Chapter 278 - Revision Interface

Hunter Academy Revenge Of The Weakest

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Chapitre 278 - 65.4 : Conclusion

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<h1>Chapitre 278 - 65.4 : Conclusion</h1> <p>Un nouveau fragment de mémoire émerge des profondeurs de mon esprit, prêt à être révélé.</p> <p>Alors que les souvenirs superflus s'estompent, certains détails refont surface avec une clarté troublante.</p> <p>« Prenez place et énoncez votre nom. »</p> <p>Énoncez votre nom—.</p> <p>L'ordre parvint à mon cerveau qui, dans un réflexe conditionné, transmit immédiatement l'information à mon appareil vocal. Un mécanisme désormais naturel, une compétence parfaitement maîtrisée.</p> <p>« 001. »</p> <p>Une simple séquence numérique. Une combinaison de chiffres impersonnels.</p> <p>L'ultime marqueur d'identification dans ce lieu où l'humanité avait été réduite à des codes.</p> <p>Tous les enfants présents dans cette salle portaient ainsi des identifiants numériques, un système parmi d'autres pour différencier les individus dans ce laboratoire humain.</p> <p>D'après mes premières observations, cet endroit servait manifestement de centre de "recrutement« pour enfants orphelins ou abandonnés.</p> <p>Dès mon arrivée, j'avais perçu l'atmosphère électrique qui régnait entre ces murs.</p> <p>L'air était saturé d'une hostilité palpable, chaque regard croisé avec les autres pensionnaires ressemblant à une déclaration de guerre silencieuse.</p> <p>En tant que nouvel élément, j'étais perçu comme un intrus dans un écosystème où les hiérarchies et les alliances s'étaient déjà cristallisées au fil du temps. Certains enfants occupaient les lieux depuis bien plus longtemps que d'autres.</p> <p>À en juger par le système de numérotation, j'appartenais à la troisième vague d'arrivants. La première génération devait probablement porter des numéros sans zéro préfixé, tandis que la seconde arborait un seul zéro.</p> <p>Mon statut de 001 suggérait que j'étais le premier de cette nouvelle série, très certainement en raison des tests initiaux auxquels on m'avait soumis avant même de recevoir ma première pitance.</p> <p>Les factions déjà établies m'observaient avec un mélange de méfiance et de mépris. Leurs groupes s'étaient formés autour d'expériences traumatisantes partagées et du besoin viscéral de protection mutuelle. Face à cette microsociété, j'incarnais l'élément perturbateur, la menace potentielle pour leur fragile équilibre.</p> <p>Pourtant, bien que la situation parût désavantageuse en surface, mon expérience des milieux hostiles me permettait de savoir à quel point ces prétendus »liens" étaient en réalité fragiles et manipulables.</p> <p>Mon existence prit un tournant radical après mon incorporation dans ce système. Dès cet instant, je perdis le contrôle de mon propre destin. Je devenais un rouage docile dans leur machine bien huilée, soumis à une série interminable de tests et d'évaluations.</p> <p>Les premières épreuves se concentraient sur des examens écrits - une bénédiction relative, étant donné l'état de faiblesse physique dans lequel je me trouvais après des années de malnutrition.</p> <p>Mais cette "clémence« n'épargnait pas les autres enfants.</p> <p>D'un mouvement synchronisé, tous les candidats se redressèrent pour faire face aux questionnaires qui leur étaient distribués.</p> <p>L'exercice semblait simple en apparence : une évaluation des compétences rédactionnelles.</p> <p>Visiblement soumis à un entraînement intensif en lecture et écriture avant leur arrivée, leurs doigts ne manifestaient aucune hésitation en saisissant les stylos.</p> <p>Les règles implicites étaient claires : tout retard ou performance insuffisante entraînait des sanctions sévères.</p> <p>Plus subtilement, la qualité calligraphique semblait tout aussi cruciale que la rapidité, à en juger par l'attention maniaque que chacun portait à la forme de ses caractères malgré la pression temporelle.</p> <p>Une belle écriture ne compenserait pas des réponses erronées, mais la négligence graphique semblait entraîner des pénalités immédiates. La prudence s'imposait donc à chaque mouvement de plume.</p> <p>Dans cet établissement, personne ne se préoccupait de savoir si nous étions capables de répondre aux attentes.</p> <p>Cette logique implacable ne tenait que parce que seuls les enfants ayant démontré leurs capacités survivaient à la sélection initiale.