Hunter Academy Revenge Of The Weakest

Unknown

Chapter 226 50.2 - A Quick Lesson

Chapter 226
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Chapitre 226 - 50.2 : Une Leçon Rapide

« Cela devrait suffire pour aujourd'hui. »

Au fil des minutes qui s'écoulaient, Sylvie avait perdu toute notion du temps. L'instant où leur séance d'entraînement prit fin la surprit, comme si le temps s'était brusquement accéléré, la laissant seule face au tourbillon de ses pensées.

« Ah... » Un soupir ambigu s'échappa de ses lèvres - un mélange de regret de voir l'entraînement se terminer et d'un profond soulagement qui lui réchauffait le cœur.

En présence d'Astron, il lui semblait que le poids écrasant de ses préoccupations s'était momentanément dissipé. Cette douce sensation persistait en elle, créant une paix intérieure qu'elle n'avait plus connue depuis des semaines.

'C'est vrai...'

Les souvenirs obsédants qui la poursuivaient depuis plusieurs jours s'étaient estompés grâce à sa concentration intense. Elle savait pertinemment que se focaliser sur un objectif concret l'aidait à oublier, et c'était précisément pourquoi elle se poussait toujours plus loin.

Pourtant, malgré tout, quelque chose restait fondamentalement différent. Elle ne parvenait plus à retrouver ce sentiment de légèreté et de sérénité d'autrefois.

« Tu t'es bien débrouillée. »

Sa voix calme résonna dans son esprit avant qu'elle ne se tourne vers lui. Son expression demeurait aussi impassible que toujours, presque sévère. Un étranger aurait pu y voir un compliment superficiel, mais elle, qui l'observait avec attention depuis un certain temps, percevait clairement sa sincérité.

Et cela, sans même avoir besoin de recourir à son don particulier pour lire les émotions. Elle le savait, tout simplement.

« Merci. » Son sourire se dessina tandis qu'elle hochait la tête. Chaque muscle de son corps criait de douleur après l'entraînement intensif qu'Astron lui avait imposé sans concession.

Ces deux dernières heures, après le malaise initial, s'étaient révélées être un véritable défi physique.

Alors qu'elle tentait de se lever pour exprimer sa reconnaissance, ses muscles protestèrent violemment. Chaque fibre de son être semblait endolorie, et l'épuisement accumulé se traduisait par une instabilité évidente dans sa posture.

« Ouf... » Le souffle court, elle trébucha légèrement, perdant momentanément l'équilibre. Ses jambes semblaient avoir oublié leur fonction première, affaiblies par les exercices éprouvants qu'Astron lui avait fait exécuter. Malgré l'inconfort, une étrange satisfaction teintée de douleur émergea en elle.

« Doucement », murmura Astron en posant une main ferme sur son avant-bras pour la stabiliser. Ce contact inattendu déclencha en elle une étrange sensation - un mélange de chaleur et de réconfort qui la fit frissonner.

Sylvie esquissa un sourire embarrassé, reconnaissante autant pour son soutien que pour cette émotion subtile qu'elle ressentait en sa présence. « Je suppose que j'ai encore besoin de m'entraîner. »

« C'est certain », répondit-il en la laissant progressivement retrouver son équilibre.

Évidemment, avec des muscles aussi tendus, il était normal que son corps peine à s'adapter.

'Je ne pourrai pas continuer comme ça.' pensa-t-elle. 'Mais cette situation n'est pas normale.'

Consciente de la nécessité de s'entraîner davantage, elle ne pouvait accepter cette faiblesse. Elle refusait catégoriquement de rester dans cet état. Il n'y avait qu'une seule solution possible.

Les yeux brillants de détermination, elle les ferma pour mieux se concentrer sur chaque muscle endolori.

Elle s'apprêtait à canaliser son mana pour soulager les tensions et la fatigue accumulées, restaurant ainsi ses capacités physiques comme elle l'avait fait à plusieurs reprises par le passé.

