Chapter 391 - Revision Interface
Hunter Academy Revenge Of The Weakest
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Chapitre 391 90.4 - Sous la surface
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<h1>Chapitre 391 90.4 - Sous la surface</h1> <p>Chapitre 391 90.4 - Sous la surface</p> <p>Sylvie pivota lentement vers l'origine de la voix, sentant son cœur s'emballer dans sa poitrine comme un tambour affolé. Cette tonalité familière, qu'elle n'avait plus perçue depuis une éternité, résonnait avec la force d'un souvenir obsédant qui aurait hanté ses nuits et ses jours pendant des années, s'incrustant dans les replis les plus profonds de sa mémoire.</p> <p>Face à elle se dressait une silhouette masculine arborant une expression paisible, les lèvres légèrement relevées par un sourire apaisant. Sa stature imposante contrastait avec des vêtements décontractés qui paradoxalement émanaient une aura de pureté quasi divine. Ses mèches blondes, effleurant sans les couvrir ses oreilles, encadraient un regard azur aussi limpide que des cristaux et des traits harmonieux empreints de douceur.</p> <p>« Frérot... », balbutia Sylvie, l'incrédulité étouffant sa voix. Son frère aîné, absent depuis des lustres, se tenait là, tangible, devant ses yeux écarquillés.</p> <p>Même si le temps avait subtilement redessiné ses traits, même si sa carrure s'était étoffée et son visage muri, cette expression si caractéristique, cette essence indéfinissable...</p> <p>Elle reconnut immédiatement son être cher sans l'ombre d'un doute.</p> <p>« Ma petite sœur s'est transformée en une si gracieuse jeune femme », déclara-t-il avec une tendresse palpable, son sourire s'élargissant tandis que ses yeux pétillaient d'affection.</p> <p>Un silence suspendu envahit soudain la pièce alors que tous les regards convergeaient vers ce nouvel arrivant. Son charisme naturel et son aura sereine captivèrent l'assemblée, certains étudiants l'observant avec une admiration non dissimulée.</p> <p>« Léo... comment... pourquoi es-tu ici ? », parvint à articuler Sylvie, sa voix tremblante d'émotions contradictoires.</p> <p>Leonard émit un petit rire chaleureux en se rapprochant. « J'ai eu vent de tes examens finaux et je tenais absolument à voir comment ma cadette se débrouillait. Visiblement, tu t'en sors plus qu'honorablement. »</p> <p>La stupeur initiale de Sylvie céda progressivement la place à un tourbillon émotionnel déchaîné. La réapparition de son frère après cette longue absence fit ressurgir une marée de souvenirs enfouis.</p> <p>« Il est réellement là... Ce n'est pas une illusion... »</p> <p>L'événement était si imprévu que même ses préoccupations habituelles et ses obligations s'estompèrent immédiatement. Elle se focalisa entièrement sur ce moment précieux, ce qui lui arrivait rarement.</p> <p>« Approche donc. »</p> <p>En le voyant écarter les bras dans ce geste si caractéristique de leur enfance, une vague de gêne lui empourpra les joues. Elle ressentit un étrange embarras, comme s'il la traitait encore en petite fille.</p> <p>Une partie d'elle résistait à céder trop vite. Pas après son départ précipité, sans autre explication qu'un simple mot laissé derrière lui.</p> <p>Pourtant, simultanément, elle ne pouvait réprimer ce besoin viscéral de le serrer contre elle après ces années de séparation.</p> <p>« Allez, viens. »</p> <p>Finalement, elle s'élança et l'étreignit avec toute la force contenue de ces années, retrouvant immédiatement cette sensation de réconfort et de familiarité qu'elle avait tant regrettée.</p> <p>« Je suis tellement heureuse de te revoir », murmura-t-elle, la voix étouffée par le tissu de sa tunique.