Chapter 774 - Revision Interface
Hunter Academy Revenge Of The Weakest
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Chapitre 774 Chapitre 179.1 - Violence
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<h1>Chapitre 774 Chapitre 179.1 - Violence</h1> <p>Chapitre 774 Chapitre 179.1 - Violence</p> <p>« Attrapez-le ! » aboya Victor Langley, sa voix résonnant avec autorité dans la salle de gravité scellée, les murs métalliques renvoyant l'écho de son ordre comme un coup de fouet.</p> <p>Dans un mouvement parfaitement synchronisé, les trois sbires bondirent en avant, leurs silhouettes se découpant dans l'air dense saturé par le champ gravitationnel. Leurs pas martelaient le sol avec une force décuplée, chaque impact résonnant comme un coup de tonnerre tandis qu'ils convergeaient vers le jeune homme immobile au centre de la pièce.</p> <p>Le premier coup partit du sbire balafré - un crochet vicieux qui décrivit une trajectoire parfaite vers la tempe du jeune homme. L'impact produisit un bruit mat et charnu, des gouttelettes de sang éclaboussant l'air en un arc gracieux. La tête du jeune homme pivota violemment sur le côté, mais contre toute attente, ses jambes restèrent fermement ancrées au sol.</p> <p>Le second sbire enchaîna sans pause, propulsant un coup de pied circulaire qui s'enfonça dans les côtes avec une précision chirurgicale. Le choc vibrant fit trembler l'atmosphère, projetant le corps du jeune homme contre le mur d'acier dans un claquement métallique assourdissant. Une quinte de toux rauque lui échappa, un jet écarlate maculant le sol avant que le troisième acolyte ne l'agrippe par le col de son uniforme pour le plaquer au sol avec une force brutale.</p> <p>« Reste à terre, déchet ! » rugit le sbire en levant un poing menaçant, ses jointures déjà rougies par les premiers impacts.</p> <p>Mais le jeune homme refusa de se soumettre.</p> <p>Sous l'avalanche de coups qui s'abattirent ensuite - une tempête de poings, de pieds et de genoux amplifiée par la gravité artificielle - il ne poussa pas un seul cri. Le sang giclait en motifs chaotiques sur le sol poli, éclaboussant les parois de la salle d'entraînement. Ses mèches noires, maintenant collées à son visage par un mélange de sueur et de sang, encadraient des yeux violets qui brûlaient d'une intensité glaciale, inaltérable.</p> <p>Victor observait la scène depuis l'arrière, son expression oscillant entre satisfaction sadique et frustration grandissante. Ce silence obstiné lui vrillait les nerfs - le garçon aurait dû être à genoux, suppliant grâce à cette heure. Au lieu de cela, il encaissait chaque coup avec un calme déroutant qui envoya un frisson d'inconfort le long de la colonne vertébrale de Victor.</p> <p>« Assez, » déclara-t-il enfin d'une voix coupante, s'avançant tandis que ses hommes s'écartaient, haletants et couverts de sueur. L'air était lourd de l'odeur cuivrée du sang et du bourdonnement électrique du champ de force environnant.</p> <p>Se penchant avec une élégance calculée, Victor saisit le menton ensanglanté du jeune homme entre son pouce et son index, forçant leur regard à se rencontrer.</p> <p>« Tu aurais dû garder tes distances, » murmura-t-il d'une voix feutrée chargée de menace. « Voilà ce qui arrive quand on se mêle de ce qui ne nous regarde pas. »</p> <p>Les lèvres tuméfiées du jeune homme tremblèrent presque imperceptiblement, esquissant l'ombre d'un sourire qui n'atteignit jamais ses yeux.</p> <p>Victor sentit une veine palpiter à sa tempe. « Tu trouves ça drôle ? »</p> <p>« Non... » La voix rauque mais parfaitement claire du jeune homme trancha l'atmosphère comme une lame. Ses pupilles violettes, d'une intensité presque surnaturelle, ne clignèrent pas. « Je pense juste que tu sous-estimes gravement la situation que tu viens de créer. »</p> <p>Le visage de Victor se décomposa, une vague de rage incontrôlable submergeant ses traits. D'un mouvement vif, il se redressa et envoya un coup de pied rageur dans les côtes du jeune homme, l'envoyant glisser sur plusieurs mètres avec un grincement métallique.