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Hunter Academy Revenge Of The Weakest

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Chapitre 276 – Chapitre 65.2 : Conclusion

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<h1>Chapitre 276 – Chapitre 65.2 : Conclusion</h1> <p>276 – Chapitre 65.2 : Conclusion</p> <p>« Merci, Astron. Merci d'être là pour moi », murmura-t-elle d'une voix empreinte d'une sincérité réconfortante. À cet instant précis, notre compréhension mutuelle en disait long sur notre complicité – une reconnaissance silencieuse que, malgré l'absence de nos parents disparus, nous n'étions plus seuls à affronter la vie.</p> <p>D'un simple hochement de tête complice, nous reportâmes notre attention sur les derniers préparatifs du petit-déjeuner. La table en bois rustique se garnit rapidement d'un repas simple mais nourrissant – des œufs brouillés dorés, des légumes du jardin fraîchement cueillis et un généreux morceau de fromage affiné local. Les effluves appétissants des plats chauds envahirent bientôt la pièce, créant une atmosphère conviviale qui nous invitait à partager ce rituel matinal.</p> <p>Alors que nous prenions place autour de la table, je remarquai un changement subtil dans l'attitude d'Estelle. Une étincelle malicieuse s'alluma dans son regard tandis qu'elle adoptait un ton enjoué pour évoquer les dernières nouvelles du village. Elle se lança avec entrain dans le récit des petits drames quotidiens, partageant avec verve les ragots qu'elle avait glanés au fil de ses interactions en tant que chamane respectée.</p> <p>« Dis donc, tu ne devineras jamais ce qui s'est passé hier », commença-t-elle, les lèvres ourlées d'un sourire espiègle. « Tu te souviens de l'épouse du chef du village ? Cette femme qui s'imagine pouvoir me commander comme si j'étais à son entière disposition ? »</p> <p>Je fronçai les sourcils, intrigué malgré moi par ces intrigues villageoises. « Voyons... Qu'a-t-elle bien pu inventer cette fois-ci ? »</p> <p>Estelle se pencha légèrement vers l'avant, comme pour partager un secret particulièrement croustillant. « Figure-toi qu'elle est revenue à la charge, se plaignant de quelque futilité et exigeant que je réalise une cérémonie pour attirer la prospérité sur sa famille. Comme si je n'avais absolument rien d'autre à faire de mes journées ! »</p> <p>Je ne pus réprimer un rire devant son imitation parfaite de l'air suffisant de la villageoise. « Et... comment as-tu réagi ? »</p> <p>Un sourire narquois étira ses lèvres. « Oh, tu me connais bien. Je lui ai "poliment" rappelé que mes talents de chamane servent les véritables besoins spirituels de la communauté, pas les caprices égoïstes. Mais bon, avec elle, c'est toujours la même rengaine... »</p> <p>Nos regards se croisèrent dans un moment de parfaite complicité, reconnaissant tacitement les défis quotidiens que représentait le rôle d'Estelle au village. Sa position unique de chamane en faisait une figure constamment sollicitée, et tous les villageois ne l'approchaient pas avec des intentions pures.</p> <p>Estelle continua son récit avec entrain, dépeignant par anecdotes les particularités de nos concitoyens. Des jeunes amoureux venus quémander des philtres d'amour aux anciens réclamant des remèdes pour leurs douleurs chroniques, ses histoires tissaient une toile vivante et colorée de notre petite communauté.</p> <p>Entre éclats de rire et plaisanteries taquines, ces commérages apparemment futiles remplissaient en réalité une fonction précieuse. Ils servaient non seulement de divertissement léger, mais aussi d'exutoire aux frustrations accumulées dans l'exercice de ses responsabilités.