
« Je m'appelle Jean-Marie-de-Yubault. Trente-sixième des Cent Généraux de Galias. »
« Dans ce cas, tu es une petite friture ! Tu es mort, désolé ! »
Son épée dansait comme en ballet. En la voyant, les huit fils du maître Yubo, Marie, se réalisèrent.
« C'est une belle épée, mais pas mon style ! »
Marie adopta une posture à demi-corps. Une lame fine et flexible manquait cruellement de puissance sur un champ de bataille. En échange—
« Hein !? »
La fille perçut le danger et esquiva. Sans ce jugement, elle aurait pu mourir sur le coup. En échange de la puissance, l'épée de Marie était vitesse et beauté, et—
« Tu l'as laissé filer »
Elle avait une capacité d'application écrasante. L'épée, évitée par un mouvement du corps et une torsion du cou, utilisa l'arc pour changer rapidement de trajectoire. Elle déchira la joue, laissant une blessure superficielle mais certaine.
« C'est la première fois que je vois ça. Corrigeons la petite friture. Une fille et un homme. »
« C'est vraiment venant d'en haut. Je vois. Je vais jouer un peu. »
Le carnage jaillissant du corps de Marie. C'était un adversaire de haut rang parmi ceux qu'elle avait affrontés. Un utilisateur rare de la lignée des Oswald.
« Tout le monde, pause. Si vous touchiez ne serait-ce qu'une fois la "
Couronne d'Argent", vous seriez morts. »
« Je peux monter un peu plus si je ne peux pas la battre. Je suis quelqu'un de gaspilleur. »
« Il semble que l'esthétique de la "
Couronne d'Argent" inclut cela. Un monde que je connais mal. »
Pour la première fois, l'offensive de la fille s'arrêta face à la technique de Marie. La chaleur et la sueur froide se firent sentir.
« Pendant ce temps, je vais me mettre à terre. Pas le temps de me reposer. Une bataille longue est rapide. »
« Conscient. »
Avant que Beatrix von Oswald n'affronte l'épreuve de la "
Couronne d'Argent".
○
« Cet arc a l'air sympa. »
« Oui, mon frère. »
« Arrêtons-le ! »
Deux chevaliers bondirent d'un coup. Raphael, tirant à l'arc depuis le rempart extérieur, les visa et tira. Mais il manqua sa cible. À cet instant, un lourd fantassin de son armée traversa la pluie de flèches et chargea. Ces soldats lourdement blindés avançaient sans se soucier des coups d'épée.
« Nos soldats... »
« Ne vous arrêtez pas. »
Un seul des vingt hommes qui avaient chargé atteignit la porte. Raphael lâcha toutes ses flèches d'un coup. Malgré les projectiles plantés, le soldat ne céda pas à la douleur, mais ses mains sur la porte le firent s'arrêter. Son dos—
« Bon travail. »
L'un des jeunes chevaliers qui avaient pris leur élan sauta sur un tremplin. Une détente qui fit s'arrondir les yeux. Pourtant, les murs extérieurs de Hambourg semblaient toujours inaccessibles.
« Ça ! »
Un autre chevalier, au visage et à la tenue identiques, lança un fort. Il s'encastra dans le mur extérieur avec une force considérable. Juste à l'endroit où le premier chevalier avait sauté—
« Oups !? »
Le chevalier atterrit finalement sur le rempart en prenant appui.
« Abattons-le ! »
Trois hommes l'encerclèrent. Le chevalier—
« Vous autres— »
Le chevalier en trancha un. Puis le second, dont le coup fut arrêté à temps. Une main bloquant la lame levée.
« Je m'en charge », admira le chevalier. Le troisième balança son arme—
« —Impossible. »
L'autre chevalier apparu derrière, son jumeau exact, trancha le troisième.
« Vos bras jumeaux, je les reconnais. Les "
Chevaliers Jumeaux" de Galias. »
Une flèche acérée frappa entre les deux. Une lueur d'alerte brilla dans leurs yeux.