</p> <p>« Marquons-le, » ordonna Victor en se détournant avec désinvolture, ses sbires se précipitant pour exécuter son ordre.</p> <p>L'un d'eux sortit un marqueur indélébile de sa poche et, avec des gestes rapides et méthodiques, traça un message provocant sur le torse déchiré du jeune homme :</p> <p>Laisse-la tranquille.</p> <p>Victor jeta un dernier regard par-dessus son épaule en direction du corps immobile. « Que ceci te serve de leçon, » lança-t-il avec un mépris calculé, chaque syllabe chargée de condescendance.</p> <p>La porte pneumatique siffla en s'ouvrant, avalant le groupe avant de se refermer dans un soupir mécanique, laissant la salle de gravité retomber dans un silence oppressant.</p> <p>Le jeune homme resta étendu un long moment, une mare rougeâtre s'élargissant lentement autour de lui.</p> <p>C'est alors qu'une silhouette émergea des ombres portées par les équipements d'entraînement, se matérialisant comme un fantôme.</p> <p>« Pas mal du tout. »</p> <p>Et cette silhouette était la parfaite réplique du jeune homme gisant au sol.</p> <p>« La scène est parfaitement dressée. »</p> <p>********</p> <p>Lorsque l'instructrice Maris fit irruption dans la salle d'entraînement, son regard expert balaya la scène avec une efficacité militaire. Les éclaboussures de sang formaient un motif organique sur le sol métallique, contrastant violemment avec la lumière clinique des néons. L'odeur âcre du fer et de l'adrénaline stagnait dans l'air conditionné. Son attention se focalisa instantanément sur le cadet adossé au mur, son corps meurtri mais maintenu dans une posture étrangement droite.</p> <p>Le garçon - manifestement une recrue d'après la coupe de son uniforme - avalait une potion de régénération, ses doigts ensanglantés tremblant légèrement autour du flacon. Ses cheveux noirs, habituellement soigneusement coiffés, formaient maintenant une masse désordonnée collée à son visage tuméfié. Malgré l'évidence de ses blessures, son maintien dégageait une détermination presque palpable, ses yeux violets brillant d'une froideur calculatrice.</p> <p>« Cadet, état des lieux ? » La voix de Maris fendit le silence comme une lame, mêlant professionnalisme et une pointe d'inquiétude réprimée.</p> <p>Le cadet fut secoué par une quinte de toux violente, un nouveau filet écarlate coulant sur son menton. Il tourna vers elle un regard qui aurait pu percer de l'acier, son expression restant d'un calme déconcertant malgré les stigmates douloureux marquant ses traits. Un hochement de tête presque imperceptible précéda ses paroles, ses mouvements empreints d'une retenue calculée lorsqu'il essuya sa bouche d'un revers de main.</p> <p>« Situation sous contrôle, » grommela-t-il, sa voix rauque mais parfaitement stable, chaque syllabe chargée d'une résolution inflexible.</p> <p>Maris sentit ses sourcils se froncer devant ce rejet catégorique de toute aide. Son instinct criait qu'il fallait insister, mais quelque chose dans la profondeur de son regard la fit hésiter - une colère froide, méthodiquement contenue mais indéniablement présente, comme un volcan sur le point d'entrer en éruption.</p> <p>« Tu n'es objectivement pas en état de refuser des soins, » déclara-t-elle sans ambages en se rapprochant. « Direction l'infirmerie, immédiatement. »</p> <p>Les lèvres du cadet se serrèrent en une fine ligne tandis qu'il se redressait, une grimace fugace trahissant sa douleur. Lorsqu'elle tendit une main pour le soutenir, il refusa d'un mouvement sec de la tête, rejetant toute assistance avec une fierté presque pathologique. Chaque pas qu'il fit pour s'éloigner du mur était mesuré, calculé, porté par une volonté qui semblait transcender les limites physiques.