</p> <p>À travers ces échanges, ses récits animés devenaient une véritable catharsis, lui permettant d'aborder avec humour et résilience les complexités parfois éprouvantes de la vie communautaire.</p> <p>Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle échapperait à mes remarques taquines. Après toutes ces heures passées à dévorer des livres et à imaginer comment je réagirais dans diverses situations, je me flattais d'avoir développé une certaine aisance verbale.</p> <p>« Dis-moi, Estelle », commençai-je d'un ton faussement sérieux, un sourire en coin, « cela ne contrevient-il pas au code déontologique du chamane de se complaire ainsi dans les ragots ? Qu'est donc devenue la jeune femme qui proclamait avec tant de conviction "aider autrui est ma raison d'être« ? »</p> <p>Estelle éclata d'un rire cristallin, ses yeux pétillant de malice tandis qu'elle soutenait mon regard espiègle. « Oh, mon cher Astron, tu as toujours ce talent pour me coincer dans mes contradictions, n'est-ce pas ? Mais permets-moi de plaider ma défense : aider les autres ne m'interdit pas de savourer occasionnellement de bons petits commérages bien juteux. Considère cela comme... un innocent plaisir coupable. »</p> <p>Je haussai un sourcil sceptique, jouant parfaitement mon rôle. « Plaisir coupable, vraiment ? J'aurais cru que les esprits tutélaires désapprouveraient ce genre de frivolités. »</p> <p>Elle se renversa nonchalamment contre le dossier de sa chaise, prenant un air de fausse gravité. « Ah, mais vois-tu, les esprits bienveillants comprennent parfaitement l'importance du rire et de la complicité partagée. Les échanges enjoués constituent une autre forme de lien social, un moyen authentique de créer du lien avec les villageois. »</p> <p>Je ne pus retenir un nouvel éclat de rire devant cette justification aussi imaginative qu'inattendue. Estelle possédait ce don unique pour transformer les situations les plus banales en joyeux badinages. « Eh bien, si les esprits l'autorisent, qui suis-je pour m'y opposer ? »</p> <p>« Exactement. Mais dis-moi, est-ce pour cette raison que tu restes toujours aussi guindé ? »</p> <p>« De qui parles-tu avec ce »guindé" ? »</p> <p>« De toi, bien sûr, Monsieur Sérieux. »</p> <p>« Je ne suis pas constamment sérieux. »</p> <p>« Tu as déjà pris le temps de t'observer dans un miroir ? »</p> <p>Intrigué par cette remarque inattendue, je me dirigeai vers le petit miroir accroché au mur de la cuisine. En étudiant mon reflet, je dus admettre qu'elle n'avait pas totalement tort. Une certaine gravité semblait effectivement marquer mes traits, reflet des responsabilités et réflexions qui occupaient constamment mon esprit.</p> <p>Estelle, témoin de cette introspection silencieuse, afficha un sourire triomphant. « Tu vois ? Je savais que tu finirais par le remarquer toi-même. Monsieur Astron-le-Sérieux, toujours plongé dans la contemplation des mystères de l'existence. »</p> <p>« Pour maintenir un tel niveau de bonne humeur, il te faut bien un exutoire, n'est-ce pas ? » rétorquai-je en levant un sourcil narquois.</p> <p>Ses yeux pétillèrent de malice. « Précisément, mon cher frère. Un peu de commérages légers fait du bien aux esprits et préserve ma santé mentale – c'est presque une prescription médicale ! »</p> <p>Je secouai la tête en riant, incapable de rester de marbre devant son aplomb. « Peut-être devrais-je effectivement apprendre à me détendre davantage. Les esprits ne m'en tiendraient pas rigueur, j'imagine ? »</p> <p>Son rire mélodieux résonna dans la pièce. « Bien au contraire ! Ils apprécieraient probablement ce changement. Un brin de légèreté n'a jamais nui à personne, bien au contraire. »</p> <p>Tandis que notre badinage se poursuivait, je ne pus m'empêcher d'apprécier la façon dont Estelle insufflait une douce légèreté dans mon quotidien. C'était un précieux rappel qu'au milieu des obligations et des réflexions profondes, il restait toujours de la place pour la joie simple et les échanges complices.