</p> <p>Leonard tapota doucement son dos, son sourire inaltérable. « Tu m'as cruellement manqué aussi, Sylvie. Cette absence a duré bien trop longtemps. »</p> <p>Lorsqu'ils se séparèrent, Sylvie remarqua les expressions médusées des autres étudiants et guérisseurs présents. Le charisme de Leonard irradiait littéralement, et le fait qu'un homme d'une telle prestance soit son frère...</p> <p>Il était évident qu'elle devrait faire face à de nombreuses interrogations par la suite. À cet instant précis, Sylvie sentit son trait se réactiver involontairement, poussé par l'intensité émotionnelle ambiante.</p> <p>Comme elle s'y attendait, un torrent de sentiments émanait des étudiants environnants.</p> <p>Chez les garçons, dominait un respect quasi unanime. L'aura noble et impressionnante de Leonard était telle que les guérisseurs masculins n'éprouvaient même pas d'envie. Quelques-uns ressentaient bien une pointe de jalousie, mais ils formaient une minorité insignifiante.</p> <p>Pour les filles, la situation était radicalement différente.</p> <p>Grâce à son trait, Sylvie percevait les émotions tournoyant autour de son frère comme une aura vibrante et colorée. Les sentiments féminins étaient d'une complexité déconcertante : une admiration mêlée à quelque chose de plus viscéral - un désir presque primitif et une envie tenace.</p> <p>Elle voyait leurs regards s'accrocher à Leonard comme aimantés, leur admiration teintée d'une attirance profonde. Certaines le dévoraient littéralement des yeux, leur fascination charnelle évidente. Mais sous cette apparente admiration, couvait également une jalousie presque palpable, particulièrement dirigée contre Sylvie.</p> <p>Cette envie était si intense chez certaines qu'elle semblait presque tangible, dominant leur palette émotionnelle. Sylvie percevait cette jalousie irradiant d'elles, devinant leurs pensées probablement obsédées par une question lancinante : pourquoi une personne aussi exceptionnelle devait-elle être liée à elle ? Pourquoi méritait-elle un tel privilège ?</p> <p>Sylvie ressentit une pointe d'inconfort mais choisit de l'ignorer. Elle était habituée à ce type de jalousie et aux malentendus qu'elle engendrait. Son enfance en avait été émaillée.</p> <p>Le retour de Leonard était un cadeau inestimable. Elle ne permettrait pas à ces émotions parasites d'en gâcher la joie.</p> <p>« Frérot », reprit-elle après avoir retrouvé son calme. « S'il te plaît, arrête. »</p> <p>« Pourquoi ? Cela fait une éternité que je n'ai pas vu ma petite brebis égarée. Je n'ai pas le droit de savourer ce moment ? »</p> <p>« C'est embarrassant. »</p> <p>« Toutes ces émotions sont agaçantes. »</p> <p>« Haha... Serais-tu devenue timide ? »</p> <p>« ..... »</p> <p>Constatant que son frère restait insensible à ses protestations, Sylvie fit une moue expressive et lui pinça le bras avec détermination.</p> <p>« D'accord, d'accord. Pas la peine de bouder. »</p> <p>Leonard éclata d'un rire doux tout en se frottant le bras endolori. « Ça m'a terriblement manqué », avoua-t-il avec sincérité. « Même tes petites pincements caractéristiques. »</p> <p>Sylvie ne put réprimer un sourire, son cœur gonflé d'une affection réchauffante. « Toi aussi, tu m'as terriblement manqué », concéda-t-elle d'une voix empreinte de tendresse.</p> <p>« Bon, je te laisse retourner à tes occupations », déclara Leonard en reculant d'un pas, non sans lui administrer une dernière tape affectueuse sur la tête. « Mais nous aurons une longue conversation plus tard. Je veux tout savoir. »</p> <p>« C'est promis ? » questionna Sylvie, le regard brillant d'espoir.