« Après tout, c'est bien et bon. »
« Un bon utilisateur. Vous ne rattraperez pas Eurdyke avant quelques années. »
Il s'était tenu sur le rempart plus tôt que tout autre camp, mais sans la méthode acrobatique d'aujourd'hui. Les soldats autour de Rafael étaient nettement plus organisés qu'ailleurs. Un mauvais jour, et des hommes de classe commandant solidifiaient les alentours.
« Nous sommes les "
Chevaliers Soniques"
Adan et Adon, deux centièmes généraux du Royaume de Galias, quinzième et seizième en rang. Faites-nous l'honneur de votre nom. »
« ... Rafael von Arcadia, Président de la Division Armée Royale d'Arcadia. »
Les expressions d'Adan et Adon changèrent. L'archer qu'ils voulaient retenir s'avéra être quelqu'un qu'ils voulaient capturer. Rafael sourit face à ce revirement.
« Je ne vaux pas grand-chose en tant que membre de la famille royale. Mon père n'a aucun pouvoir, et je ne suis qu'un rejeton direct sans valeur. Je ne le ferai pas. »
Bien qu'il n'ait pas vraiment reçu ces mots, en regardant Rafael et son entourage, une capture vivante semblait impossible. Ce n'était pas pour bombarder des baleines sans défense, mais il fallait en parler pour créer une brèche.
« Pour l'instant, rentrez-vous à terre ? »
Les chevaliers jumeaux, Adan et Adon, coururent.
○
Le premier jour, seul l'ouest atteignit le rempart extérieur. Malgré quelques pertes, ils réussirent à repousser. Il y eut des victoires et des défaites. Mais c'était une bataille longue, un siège bien mené. Sans victoire décisive, les défenseurs étaient en nette infériorité.
Que pensait William, le général, de cette situation ? Avait-il un plan pour briser l'impasse ? Personne ne savait où il portait son regard.
○
Le deuxième jour, un homme gigantesque atterrit orthodoxement sur le rempart est.
« Je suis le Centième Général, le "
Belge"
Banjaman Bulze. Je cherche un homme fort pour croiser le fer avec moi ! »
Les soldats d'Arcadia s'excusèrent face à ce colosse imposant. Pendant ce temps, les soldats de Galias atteignirent le rempart grâce aux "dumplings« .
« S'il n'y a personne, j'y vais. »
C'était un adolescent qui se dressa face à Banjaman.
« Non, Claude ! Ce type n'est clairement pas normal ! »
Un supérieur qui connaissait Claude le questionna, mais ce dernier fixait Banjaman droit dans les yeux. Claude brandit son épée fièrement. Voyant cela, Banjaman sortit également la sienne. Une lame massive, comme celles utilisées pour dépecer un bœuf.
« Je ne peux pas rester les bras croisés ! Pendant que je l'occupe, vous autres, débarrassez-vous des »dumplings« . Si l'ennemi monte davantage, la porte est tombera. »
« Je m'en doutais. Un sale gamin. Vous tous, cessez le combat un instant. Arcadia ne bougera pas, et moi, je stopperai la guerre le temps de ce duel. Une proposition acceptable, non ? »
Les soldats d'Arcadia se figèrent face à cette offre soudaine. Ceux de Galias s'arrêtèrent comme promis. Ils respectaient la parole de Banjaman.
« Ha, merci ! Ne bougez pas, tout le monde. Ce Claude, qui a vaincu Reno, va abattre cette bête ! »
Banjaman fut surpris par ces mots. Si ce garçon avait battu Reno en duel, c'était impressionnant. Mais en guerre, à la tactique de Reno s'ajoutait la défense de Roger. Avoir la force de vaincre Reno en combat singulier—
« Je ne pense pas que Roger perdrait face à un gamin. »
« Qu'est-ce que tu racontes ! On y va, là, maintenant ! »
« Attends. Profitons de cette bonne condition pour une autre demande. Rien de bien méchant. Roger était mon meilleur ami, Reno comme un petit frère. Une ou deux revanches, ça ne ferait pas de mal, non ? »
« Si c'est tout, pas de problème ! »
« Même si tu as poignardé, tu n'as pas décidé du cours de la guerre. Je parle d'une histoire plus grande, alors qu'en dis-tu ? »
« D'accord, de toute façon, je gagnerai ! »
« Bien, la négociation est close. »
L'aura de Banjaman enfla. Claude trembla face à sa taille, sa férocité et son regard bestial. La puissance cachée de cet homme dépassait l'imagination.