</p> <p>********</p> <p>« Bon, je te laisse, frérot. Passe une bonne journée. »</p> <p>« À toi aussi. »</p> <p>Lorsque la porte se referma derrière Estelle, je me retrouvai seul dans la maison silencieuse, promenant mon regard sur les lieux familiers.</p> <p>« C'était... agréable, non ? »</p> <p>Ces mots m'échappèrent à voix basse. De telles conversations avaient ce pouvoir étrange d'apaiser mon cœur lorsque l'inquiétude menaçait de m'envahir.</p> <p>SWOOSH ! Soudain, une bouffée d'air glacé caressa ma nuque, rappel brutal que l'hiver approchait à grands pas. Un frisson involontaire me parcourut l'échine tandis que le froid semblait pénétrer jusqu'à la moelle de mes os. Un coup d'œil par la fenêtre confirma cette inexorable transformation du paysage.</p> <p>« L'hiver vient... », murmurai-je, constatation corroborée par les teintes délavées qui avaient remplacé les couleurs vives de l'automne.</p> <p>Bientôt, le village entier serait enseveli sous un épais manteau neigeux, transformant les chemins familiers en un paysage onirique de blanc immaculé.</p> <p>Poussant un soupir résigné, je décidai de retourner vers la chaleur accueillante de la cuisine. La vaisselle du petit-déjeuner attendait sagement sur l'évier, et l'espace nécessitait un bon rangement.</p> <p>Tandis que je lavais méticuleusement chaque assiette et essuyais les dernières traces de notre repas, mon esprit commença à vagabonder vers les tâches qui m'attendaient.</p> <p>Je ne saurais dire exactement quand cela avait commencé, mais à un moment donné, j'avais développé une attention quasi obsessionnelle pour le rangement et la propreté.</p> <p>« Est-ce que j'ai toujours été ainsi ? »</p> <p>La question me vint spontanément, mais aucune réponse claire n'émergea de ma mémoire. Parfois, mes propres actions me semblaient étrangement détachées de moi-même, sans que je puisse l'expliquer rationnellement.</p> <p>La cuisine maintenant impeccable, j'entamai l'ascension des marches menant à l'étage.</p> <p>Chaque pas résonnait avec la régularité rassurante d'une routine bien établie, un rituel quotidien qui apportait un semblant d'ordre dans les espaces tranquilles que nous appelions notre foyer.</p> <p>« Ces escaliers sont vraiment poussiéreux... »</p> <p>Mon regard expert repéra immédiatement les accumulations de poussière dans les angles des marches, ainsi qu'une multitude d'autres détails insignifiants qui pourtant semblaient réclamer mon attention.</p> <p>Sans même y réfléchir consciemment, je me surpris à saisir un chiffon dans le placard voisin, déterminé à remédier à cet état de fait.</p> <p>Alors que j'astiquais consciencieusement la rampe en bois, mes doigts s'attardèrent sur les motifs naturels du matériau. Le grain du bois, libéré de sa couche de poussière, révélait une beauté organique insoupçonnée. Pourtant, une pensée incongruë me traversa l'esprit : ce bois ne semblait pas provenir de nos forêts locales, et c'était la première fois que je remarquais ce détail.</p> <p>« Serait-ce une essence aujourd'hui disparue ? »</p> <p>La question résonna dans ma tête comme un écho lointain.</p> <p>Un détail infime, certes, mais qui provoquait en moi un étrange sentiment de dissonance. Les arbres vivent des siècles, à ma connaissance, et cette maison n'avait pourtant pas l'air si ancienne. Cela signifiait-il que ces matériaux provenaient d'ailleurs ?