Chapter 764 - Revision Interface
Hunter Academy Revenge Of The Weakest
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**Chapitre 764 – Conversation**
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**Chapitre 764 – Conversation** Alors que Sylvie descendait le parcours de parkour accidenté en compagnie de Jasmine, une étrange sensation de soulagement l’envahissait peu à peu. La tension accumulée durant les heures précédentes commençait enfin à se dissiper, remplacée par une douce camaraderie tandis qu’elles progressaient côte à côte sur le chemin escarpé. Leur petit groupe s’était étoffé d’une nouvelle présence—Layla, une coéquipière habituelle de Jasmine, qui les avait finalement rejointes pendant la descente. Layla irradiait une aura chaleureuse, ses cheveux blonds mier attachés en une queue-de-cheval simple mais dynamique, qui rebondissait à chacun de ses pas énergiques. Son sourire facile semblait presque permanent, et l’[Autorité] de Sylvie ne captait en elle que des émotions positives : une curiosité vive, un amusement léger et cette chaleur constante propre aux liens d’amitié. Après le tumulte émotionnel des derniers événements, cette ambiance sereine était plus que bienvenue. « Pfou, c’était intense, déclara Layla en secouant la poussière incrustée dans ses paumes. Je crois que j’ai des cailloux dans des endroits dont j’ignorais jusqu’à l’existence. » Jasmine éclata de rire, ses propres mèches auburn collées à son front par la transpiration. « Parle pour toi ! Je jure que celui qui a conçu cette montée cherchait purement et simplement à nous anéantir. » Sylvie ne put réprimer un sourire en passant son regard de l’une à l’autre. Malgré les épreuves de la journée, terminer sur une note aussi légère était réconfortant. L’énergie contagieuse de Layla semblait avoir un effet apaisant, et pour la première fois depuis longtemps, Sylvie sentit ses épaules se détendre véritablement. Lorsqu’elles atteignirent une portion plus plane du parcours, Jasmine lança un regard en coin à Sylvie, ses yeux se plissant malicieusement. « Tu sais, je commence à penser que j’ai tiré la courte paille. » « Hein ? » Sylvie cligna des yeux, perplexe. « Je veux dire, toi, tu as eu le privilège de monter dans le bus d’Irina, » taquina Jasmine, une fausse jalousie teintant sa voix. « Tandis que nous, pauvres mortelles, avons dû nous débrouiller avec nos seules jambes. » Sylvie rougit, agitant vivement les mains en signe de défense. « Hé, je n’étais pas qu’une simple passagère ! J’ai contribué aussi, tu sais. » « Oh, bien sûr, » rétorqua Jasmine en roulant exagérément les yeux. « Assise là comme une reine, aplanissant le terrain pendant qu’Irina traçait la voie. Un vrai calvaire, j’imagine. » « C’en était un ! » protesta Sylvie, ses joues se gonflant légèrement d’indignation. « J’ai utilisé mon [Autorité] en continu pour stabiliser l’équipe ! Sans moi, ils auraient pu trébucher, ou pire encore. » « Hum-hum, » fit Jasmine, son sourire s’élargissant. « Continue à te le répéter, princesse. » Layla gloussa, observant l’échange avec un amusement non dissimulé. « Vous êtes vraiment hilarantes toutes les deux, » commenta-t-elle en secouant la tête. « Sérieusement, Sylvie, on dirait que tu as assuré. L’équipe d’Irina ne serait jamais arrivée première au sommet sans l’effort de chacun. » « Exactement ! » s’exclama Sylvie, pointant Layla comme si elle venait de recevoir une preuve irréfutable de son innocence. Jasmine éclata de rire, levant les mains en signe de reddition moqueuse. « D’accord, d’accord. Je reconnais que tu t’en es plutôt bien sortie cette fois, Sylvie. Satisfaite ? » Sylvie croisa les bras, bien qu’un petit sourire espiègle trahisse son amusement. « Je prends. » Alors que les trois filles poursuivaient leur descente, la conversation dériva vers des sujets plus légers—les difficultés du parcours, des anecdotes cocasses partagées avec leurs équipes respectives, et leurs projets pour la soirée. La présence de Layla s’intégrait naturellement, comme si elle avait toujours fait partie de leur cercle, et Sylvie ressentit une pointe de fierté en voyant ce groupe d’amis s’agrandir. Puis, une pensée fugace traversa son esprit. « Tu fais la tête ? Qu’est-ce qui se passe cette fois ? » Sylvie soupira, son regard se perdant un instant sur le chemin rocailleux sous