« Commençons, petit. »
Banjaman, l'un des piliers de Galias. Sa force, surnommée »fer de vache", n'avait jamais été égalée. Un monstre classé parmi les dix premiers dévoila ses crocs.
○
Adan et Adon, contrairement au premier jour, menaient une bataille méthodique.
« Vous avez pris des mesures depuis hier ? »
« L'odeur du saumon est délicieuse. »
« C'est pourquoi— »
Rafael avait une arbalète en réserve hier. Aucun maître ne pouvait stopper une intention meurtrière minérale. On peut l'éviter une fois. À deux, on peut esquiver et parer. Trois, quatre— la limite finirait par arriver.
Ils avançaient prudemment. Alors il lança un appât—
« Très bleu. »
« On voit une tache ancienne sur les fesses. »
Leur flair de guerrier était clair. Les jumeaux surpassaient Rafael en expérience. Un écart trop grand pour être comblé sur ce champ de bataille.
À l'ouest, le calme régnait en apparence. Mais une sensation d'étouffement commençait à gagner l'armée d'Arcadia.
○
« C'est calme. »
« Parfait pour un siège. Aucune raison d'attaquer en premier. »
Au nord, Jean Paul Yubo, la "
Couronne d'Or", se prélassait sur sa chaise. Les soldats profitaient de moments de détente, faisaient la sieste à l'ombre, ou s'approchaient des portes pour revenir en gémissant.
« Une fois le siège complet, attaquer créerait des brèches inutiles. »
« Même une ville immense comme Hambourg a des limites pour nourrir quarante-cinq mille hommes. »
« Exact. Ne vous laissez pas distraire par l'avant, mais par l'arrière. Aucun ravitaillement ne doit passer. Nous n'avons raté que quelques groupes auparavant. Je pardonnerai. Mais pas une seule fourmi désormais. Ni elle, ni ceux qu'elle représente. »
Paul imposa une discipline claire à ses subordonnés. Là où d'autres s'inquiétaient, il restait serein. Il donnait le meilleur dans les moments critiques. Ces hommes talentueux, soutenant Gaius depuis des années, connaissaient la guerre mieux que quiconque.
« Même si les autres armées diffèrent en température, elles attaqueront à fond. Lâcher leur puissance maintenant créerait une faille. Un homme qui avale ses soucis ne les rate pas. »
« Je ne peux nier que mon armée en fait trop. »
« C'est agaçant d'augmenter les morts inutiles. Si vous voulez agir, laissez l'ennemi le faire. Si vous avez de l'avance, vous gagnerez plus en le laissant venir. Et sans alternative ici, nous n'avons pas le choix. »
« Pour briser le siège, une seule option : une attaque surprise par des soldats venant de l'arrière. »
« Sans idée farfelue, c'est vrai. À cette échelle, on ne peut aller trop vite ni se démarquer. Je ne comprends pas l'objectif du Chevalier Blanc dans cette phase. »
« D'où cette conservation de forces, non ? »
« Préparez-vous en premier lieu. »
Pour Jean-Paul-Yubault, le Roi de l'Innovation et ses prédécesseurs méritaient confiance. Mais aujourd'hui, il sentait une menace. Peut-être avait-il raison. Ce jour-là, comme ceux qui avaient observé la situation, il ne se sentit pas détendu.
Jean-Paul-Yubeau, chef de la grande aristocratie, pilier de Galias avant de céder sa place à Daltanian, le bras droit de l'ancien roi, attendait calmement son heure. S'il devait bouger, tant mieux. Quoi qu'il arrive, la victoire était certaine.