</p> <p>L'implication était claire : tout échec de ma part signifierait mon élimination, et pour préserver le secret du programme, mon sort ne faisait aucun doute.</p> <p>Après mon incorporation, de nouveaux arrivants affluèrent en masse, complétant notre »lot" en l'espace de quarante-huit heures à peine.</p> <p>S'ensuivit une semaine d'entraînement intensif centré sur l'écriture, la lecture et les mathématiques de base.</p> <p>Qu'importe mes prédispositions naturelles, j'y consacrai toute mon énergie, jusqu'au jour où les évaluations officielles commencèrent.</p> <p>L'examen écrit durait théoriquement trente minutes, mais un candidat compétent pouvait raisonnablement le terminer en quinze à vingt minutes s'il travaillait avec efficacité.</p> <p>Telle était la norme attendue.</p> <p>******</p> <p>Les jours s'écoulèrent selon ce rythme implacable.</p> <p>Résoudre un problème, passer au suivant. Trouver la solution, la consigner par écrit.</p> <p>Simultanément, revérifier systématiquement chaque réponse précédente pour déceler d'éventuelles erreurs.</p> <p>Terminant bien avant les autres, je levai le bras droit dans un geste strictement vertical.</p> <p>Après avoir signalé ma completion, je retournai ma feuille face contre table.</p> <p>Obtenir un score parfait aux épreuves écrites constituait le strict minimum. La rapidité d'exécution et la perfection formelle étaient tout aussi cruciales.</p> <p>Il s'agissait de mon septième examen depuis mon arrivée. J'avais décroché la première place quatre fois consécutives. Mes débuts avaient été moins glorieux : 32ème position lors du premier test, 19ème au second, 11ème au troisième.</p> <p>Il m'avait fallu du temps pour décrypter les mécanismes sous-jacents à ces évaluations, en comprendre la logique interne et les critères d'efficacité.</p> <p>Une fois ce code mental percé, plus rien ne pouvait m'arrêter, et ma confiance en mes capacités ne fit que croître.</p> <p>L'écart entre moi et le second se creusait à chaque nouvelle évaluation, atteignant désormais environ cinq minutes d'avance.</p> <p>Pourtant, qu'il s'agisse de performances parfaites ou de premières places, aucune reconnaissance ni félicitation ne venait jamais récompenser mes efforts.</p> <p>Une fois tous les candidats terminés, nous passions immédiatement à l'activité suivante du programme.</p> <p>« Phase d'entraînement aux arts martiaux. Tout le monde doit se changer et suivre l'instructeur dans le dojo annexe. »</p> <p>Les arts martiaux. Une nouvelle discipline ajoutée au curriculum lorsque nous avions atteint l'âge de quatre ans, au même titre que les évaluations écrites.</p> <p>Le judo constituait ma principale formation depuis plusieurs mois déjà.</p> <p>Après l'acquisition des fondamentaux, nous étions passés à la phase concrète des combats réels.</p> <p>« Haa ! »</p> <p>Ma vision se brouilla soudain sous l'impact, tandis qu'une douleur aiguë irradiait le long de ma colonne vertébrale.</p> <p>Ces confrontations avec les instructeurs se soldaient toujours par le même goût amer pour les enfants.</p> <p>Je ne faisais pas exception.</p> <p>« Relève-toi ! »</p> <p>Les chocs répétés contre le sol dur, coupant littéralement le souffle, ne laissaient aucune place à la récupération.</p> <p>Toute hésitation à se relever déclenchait immédiatement une nouvelle vague de réprimandes, suivie de prises bien plus puissantes que mes membres frêles ne pouvaient contrer.</p> <p>Projecté une nouvelle fois, malgré mes tentatives désespérées d'amortir la chute, je m'écrasai lourdement sur le tatami.</p> <p>Autour de moi, des scènes identiques se déroulaient en parallèle.</p> <p>Pleurs, sanglots et gémissements emplissaient l'air sous les coups implacables des moniteurs.</p> <p>« Je... je n'y arrive plus... ! »</p> <p>Dans un geste de supplication pathétique, une certaine Hazel - une fille que j'avais remarquée depuis quelque temps déjà - s'agrippa faiblement à la jambe de son bourreau.</p> <p>« Debout, je te dis ! »</p> <p>L'instructeur la secoua violemment pour la forcer à se relever, mais son corps ne répondait plus, paralysé par la douleur.</p> <p>Dans cet enfer, le sexe ne constituait pas une circonstance atténuante.</p> <p>« Je t'ai ordonné de te lever ! »</p> <p>Le coup de pied qui suivit projeta la petite fille en rotation avant qu'elle ne s'écroule, vomissant sur le sol.