leurs pieds. « Je pensais juste… à Danielle. » À peine le nom avait-il franchi ses lèvres que Jasmine s’immobilisa net, son expression s’assombrissant instantanément. Toute trace de gaieté avait disparu, remplacée par un regard dur et glacé. « Ne prononce plus jamais le nom de cette traîtresse, » déclara-t-elle d’une voix basse mais tranchante. « Rappelle-toi, elle était une Contrebandière de Démons. » Sylvie hocha lentement la tête, mesurant le poids de ces mots. « Je sais, » murmura-t-elle, une mélancolie teintant sa voix. « Elle ne me manque pas. Pas après tout ce qu’elle a fait. Mais c’est… l’époque où nous étions amies qui me manque. » Le regard de Jasmine s’adoucit légèrement, bien que sa détermination reste intacte. « Elle nous a tous trahis, Sylvie. Tout ce en quoi nous croyions. Quelle que soit l’amitié que nous avions avec elle—elle reposait sur des mensonges. » Un silence pesant s’installa entre elles avant que Layla, qui avait écouté sans intervenir, ne se risque à demander : « Euh… Danielle. C’est celle qui a tenté de capturer Irina Emberheart ? Celle qui… a été tuée par elle ? » « Oui, » répondit sèchement Jasmine, ses lèvres se serrant. « Je vois… » murmura Layla, sa joyeuseté habituelle voilée par la gravité de la révélation. Elle jeta un regard compatissant vers Sylvie, toujours absorbée dans ses pensées, et choisit de ne pas en dire davantage. Jasmine, toutefois, n’était pas du genre à s’attarder sur le passé. Elle inspira profondément, chassant la tension accumulée, et tapota l’épaule de Sylvie. « Ces temps sont derrière nous maintenant, Sylvie, » affirma-t-elle avec fermeté. « Tu dois avancer. Concentre-toi sur ce qui t’attend. » Sylvie lui adressa un petit sourire fugace, à peine esquissé. « Je sais, je sais, » répondit-elle, sa voix plus stable désormais. « Je suis juste… en train de digérer tout ça. » « Bien, » déclara Jasmine, son ton retrouvant sa légèreté taquine habituelle. « Parce qu’on a des choses bien plus importantes à faire. Comme le fait que je meurs de faim et que tu me dois des snacks pour m’avoir rendue jalouse tout à l’heure. » Sylvie laissa échapper un rire doux, reconnaissante pour cette diversion. « D’accord, d’accord. Mais à une condition : que tu arrêtes de m’appeler "princesse". » « Aucune promesse, » rétorqua Jasmine avec un clin d’œil malicieux. Layla les observait avec un sourire satisfait. Bien qu’elle ne connaisse pas tous les détails de l’histoire de Danielle, elle percevait la force du lien unissant Jasmine et Sylvie. Quelles qu’aient été leurs épreuves, elles en étaient ressorties plus fortes—et Layla se sentait privilégiée de faire désormais partie de ce cercle en expansion. La descente s’acheva dans une ambiance légère, ponctuée de plaisanteries alors qu’elles atteignaient enfin la base du parcours. Les tensions des heures précédentes s’étaient complètement évaporées, laissant place à des rires partagés tandis qu’elles se débarrassaient des dernières traces de leur aventure. « Bon, je vous laisse, » annonça Sylvie en reculant légèrement tout en ajustant la sangle de son sac. Les sourcils de Jasmine se levèrent, une curiosité manifeste dans son regard. « Oh ? Tu vas voir qui ? » demanda-t-elle, un sourire espiègle étirant ses lèvres. Sylvie soupira, anticipant déjà les moqueries. « Ce n’est rien de ce genre cette fois, » protesta-t-elle en croisant les bras. « Je vais juste m’entraîner ! Rien de plus, tu m’entends ? » Jasmine sourit, visiblement sceptique. « Comme tu veux, princesse, » répondit-elle, son ton chargé d’une fausse incrédulité. Les lèvres de Sylvie se pincèrent, ses joues rosissant légèrement. « Je suis sérieuse ! » insista-t-elle, bien qu’elle sache déjà qu’elle ne gagnerait pas ce débat. « Bref, je dois vraiment y aller. À plus tard. » Layla agita la main avec enthousiasme. « Bonne chance pour ton entraînement ! » lança-t-elle, son sourire radieux redonnant un peu d’assurance à Sylvie. « Merci, » répondit-elle avec un sourire sincère avant de tourner les talons et de s’éloigner. Les rires de ses amies résonnèrent derrière elle tandis qu’elle traversait le terrain de l’académie, ses pensées se tournant déjà vers la tâche qui l’attendait. ***** Le centre d’entraînement était niché dans un secteur plus calme de l’académie, ses portes imposantes en pierre finement sculptée irradiant