'Il-'

« Arrête. » Le mot, tranchant comme une lame, brisa net sa concentration. Stupéfaite, elle ouvrit grand les yeux, croisant le regard intense d'Astron. Sa main reposait maintenant sur son front, et ce contact soudain provoqua une vague de frissons le long de sa colonne vertébrale.

« Hein ? » balbutia-t-elle, surprise et légèrement confuse par cette interruption inattendue. La fraîcheur de sa paume contre sa peau chaude accentuait étrangement sa conscience de ce contact.

'Ses mains sont si froides...'

Une inquiétude fugace la traversa - était-il en bonne santé ? Son teint pâle contrastait avec celui des autres, et cette froideur lui rappela soudain leur expérience commune dans le donjon.

« Tu allais utiliser tes pouvoirs à nouveau », expliqua Astron avec calme en retirant sa main. Son regard pénétrant semblait connaître ses intentions les plus secrètes.

« Qu'est-ce que- » commença Sylvie avant d'être interrompue.

« J'apprécie ta détermination, Sylvie, mais repousser constamment tes limites peut avoir des conséquences néfastes. »

« Je ne repousse pas- »

« Observe tes yeux. Tu manques clairement de sommeil. Ta concentration faiblit, et tes réflexes se sont notablement ralentis. » Ses mots, précis et incisifs, touchaient juste.

'Il me lit comme un livre ouvert.'

Sylvie baissa la tête, un mélange de gêne et de prise de conscience l'envahissant. Les observations percutantes d'Astron déchiraient le voile de ses tentatives pour dissimuler sa fatigue et son acharnement. C'était comme s'il voyait directement à travers elle, exposant toutes ses vulnérabilités cachées.

« Je voulais juste m'améliorer », avoua-t-elle d'une voix légèrement tremblante. « Je refuse de rester faible. » En exprimant cette vérité, elle ne parvenait pas à soutenir son regard.

« ….. »

Pourtant, ne recevant aucune réponse, elle releva finalement les yeux - et ce qu'elle vit la surprit profondément. Astron l'observait avec une expression qu'elle ne lui connaissait pas.

« Ça a dû être difficile pour toi. »

Comme s'il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait.

« ….. »

« Tu n'as pas pu dormir parce que tu n'as pas réussi à oublier, n'est-ce pas ? » Les mots d'Astron résonnèrent avec une compréhension troublante, comme s'il avait lui-même connu ces nuits blanches hantées par des souvenirs tenaces.

Les yeux de Sylvie s'écarquillèrent, une vague de surprise et de vulnérabilité l'envahissant. La perspicacité d'Astron semblait transcender le physique pour atteindre les profondeurs de son tourment intérieur. Une révélation qui la laissa à la fois exposée et étrangement réconfortée.

« Tu sais », poursuivit-il, sa voix chargée d'une sagesse douloureuse, « se consumer dans l'effort par culpabilité n'est jamais la solution. »

Ses paroles restèrent suspendues dans l'air entre eux, empreintes d'une vérité acquise au prix de souffrances personnelles. Sylvie perçut soudain une connexion invisible, comme un pont fragile entre leurs expériences respectives, bien que le passé d'Astron demeure largement mystérieux.

« C-c'est... »

« J'ai déjà connu quelqu'un comme toi », continua Astron, une pointe de nostalgie dans la voix. « Quelqu'un qui se poussait sans relâche, repoussant toujours ses limites. À la fin, cette personne a failli tout perdre. »

Les yeux de Sylvie s'agrandirent devant cette révélation. Les parallèles entre les mots d'Astron et ses propres luttes résonnaient profondément en elle. C'était comme s'il partageait une mise en garde, un récit qui reflétait les dangers d'une détermination aveugle.

« Cette personne », poursuivit Astron, « cherchait la force, exactement comme toi. Mais dans sa quête, elle a négligé l'équilibre et le contrôle. Cela a failli lui être fatal. »

Ses mots peignaient un tableau saisissant des conséquences de l'excès, une leçon que Sylvie absorba avec un mélange de gratitude et d'appréhension. La vulnérabilité perceptible dans la voix d'Astron trahissait un investissement personnel dans cette histoire, comme une ombre de son propre passé.

