Chapter 739 - Revision Interface

Hunter Academy Revenge Of The Weakest

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**Chapitre 739 168.3 - Jalousie**

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**Chapitre 739 168.3 - Jalousie** « Ah... » L’attention de Sylvie se porta immédiatement vers l’exclamation étouffée de Jasmine, surprise par ce son soudain. « Ah... » Les yeux de sa camarade étaient démesurément écarquillés, sa main figée devant sa bouche tandis qu’elle fixait quelque chose devant elle avec une expression proche de l’hébétement. « Quoi ? » demanda Sylvie d’une voix faible mais teintée d’une curiosité grandissante. Elle suivit machinalement la direction du regard de Jasmine, et son cœur manqua un battement lorsqu’elle découvrit la source de cette agitation soudaine. Même elle ne put réprimer le léger soupir qui lui échappa. « Quoi ? » Autour d’elle, des murmures identiques fusaient de toutes parts, créant une onde de chuchotements inquiets... Là, avançant d’un pas sûr sur l’allée centrale, se tenait Astron. Mais ce n’était pas l’Astron qu’elle avait connu le semestre précédent. SILENCE. Le jardin semblait s’envelopper d’un respect presque sacré, les bavardages animés se muant en murmures étouffés tandis que les étudiants tournaient la tête pour l’observer. Astron marchait avec une assurance tranquille, ses pas mesurés mais empreints d’une détermination inflexible. L’insigne doré agrafé à son uniforme scintillait sous les rayons du soleil, et ses yeux violets, d’une acuité presque glaçante, balayaient la foule avec une indifférence totale. Il semblait... régénéré. Son teint autrefois pâle irradiait désormais d’une lueur subtile, comme caressé par une lumière céleste. Ses cheveux d’un noir d’encre, toujours aussi saisissants, cascadaient maintenant avec une grâce naturelle, encadrant des traits si fins qu’ils paraissaient sculptés par un artiste. Même sa posture dégageait une noblesse innée, un contraste frappant avec la réserve timide que Sylvie lui connaissait. Et puis, il y avait cette aura... Une vibration à peine perceptible de mana qui l’enveloppait. Ce n’était pas la puissance brutale qu’elle avait perçue chez d’autres prodiges. Non, c’était différent, presque harmonieux, comme si les éléments eux-mêmes s’accordaient à sa présence. Les vagues subtiles de son mana dansaient en symbiose avec la brise, une démonstration à la fois délicate et écrasante de maîtrise. « Il n’était pas comme ça avant... », songea Sylvie, son cœur s’emballant dans sa poitrine. « C’est... » Une chaleur diffuse commença à monter en elle, s’étirant comme les premières lueurs de l’aube. Elle n’avait pas réalisé à quel point son absence lui avait pesé jusqu’à cet instant précis, cette vague d’émotions la prenant totalement au dépourvu. Soulagement, curiosité, émerveillement – tout se mêlait en un tourbillon qui lui coupait le souffle. « Ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu. » Elle serra inconsciemment la sangle de son sac, incapable de détacher son regard de lui. La transformation d’Astron n’était pas seulement physique. Elle se lisait dans sa manière de se tenir, cette assurance silencieuse qui avait remplacé l’attitude discrète du garçon qu’elle côtoyait auparavant. Pourtant, sous la stupéfaction et l’étonnement, quelque chose de familier persistait – une constante rassurante. C’était toujours lui. « Mais... qu’est-ce qui lui est arrivé ? » Les pensées de Sylvie s’emballèrent alors qu’elle tentait de donner un sens à ce qu’elle voyait. Le mana qui l’entourait semblait presque vivant, comme s’il répondait à ses moindres mouvements, et non l’inverse. Cette lueur subtile, cette connexion quasi organique avec l’environnement – c’était incomparable à tout ce qu’elle avait pu observer auparavant. Et pourtant, malgré les questions qui tournoyaient dans son esprit, un sourire irrépressible se dessina sur ses lèvres. Les émotions qui l’assailleient n’étaient pas uniquement de la surprise ou de la curiosité – c’était de la joie. Malgré tous ces changements, malgré la distance qui s’était creusée entre eux pendant les vacances, elle était sincèrement heureuse de le revoir. Alors que le regard d’Astron parcourait la foule, il s’attarda fugacement dans sa direction. Leurs yeux se rencontrèrent pendant une fraction de seconde, et Sylvie ressentit comme une décharge électrique parcourir tout son être. Son expression demeura impassible – aussi calme et inscrutable que toujours – mais il y avait dans ses prunelles une intensité silencieuse qui la cloua sur place. Puis ce moment se dissipa. Il