une faible énergie mana. Bien plus qu’une simple salle d’exercice, il s’agissait d’un espace spécialement conçu sous la direction du Directeur—et réservé à un usage bien particulier. Sylvie poussa les lourdes portes, pénétrant dans la vaste salle où l’air semblait chargé de puissance. Les murs, ornés de runes anciennes, scintillaient faiblement dans la pénombre, créant une atmosphère presque mystique. Au centre de la pièce se tenait l’homme qui l’avait constamment poussée au-delà de ses limites—le Directeur en personne. « Sylvie, te voilà, » déclara-t-il, sa voix grave empreinte d’une autorité naturelle qui accentuait encore l’immensité de la salle. « Directeur, » répondit Sylvie en s’inclinant légèrement, par respect. Elle se redressa aussitôt, son regard croisant le sien. Sa présence avait toujours ce pouvoir de l’ancrer, même lorsque ses émotions étaient en tempête. C’était l’heure de son entraînement avec le Directeur Jonathan. ****** Eleanor était assise dans son bureau faiblement éclairé, l’écran holographique devant elle projetant une lueur tamisée. Une tasse de son café signature fumait à ses côtés, son arôme riche emplissant la pièce tandis qu’elle se penchait vers l’avant, ses yeux perçants fixés sur les séquences d’entraînement qui défilaient. Les images mettant en scène Astron et Ethan se déroulaient en silence. Tous deux se distinguaient parmi les cadets, mais pour des raisons diamétralement opposées. Les mouvements d’Ethan étaient fluides, instinctifs, comme s’il ne se contentait pas d’éviter les pièges et les illusions, mais les anticipait. Chaque pas semblait calculé, ses yeux noisette scrutant l’environnement avec une acuité presque surnaturelle, se plissant parfois comme s’il percevait les distorsions dans l’air même. « Intuitif, » murmura Eleanor pour elle-même, sa voix à peine audible. Elle rembobina une séquence, zoomant sur la posture d’Ethan. Rien de franchement mystique—juste une combinaison d’instincts affûtés et d’une sensibilité hors norme. Un don rare, à condition qu’il soit parfaitement maîtrisé. Son attention se porta ensuite sur Astron. Sa présence contrastait radicalement avec celle d’Ethan. Calme, méthodique, ses yeux violets ne trahissaient aucune urgence—seulement une froide précision. Ses déplacements à travers les obstacles manquaient de la fluidité naturelle d’Ethan, mais ils étaient d’une efficacité chirurgicale. Pourtant, quelque chose la taraudait. Elle revint en arrière, isolant spécifiquement les séquences d’Astron. *Pourquoi ai-je l’impression qu’il se retient ?* Cette pensée l’habitait depuis un moment, et cette sensation étrange persistait à chaque analyse. Elle n’en avait aucune preuve tangible, car Astron ne montrait aucun signe évident de retenue. Mais cette intuition, forgée après des heures d’observation, refusait de la quitter. Ses choix semblaient trop délibérés, trop contrôlés. Ce n’était pas de l’hésitation—Astron n’était pas du genre à douter sous la pression. Non, c’était comme s’il s’arrêtait sciemment avant de révéler l’étendue réelle de ses capacités. Elle tapota des doigts sur son bureau, le son rythmé brisant le silence. Son esprit analytique passa en revue chaque détail, assemblant les observations accumulées au fil du semestre. Astron avait toujours été une énigme. Sa réputation initiale de perturbateur l’avait cantonné à l’image d’un élément médiocre, mais les événements récents avaient pulvérisé cette illusion. Son implication dans des crises majeures, sa progression fulgurante, et maintenant ceci—Eleanor ne pouvait s’empêcher de penser qu’Astron jouait un jeu bien plus complexe qu’il n’y paraissait. Ses pensées revinrent à l’objectif initial de son analyse. La décision était simple, guidée à la fois par la logique et l’instinct. « Ce doit être l’un des deux, » murmura-t-elle. Ses yeux passaient d’une image à l’autre, Ethan et Astron figés sur l’écran. L’académie avait besoin de leaders—des individus capables de porter le poids des attentes et de transcender la médiocrité. Et dans cette promotion, ces deux-là étaient les candidats les plus solides. Eleanor se renversa dans son fauteuil, son regard s’attardant sur l’expression impénétrable d’Astron. Ses lèvres se serrèrent alors qu’une conclusion se dessinait dans son esprit. « Je suppose que cela suffira. » Elle décida d’agir.