Ill Surpass The Mc

Unknown

Chapter 393 The Peeking Eye

Chapter 393
Chapter 391 of 800
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**Chapitre 393 : L’Œil aux aguets** Le domaine d’Arlfarah couvrait 1,8 kilomètre carré, une superficie impressionnante compte tenu des prix exorbitants de la rue Akahah. Transmis de génération en génération, ce manoir ancestral servait également de salle des ventes pour l’élite fortunée. À l’entrée s’étendait un bassin peuplé de Bêtes Praniques marines, domestiquées après des siècles d’élevage protégé. Ces créatures avaient perdu toute trace de leurs instincts sauvages, devenant méconnaissables face à leurs congénères libres. **Bête Pranique de Grade Argent Débutant — Poisson Phine !** Race la plus puissante du bassin, leur nombre restait limité, mais leur rôle crucial. Leur mission ? Maintenir l’équilibre écologique, œuvrant sans relâche pour préserver leur habitat malgré les perturbations extérieures. **Nature Primaire : Élevage par Satiation !** Des algues qu’ils cultivaient aux œufs qu’ils aidaient à éclore, les Poissons Phine déployaient une ingéniosité remarquable pour enrichir l’écosystème. À l’état sauvage, ils se montraient agressifs, dévorant toute espèce menaçant l’équilibre. Ils forçaient même d’autres poissons à se reproduire en excès, puis chassaient les œufs superflus par plaisir sadique. Bénéfiques pour l’écologie, mais cruellement pervers de nature. Dans le bassin d’Arlfarah, leur sadisme s’était atténué au fil des générations. Ils étaient désormais des gardiens bienveillants, domestiqués par des siècles de captivité. Le domaine comptait de nombreux bassins, chacun ne dépassant pas mille mètres carrés — soit un carré d’une trentaine de mètres de côté. Des canaux souterrains reliaient ces plans d’eau, permettant la circulation des Bêtes Praniques. Des ponts en arcure, sculptés dans un granit rouge betterave, enjambaient élégamment les bassins. Chaque étendue d’eau, bordée d’un petit bois, formait un microcosme pittoresque, une bulle de vitalité harmonieuse. Trois bâtiments composaient le domaine. Le manoir principal abritait Farloon Brimgan, un membre de la famille royale. Cultivant au 2ᵉ Stade de Vie, il n’était qu’un aristocrate parmi d’autres, loin du titre de prince. Sa famille comptait huit personnes : son épouse et sept enfants. L’aîné avait vingt-huit ans, la cadette onze. Tous pratiquaient l’Art Kinésique d’Or, mais leurs talents restaient médiocres. Même l’aîné venait tout juste d’atteindre le Stade Corporel. La famille royale, pléthorique, ne distribuait ses ressources qu’au mérite. La lignée royale se divisait en branche principale et branches secondaires. Seuls les plus talentueux d’une génération obtenaient le titre de prince ou princesse, élevant leur famille au rang principal. Les autres étaient relégués à l’écart. Ce processus se répétait à chaque génération. Farloon, insuffisamment doué, avait renoncé à toute ambition et menait une vie paisible. Ses contributions minimes lui valaient une allocation dérisoire en Rutham. Il stagnait au 2ᵉ Stade de Vie, consacrant ses ressources à ses enfants. Bien que compétents, ils ne rivalisaient pas avec les prodiges de la capitale. Il les avait donc intégrés à son affaire : la gestion de la salle des ventes. Près du manoir s’élevait une tour de 220 mètres, l’un des plus grands hôtels des ventes de l’Empire. Derrière, une dépendance abritait gardes et serviteurs, issus de lignées attachées au domaine depuis des générations. Les plus doués devenaient gardes, les autres domestiques. Leurs enfants perpétuaient cette tradition. Plus de deux cents personnes y vivaient, dédiant leur existence à l’entretien des lieux. À vingt mètres de la dépendance, l’écorce d’un arbre s’entrouvrit soudain, révélant un œil scrutant les allées et venues. Quelques minutes plus tard, l’œil disparut sans trace. Par intermittence, il réapparaissait ailleurs, observant invisiblement les environs. Peu à peu, l’observateur se rapprocha du manoir. Un œil s’ouvrit dans un tableau du couloir, fusionnant avec le regard d’une femme peinte en tenue suggestive, vestige d’une mode révolue. « Hein ? » Une servante s’arrêta, fixant le tableau. Attachée à l’un des fils du manoir, elle nettoyait les couloirs. Elle fronça les sourcils. « Quelque chose a bougé… ? » Rien d’anormal. Après une hésitation, elle reprit sa route. Simple servante au Stade Spirituel, ses sens limités ne détectèrent rien. Dès son départ, l’œil du tableau se rouvrit, la suivant du regard avant de s’évanouir. Une présence silencieuse glissait dans les murs, avançant avec une patience d’escargot. Inala progressait ainsi, sortant parfois son œil pour s’orienter. Il atteignit enfin la chambre principale, espionnant Farloon et son épouse dans leurs ébats nocturnes. Il patienta jusqu’à la fin, puis se retira dans le plafond pour gagner la cuisine. Une servante y préparait une boisson fraîche pour le couple, routine manifestement quotidienne. Voyant le verre presque prêt, Inala sourit. Un filament de Prana, issu de sa Nature Tertiaire de Psycho-Kinésie Tangible, s’y infiltra invisiblement. La servante, sans technique de détection, ne remarqua rien. Le filament agita légèrement le liquide, y insufflant une trace du Prana d’Inala, généré via l’Art de la Brume Mystique. *C’est fait.* Satisfait, il retira le filament et regagna le plafond, émergeant dans le bureau où le couple discutait. Devant eux, les verres vidés de la boisson altérée attendaient.
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