</p> <p>Certes, les adultes ne frappaient pas à pleine puissance.</p> <p>Mais même retenue, leur violence demeurait proprement terrifiante pour des corps d'enfants.</p> <p>« Peu importe que tu sois un gamin ! Tu connais les règles ! »</p> <p>Un individu normal éprouverait des réticences insurmontables à maltraiter ainsi des enfants.</p> <p>Mais les instructeurs recrutés ici défiaient toute notion de normalité. Ils surpassaient en brutalité les pires criminels des bas-fonds.</p> <p>Je le percevais clairement : ces hommes avaient du sang sur les mains, beaucoup de sang. Cela transparaissait dans leur moindre geste, leur moindre regard.</p> <p>Le genre d'individus capables de pousser femmes et enfants au bord de la mort sans la moindre hésitation.</p> <p>« Personne ne versera une larme si tu disparais ! Relève-toi et bats-toi comme un vrai guerrier ! »</p> <p>Hazel, en pleine crise de tremblements et le regard vitreux, tenta désespérément de reprendre appui sur ses mains mutilées.</p> <p>« Voilà l'esprit ! Montre-moi de quoi tu es capable ! »</p> <p>« Ugh... uh... gh... ! »</p> <p>Mais les coups précédents avaient été trop violents. Elle s'effondra définitivement, perdant connaissance.</p> <p>« Putain de merde ! Espèce de faible ! Sortez-moi ça d'ici ! Que ça disparaisse de mon champ de vision ! »</p> <p>L'instructeur, martelant le sol de ses lourdes bottes, hurla ses ordres tandis qu'on emportait le petit corps inerte.</p> <p>Trouvez-vous cette scène particulièrement cruelle ?</p> <p>Si c'est le cas, révisez vos critères d'évaluation. Ces réactions ne sont que l'expression d'une faiblesse fondamentale, rien de plus. Même dans le monde extérieur, les enfants connaissent des destins radicalement différents - certains baignant dans l'insouciance tandis que d'autres, comme moi, endurent des épreuves autrement plus rudes.</p> <p>Il ne s'agit pas d'une plainte, mais d'un simple constat objectif.</p> <p>Ceci n'est qu'un prélude. Les réactions excessives comme celle d'Hazel devinrent progressivement plus rares, jusqu'à ce que l'expression même de la douleur s'estompe.</p> <p>Même les réflexes humains les plus basiques furent éradiqués par nos cerveaux, jugés superflus dans cet environnement.</p> <p>Se faire projeter devint normal. Lutter pour respirer devint normal. Souffrir au point d'en pleurer devint normal. Y penser constituait déjà une perte de temps inacceptable.</p> <p>La seule issue consistait à minimiser le nombre de projections subies dans le temps imparti.</p> <p>La solution idéale, bien sûr, aurait été de vaincre son adversaire.</p> <p>Mais l'écart de force, de taille et de technique avec les adultes semblait infranchissable.</p> <p>Combler le fossé entre des enfants et des experts en arts martiaux relevait de l'utopie.</p> <p>Après ces combats d'une violence inouïe, chacun se relevait, le corps couvert d'ecchymoses et l'esprit en lambeaux.</p> <p>L'entraînement s'achevait systématiquement par des combats en cercle contre trois autres enfants.</p> <p>Curieusement, aucun enfant ne manifestait jamais de signes de fatigue.</p> <p>Une certitude s'imposait cependant : nous étions élevés comme du bétail de laboratoire, et je refusais catégoriquement cette condition.</p> <p>Pour moi, la liberté constitue le bien suprême, et je n'œuvre que pour ma propre cause.</p> <p>*******</p> <p>CRAC ! FROOOSH !</p> <p>« L'incendie... il vient d'ici. »</p> <p>Quelles que soient les circonstances, il existe toujours des êtres que nul enclos ne peut contenir, prêts à tout pour atteindre leurs objectifs.</p> <p>BOUM !</p> <p>« Qu'est-ce que— »</p> <p>« À L'AIDE ! »</p> <p>« AAAAAAH ! »</p> <p>Capables de détruire et de tuer sans remords pour servir leurs intérêts.</p> <p>Comme moi.</p> <p>À force d'étudier les textes psychologiques, j'ai acquis une conviction : les individus comme moi se situent aux antipodes de la normalité, et n'y accéderont jamais.</p> <p>Définir ma nature exacte relève de la gageure - suis-je un psychopathe en raison d'une déficience intrinsèque, ou pour d'autres raisons plus complexes ?</p> <p>Mais cette question a perdu toute pertinence.</p> <p>Car j'ai désormais obtenu ce que je convoitais. Libéré de toute chaîne, je peux enfin agir selon ma seule volonté, sans considération pour autrui.</p> <p>Il est temps de découvrir ce qui constitue véritablement l'essence de mon existence.</p>