reprit sa marche, les murmures et les chuchotements de la foule accompagnant son passage comme une traîne majestueuse. « Putain de merde », murmura Jasmine à côté d’elle, brisant le silence. « C’est *vraiment* Astron ? » Sylvie ne répondit pas. Elle en était incapable. À l’instant précis où leurs regards s’étaient croisés, quelque chose en elle avait basculé – une sensation étrange et tenace qui la laissait à la fois excitée et mal à l’aise. Un frisson lui parcourut l’échine, mais ce n’était pas le froid mordant de la peur. Non, c’était différent. Comme si quelque chose d’ancien et d’inconnu avait effleuré son âme, y laissant un écho subtil en s’éloignant. Son corps frissonna, emporté dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Sa poitrine était oppressée, sa respiration courte, son cœur battant comme un tambour de guerre. L’excitation, mêlée à autre chose – quelque chose qu’elle ne parvenait pas à nommer – s’entremêlaient en un nœud qu’elle ne pouvait défaire. « Qu’est-ce que... c’est que ça ? » Elle ne parvenait pas à détourner les yeux, même lorsqu’Astron continua d’avancer, sa présence telle une tempête silencieuse traversant la foule. Le mana qui l’entourait, la manière dont il résonnait avec l’air environnant – c’était envoûtant. Hypnotique. Ses pensées tournoyaient, sa perception du temps ralentissant tandis que le monde autour d’elle semblait s’estomper dans un bourdonnement lointain. « Helloooo ? » La voix de Jasmine perça sa transe, accompagnée d’une légère secousse à son épaule. « Sylvie ? T’es encore parmi nous ? » Sylvie cligna des yeux, émergeant brusquement de sa torpeur, le souffle coupé lorsqu’elle réalisa à quel point elle avait serré la sangle de son sac. « Hein ? Quoi ? » Jasmine lui lança un regard d’exaspération exagérée. « T’étais complètement dans ton monde. Ça va ? On dirait que t’as vu un fantôme ou un truc du genre. » « Je... je vais bien », balbutia Sylvie, bien que sa voix tremblante trahisse son trouble. Elle s’obligea à respirer profondément, ses mains légèrement tremblantes alors qu’elle relâchait enfin son étreinte. « C’est juste... Je ne m’attendais pas... » « À ce qu’il ressemble à *ça* ? » compléta Jasmine, hochant la tête en direction d’Astron, qui approchait maintenant de l’estrade. « Ouais, sans blague. Qui c’est, ce mec ? Il a trouvé un sort de métamorphose divine pendant les vacances ? Parce que je jure qu’il ressemblait à un mec lambda le semestre dernier. » Sylvie ne répondit pas, ses pensées trop embrouillées pour former une réponse cohérente. Son cœur battait toujours la chamade, son rythme effréné refusant de se calmer malgré ses efforts. Elle posa une main sur sa poitrine, espérant apaiser la tempête émotionnelle qui la submergeait. « Pourquoi est-ce que je ressens ça ? C’est juste Astron. Je l’ai côtoyé des dizaines de fois avant. C’est la même personne. Non ? » Mais même en essayant de se raisonner, cette sensation persistait. Ce mana étrange, cette connexion avec l’environnement, l’intensité silencieuse de son regard – tout était nouveau, inconnu, et impossible à ignorer. Pourtant, sous tout cela, il y avait toujours quelque chose en lui qui lui semblait à la fois réconfortant et familier. Elle ferma brièvement les yeux, inspirant profondément pour se recentrer. Lorsqu’elle les rouvrit, Jasmine l’observait toujours, un sourcil arqué avec une suspicion teintée d’amusement. « T’es sûre que ça va ? » demanda Jasmine, un petit sourire espiègle aux lèvres. « Parce que tu fixais *vraiment* très intensément. Genre, presque à un niveau flippant. » Les joues de Sylvie s’empourprèrent. « Je ne fixais pas », marmonna-t-elle, immédiatement sur la défensive. « Bien sûr », plaisanta Jasmine en croisant les bras. « Comme tu veux. Mais sérieux, Sylvie, qu’est-ce qui lui est arrivé ? On dirait qu’il sort d’un roman fantasy épique. T’étais au courant, toi ? » « Non », admit Sylvie à voix basse, son regard revenant malgré elle vers Astron. Sa poitrine était toujours oppressée, son cœur refusant obstinément de ralentir. « Je... Je ne savais pas. » Jasmine l’étudia un instant, son sourire espiègle s’adoucissant en une expression complice. « Bon, t’as du rattrapage à faire, hein ? Il est dans notre classe, donc t’auras tout le temps de comprendre. » Sylvie hocha vaguement la tête, son esprit encore embrumé par des questions et des émotions qu’elle ne parvenait pas à identifier. En effet... Des émotions qu’elle ne pouvait nommer... Car elle venait de réaliser quelque chose. Le regard de Sylvie revint vers Astron... Elle essaya de se concentrer, de trouver