« Alors, tu devrais faire attention à toi », murmura-t-il en tournant son regard vers le soleil éclatant. « Cette personne n'avait personne vers qui se tourner. »

Il marqua une pause, comme pour laisser peser l'importance de l'isolement et ses dangers potentiels. Sylvie écoutait intensément, ses propres pensées se mêlant au ton grave des paroles d'Astron.

« Parce qu'elle ne pouvait parler à personne », continua-t-il, « elle a failli sombrer dans la haine de soi. C'est un chemin qui ne mène nulle part. »

La confession d'Astron était empreinte d'une sincérité qui trouva un écho en Sylvie. Elle perçut une urgence dans ses paroles, comme s'il partageait une leçon cruciale tirée de sa propre expérience.

« Mais toi, tu es différente », déclara-t-il en reportant son attention sur elle. « Tu as des gens autour de toi, des amis, une famille. Tu n'as pas besoin d'emprunter ce chemin solitaire. Beaucoup sont prêts à t'écouter et à te soutenir. Tu es parfaite telle que tu es. »

Ses mots constituaient une douce réassurance, un rappel que la quête de force n'avait pas à être un voyage solitaire. Pourtant, Sylvie perçut quelque chose d'étrange.

Son ton semblait légèrement... fragile ? Les émotions qu'elle discernait dans son aura étaient également inhabituelles.

La zone normalement grise et indifférente paraissait maintenant-

'Vide ?'

Comme si quelque chose d'essentiel manquait.

'Non, ce n'est pas exactement ça.'

En y regardant de plus près, elle comprit qu'il ne s'agissait pas de vide, mais plutôt de nostalgie et de solitude. Derrière ses mots et son apparente impassibilité, elle percevait son désir profond de quelqu'un.

Elle ressentit à la fois une certaine inquiétude en découvrant cette humanité chez ce garçon qui semblait souvent aussi froid qu'une machine...

'De qui parle-t-il ?'

Et soudain, un poids étrange s'installa en elle. Un sentiment nouveau... Une émotion qu'elle ne reconnaissait pas vraiment, mais dont elle savait instinctivement qu'elle n'était pas positive.

Une irritation sourde grandissait en elle à l'idée qu'il désire quelqu'un d'autre alors qu'elle se tenait juste devant lui.

« Alors, tu en fais partie ? » demanda-t-elle, le regard soudain empli d'une détermination nouvelle, contrastant fortement avec son attitude précédente.

« Quoi ? »

« Je te demande simplement : si je te parle, si je te confie mes soucis, est-ce que tu m'écouteras et me réconforteras ? »

La question de Sylvie resta suspendue dans l'air, et une hésitation fugace traversa le visage d'ordinaire si impassible d'Astron.

« J'ai mes limites », commença-t-il d'une voix mesurée. « Je ne suis pas particulièrement doué pour l'empathie, et je ne pourrai peut-être pas t'offrir le réconfort que tu cherches. »

Sylvie, plus déterminée que jamais, intensifia son regard, cherchant à percer les émotions cachées derrière ses mots. « Pourquoi ? Pourquoi penses-tu ne pas être capable ? Qu'est-ce qui te rend inapte à ce rôle ? »

« ….. » Il ne répondit pas, se contentant de baisser les yeux. Curieusement, face à Sylvie, Astron semblait soudain ressembler à un enfant perdu, privé de sa lumière intérieure.

Elle connaissait ses combats. Bien que cela semblait lointain, en réalité, seulement trois mois s'étaient écoulés depuis son changement radical. Elle-même comprenait ses luttes, et ses paroles ne firent qu'attiser son irritation grandissante.

'Tu mérites mieux que ça.'

« Tu... » Elle voulait poursuivre, mais soudain, la dém-

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