</p> <p>« Promis juré », assura-t-il, son sourire bienveillant dissipant toute inquiétude.</p> <p>Tandis que Leonard s'éloignait, Sylvie ressentit une détermination nouvelle et une chaleur réconfortante l'envahir. Les questions s'accumulaient dans son esprit.</p> <p>« Pourquoi es-tu parti si abruptement sans explication ? »</p> <p>« Pourquoi ce silence radio pendant toutes ces années ? »</p> <p>« Qu'as-tu bien pu faire durant tout ce temps ? »</p> <p>Mais elle savait pertinemment que ce moment n'était pas approprié pour ces interrogations. Elle aurait besoin d'intimité et de calme.</p> <p>Comme elle avait réservé sa pause pour observer le match d'un certain individu, elle devait maintenant se remettre au travail.</p> <p>Après une profonde inspiration, elle recentra son attention sur sa tâche, appelant le patient suivant sous les regards insistants et curieux des étudiants environnants.</p> <p>*******</p> <p><Académie des Chasseurs d'Arcadia, lundi soir></p> <p>Le soleil déclinant baignait l'Académie des Chasseurs d'Arcadia dans une lumière dorée, allongeant démesurément les ombres sur les terrains de duel. La journée s'était écoulée dans un tourbillon d'activités frénétiques, duel après duel, chaque étudiant démontrant son savoir-faire et sa détermination sans faille.</p> <p>Eleanor se posta dans la tour d'observation, position stratégique offrant une vue imprenable sur plusieurs arènes simultanément. Une tablette électronique fermement en main, elle se préparait à évaluer les performances des étudiants qu'elle n'avait pu observer plus tôt.</p> <p>Ses yeux perçants passaient méthodiquement d'un duel à l'autre, analysant chaque prestation avec une attention chirurgicale.</p> <p>Les combats du jour opposaient des étudiants de rang inférieur, et elle notait scrupuleusement leurs techniques, leur maîtrise du mana et leurs choix tactiques.</p> <p>Chaque confrontation représentait une occasion unique d'évaluer leur progression. Pour elle, habituée à observer et noter méticuleusement les étudiants, ce processus équivalait à un combat personnel.</p> <p>Mira Sullivan vs. Gregor White</p> <p>L'agilité féline et la vivacité intellectuelle de Mira lui permirent de surpasser Gregor aisément. Sa victoire éclair mit en exergue son sens tactique aiguisé.</p> <p>Clara Rivers vs. Edwin Moore</p> <p>Le duel de Clara fut une démonstration éloquente de puissance brute. Elle écrasa littéralement Edwin par la seule force musculaire, remportant une victoire sans appel.</p> <p>Nora Flint vs. Jasper Reed</p> <p>Nora démontra une approche équilibrée, alternant judicieusement attaque et défense. Sa victoire, arrachée de haute lutte, témoignait de ses progrès constants.</p> <p>Ainsi s'achevait sa session d'évaluation. Avec le nombre important d'instructeurs disponibles, les étudiants étaient répartis pour optimiser la charge de travail.</p> <p>Quoi qu'il en soit, sa tâche accomplie, il était temps d'examiner les performances de ses propres étudiants.</p> <p>Même sans avoir assisté aux combats, elle pouvait consulter les enregistrements archivés.</p> <p>Astron Natusalune vs. Wilfred Gibbs</p> <p>Et il y avait un étudiant en particulier qui retenait son attention aujourd'hui. Les autres duels importants étaient programmés ultérieurement, un seul captivait réellement son intérêt.</p> <p>« Challenger, Astron Natusalune, classé 1729. »</p> <p>« Défié, Wilfred Gibbs, classé 1589. »</p> <p>L'enregistrement démarra, et Eleanor se plongea dans l'analyse du combat. Jusqu'au bout, elle étudia chaque mouvement avec l'œil expert d'une instructrice dévouée.</p> <p>« Abandonne », ordonna Astron d'une voix implacable.