</p> <p>« Maintenant que j'y pense... comment se fait-il que nous ayons autant de meubles en métal ? Je n'ai jamais vu d'artisans du village travailler ce matériau. Quelle est leur origine ? »</p> <p>Ces questions que je ne m'étais jamais posées auparavant commençaient maintenant à me tarauder l'esprit. Était-ce le fruit d'une influence extérieure, ou simplement le résultat d'une prise de conscience tardive ?</p> <p>–CRIII !</p> <p>En atteignant enfin ma chambre, la porte émit son grincement caractéristique lorsque je la poussai. Le spectacle familier de mes étagères chargées de livres m'accueillit, leurs reliures soignées attendant patiemment d'être à nouveau explorées.</p> <p>Cet espace constituait mon refuge ultime, quelle que soit l'heure ou l'humeur du moment.</p> <p>La pièce, véritable extension de mon sanctuaire intérieur, portait les marques visibles des innombrables heures passées en lecture et méditation solitaires.</p> <p>« Voyons... pourquoi pas celui-ci ? »</p> <p>Ma main se posa sur un volume dont la couverture montrait des signes évidents d'utilisation intensive. Je m'installai confortablement dans le fauteuil près de la fenêtre, ouvrant le livre à la page marquée par un signet. Il s'agissait d'un récit relatant le parcours d'un nomade parvenant progressivement à s'intégrer dans une société sédentaire.</p> <p>« Il finira par s'assimiler complètement. »</p> <p>Ces mots m'échappèrent à voix basse, presque inconsciemment.</p> <p>« Hein ? »</p> <p>Pourtant, à l'instant même où je les prononçai, une vague de perplexité m'envahit.</p> <p>« Assimiler... Qu'est-ce que ce mot signifie exactement ? »</p> <p>Je réalisai avec stupeur que je ne connaissais pas la définition précise du terme que je venais d'employer.</p> <p>« Bizarre... me voilà qui invente des verbes au hasard. »</p> <p>L'explication semblait plausible. Lorsqu'on dispose de trop de temps libre, l'esprit finit par produire ce genre d'élucubrations inutiles.</p> <p>Haussant légèrement les épaules, je me dirigeai vers mon lit.</p> <p>Mais en chemin, mon regard fut attiré par la petite horloge posée sur la table de chevet. Ses aiguilles, fidèles compagnes de mes nuits d'insomnie, semblaient s'être figées dans une immobilité inquiétante.</p> <p>« Hum... quelque chose cloche », murmurai-je, l'intrigue grandissant. En m'approchant, je constatai que l'horloge s'était effectivement arrêtée.</p> <p>Les aiguilles, autrefois en mouvement constant, demeuraient désormais parfaitement immobiles.</p> <p>« Attends une minute... »</p> <p>Non. Dire qu'elles étaient simplement immobiles serait inexact. En y regardant de plus près, je distinguai une minuscule marque d'usure à l'extrémité de chaque aiguille.</p> <p>« Quelque chose les empêche de bouger. »</p> <p>Je me penchai pour examiner le mécanisme de plus près, mes doigts effleurant délicatement le cadran. Alors que je m'apprêtais à chercher la cause de ce blocage, mon regard se fixa machinalement sur l'heure indiquée.</p> <p>–06:06.</p> <p>Un frisson glacé me parcourut l'échine tandis qu'une sensation étrange commençait à ronger les confins de ma conscience. Puis, soudain, une multitude d'images oubliées firent irruption dans mon esprit, comme si une digue venait de céder sous la pression des souvenirs refoulés.</p> <p>« Qu'est-ce que... ? »</p> <p>Le flot devint si intense, si envahissant, que je faillis perdre connaissance sur place.</p> <p>« Qu'est-ce qui m'arrive ? »</p> <p>Et alors que les pièces du puzzle commençaient enfin à s'assembler, une nouvelle vague de froid me submergea.</p> <p>Tu as mis assez de temps, non ?</p> <p>Une voix glaciale, dépourvue de toute chaleur humaine, résonna dans les recoins les plus obscurs de mon esprit.</p>