un point d’ancrage dans ce torrent de sentiments, mais cela ne fit que l’enfoncer davantage dans la confusion. Alors que son [Autorité] s’agitait faiblement en elle, une prise de conscience la frappa comme une gifle. « Ça... » La palette de couleurs. Les teintes tourbillonnantes qui accompagnaient toujours sa perception des autres – les émotions, les intentions, les échos les plus infimes de leur âme. Elles n’étaient pas là. Astron était un vide. Il n’y avait pas le bleu apaisant du calme, pas le rouge flamboyant de la passion, pas la teinte dorée de la confiance. Pas même les gris assourdis qu’elle lui associait autrefois. Il n’y avait *rien*. Juste une absence qui défiait toute compréhension. « Qu’est-ce qui se passe ? » Sylvie cligna des yeux, son cœur battant plus fort encore. Elle concentra son [Autorité], y injectant une pulsion d’énergie supplémentaire pour affiner sa vision. D’habitude, cet effort apportait de la clarté, lui permettant de discerner les fils ténus de vitalité, les ondulations émotionnelles des personnes autour d’elle. Mais avec Astron, il n’y avait rien. C’était comme si un mur impénétrable s’élevait entre elle et lui, bloquant toute perception. Elle pouvait sentir le mana qui scintillait faiblement autour de lui, percevoir le poids de sa présence dans l’air. Mais dès qu’elle tentait de plonger plus profondément, de saisir l’essence même de ce qu’il était, elle ne rencontrait que... le néant. « Pourquoi est-ce que je ne peux pas le voir ? » Sa poitrine se serra alors qu’un malaise insidieux remontait le long de sa colonne vertébrale. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Même lorsque Astron était renfermé, sa palette émotionnelle teintée de gris et de traces subtiles d’épuisement, elle avait toujours pu percevoir *quelque chose*. Mais maintenant ? Maintenant, c’était comme s’il avait été effacé de sa perception. Ses doigts se crispèrent sur la sangle de son sac tandis qu’elle tentait une nouvelle fois, se concentrant encore davantage. Elle poussa son [Autorité] plus loin, la laissant vibrer dans ses sens comme le Directeur le lui avait enseigné. Et toujours – rien. Ce n’était pas seulement une absence de couleur. C’était une *barrière*. Quelque chose l’empêchait activement de le voir. « Est-ce qu’il... fait exprès ? » Cette pensée envoya une onde d’incertitude à travers tout son être. Elle ignorait même si une telle chose était possible. Mais que ce soit intentionnel ou non, c’était profondément troublant. Elle avait compté sur son [Autorité] pendant des semaines, confiante en sa capacité à révéler des vérités invisibles aux autres. Qu’elle la trahisse aussi complètement – surtout avec quelqu’un qu’elle pensait connaître – la laissait désemparée. « Sylvie ? » La voix de Jasmine interrompit ses pensées tourbillonnantes, légèrement taquine mais teintée d’une inquiétude sincère. « Tu fixes encore. Sérieux, qu’est-ce qui se passe ? » Sylvie secoua rapidement la tête, détournant enfin son regard d’Astron. Son pouls battait toujours la chamade, et ses mains étaient moites sur la sangle du sac. « C’est rien », dit-elle, bien que les mots lui parussent creux. Jasmine leva un sourcil mais n’insista pas. « Bon, si tu le dis. Mais si tu veux comprendre ce qui lui arrive, tu devrais t’y mettre vite. Le semestre commence, et tu veux pas passer la journée à avoir l’air d’avoir vu un fantôme. » Sylvie esquissa un faible sourire, hochant vaguement la tête. « Ouais... Je vais comprendre. » Mais alors que Jasmine reportait son attention sur la foule murmurante, Sylvie ne parvenait pas à chasser le sentiment rongeant de malaise qui s’était installé dans sa poitrine. Elle jeta un dernier regard à Astron, qui se tenait désormais près de l’avant de l’assemblée, sa posture aussi calme que détachée. Il ne semblait même pas remarquer les chuchotements et les regards insistants de la foule, leur curiosité et leur admiration évidentes. Et pourquoi l’aurait-il fait ? Quoi qu’il lui soit arrivé pendant les vacances, cela l’avait rendu plus inatteignable que jamais. Mais pour Sylvie, c’était bien plus que ça. L’absence de sa palette, cette barrière qui l’empêchait de le percevoir – ce n’étaient pas des choses qu’elle pouvait ignorer. Ce n’était *pas* normal. « Hein ? » Mais à part ça, il y avait autre chose... Autre chose qu’elle avait remarqué... « Irina ? » La palette de couleurs qu’elle pouvait distinguer sur l’âme d’Irina... Il y avait une teinte rosée, quelque chose qu’elle ne s’attendait *pas* à voir chez elle... Et Irina regardait Astron, elle aussi. « C’est pas possible... »