</p> <p>Wilfred, reconnaissant sa défaite inéluctable, inclina la tête en signe de soumission. « Je cède », murmura-t-il, résigné.</p> <p>Fin de l'enregistrement.</p> <p>« Pas mal du tout », commenta-t-elle à mi-voix.</p> <p>Son analyse approfondie révéla plusieurs points notables :</p> <p> Adaptabilité remarquable : La capacité d'Astron à alterner fluidement entre combat à distance et corps à corps était impressionnante. Il exploita habilement l'effet de surprise et la sous-estimation de son adversaire.</p> <p> Acuité tactique exceptionnelle : Ses feintes subtiles et manœuvres psychologiques perturbèrent efficacement la concentration de Wilfred, démontrant une maîtrise avancée de la psychologie du combat.</p> <p> Progression significative : Malgré son classement modeste, Astron affichait une amélioration notable dans ses techniques de dague et d'arc. Son agilité féline et sa précision chirurgicale forçaient le respect.</p> <p>Son style de combat présentait une étrangeté certaine. Peu de chasseurs adoptaient cette approche.</p> <p>Cependant, Eleanor connaissait une vérité troublante.</p> <p>« Il lui ressemble étrangement. »</p> <p>Il existait quelqu'un qui combattait de cette manière particulière. Et cette personne était désormais...</p> <p>Son ennemie jurée.</p> <p>******</p> <p>Plus tard dans la soirée, Sylvie retrouva Leonard dans un café chaleureux du campus. Les derniers rayons du soleil couchant doraient la terrasse, créant une atmosphère paisible contrastant avec l'agitation frénétique de la journée.</p> <p>L'établissement était bondé, et de nombreux étudiants suivirent Leonard et Sylvie des yeux tandis qu'ils s'installaient près d'une baie vitrée.</p> <p>« Qu'ils regardent tant qu'ils veulent », pensa Sylvie, ignorant délibérément les regards envieux. Elle était bien décidée à profiter pleinement de ces instants précieux.</p> <p>« Merci d'avoir pris ce temps pour moi », dit-elle avec un sourire reconnaissant.</p> <p>« Cela va de soi », répondit Leonard. « Tu m'as terriblement manqué. C'est un vrai bonheur de te voir si épanouie. »</p> <p>En attendant que leurs boissons soient servies, Sylvie étudia attentivement les traits de son frère. Malgré les années écoulées, il dégageait toujours cette sérénité rassurante qui lui était si caractéristique. Pourtant, une nouvelle maturité dans son regard trahissait les épreuves traversées pendant son absence.</p> <p>« Alors », commença-t-il en s'installant confortablement, « raconte-moi tout. Comment se passe ta vie ? »</p> <p>Sylvie inspira profondément, choisissant d'aborder d'abord des sujets légers. « Je m'entraîne sans relâche, je me concentre sur le perfectionnement de mes... compétences particulières. » Elle décida sciemment de taire son récent éveil pour l'instant. Évoquer sa présence lui semblait... potentiellement dangereux.</p> <p>« Les examens finaux sont particulièrement exigeants, mais je tiens bon. »</p> <p>Leonard hocha la tête avec approbation. « J'ai entendu parler de tes remarquables progrès. Je suis immensément fier de toi. »</p> <p>« Merci », répondit-elle, le cœur réchauffé par ces mots. « Mais... j'ai tellement de questions à te poser. »</p> <p>Son expression devint sérieuse, attentive. « Je t'écoute. »</p> <p>« Pourquoi es-tu parti si soudainement ? Pourquoi ce silence radio pendant toutes ces années ? J'étais folle d'inquiétude. »</p> <p>Leonard laissa échapper un soupir chargé d'émotion. « Je te dois effectivement des explications. »</p> <p>« La raison de mon départ— »</p> <p>Soudain, une sensation familière picota sur sa nuque.</p> <p>C'était l'artefact qui lui indiquait la présence de sa cible.</p> <p>« Parent de la Lune ! »</p>