</p> <p>« Suivez-moi, » ordonna-t-elle, utilisant ce ton particulier qui avait fait plier des générations de cadets récalcitrants.</p> <p>À sa légère surprise, le jeune homme ne formula aucune autre objection, se mettant en marche derrière elle bien que sa posture restât rigide comme une lame d'épée. Avant de quitter les lieux, Maris contacta les services de maintenance par son communicateur, donnant des instructions précises pour le nettoyage et la désinfection de la salle. Elle nota mentalement chaque détail de la scène, déterminée à mener sa propre enquête parallèle.</p> <p>Le trajet vers l'infirmerie se déroula dans un silence pesant, l'aura du cadet irradiant une tension presque palpable. Ce n'était pas simplement de la fatigue ou de la douleur - c'était une énergie contenue, prête à se libérer à la moindre provocation. Après plusieurs minutes tendues, Maris brisa finalement le silence.</p> <p>« Identifiant ? »</p> <p>« Astron Natusalune, » répondit-il d'une voix coupante, chaque syllabe tombant comme une déclaration officielle dépourvue de toute inflexion émotionnelle.</p> <p>« Une recrue, c'est bien ça ? » questionna-t-elle en l'observant à la dérobée.</p> <p>« ...Affirmatif, » marmonna Astron, ses yeux restant fixés sur un point invisible au loin, son expression aussi lisible qu'un mur de béton.</p> <p>Maris ouvrit la bouche pour pousser plus loin l'interrogatoire, mais l'intensité de son regard l'arrêta net. Il n'y avait aucune trace de peur ou de vulnérabilité - seulement une détermination froide et méthodique qui la troubla profondément, suscitant en elle un mélange étrange d'inquiétude et de respect.</p> <p>Le reste du parcours s'effectua dans un silence tendu, seulement rompu par la respiration contrôlée mais laborieuse du cadet. Lorsqu'ils atteignirent enfin l'infirmerie, elle se tourna vers lui pour un dernier échange avant de le confier au personnel médical.</p> <p>« Repos complet et rétablissement, Cadet Natusalune. Et ne t'imagine pas un instant que cette affaire restera sans suite. »</p> <p>Les yeux violets d'Astron croisèrent les siens avec une intensité presque physique. Le plus infime des hochements de tête lui répondit avant qu'il ne se détourne, laissant Maris avec une conviction grandissante : ce jeune homme ne subissait pas passivement la violence - il l'utilisait comme combustible pour forger quelque chose de bien plus redoutable.</p> <p>« Inadmissible... Tout le monde pensait que les tensions s'étaient apaisées après la fin du semestre. Visiblement, c'était une illusion. »</p> <p>Tandis que Maris observait Astron disparaître derrière les portes de l'infirmerie, son esprit tourbillonnait d'hypothèses alarmantes. Son instinct, affûté par des années de gestion des conflits entre cadets, lui hurlait que cette agression dépassait largement le cadre d'une simple rixe estudiantine. L'administration avait cru - ou voulu croire - que les hostilités entre les deuxièmes années et les nouvelles recrues s'étaient éteintes avec les mesures disciplinaires du début de semestre.</p> <p>La réalité, comme le démontrait crûment la scène à laquelle elle venait d'assister, était tout autre.</p> <p>Maris s'éloigna d'un pas vif, son expression se durcissant à mesure qu'elle revivait mentalement chaque détail : les éclaboussures de sang en forme d'étoile, la posture inflexible du cadet, et surtout, ce regard. Ce maudit regard qui continuait de la hanter, une froideur calculatrice qui n'avait rien à voir avec la peur ou la soumission. C'était bien plus qu'une simple colère - c'était la détermination méthodique d'un stratège préparant sa contre-offensive.</p> <p>« Totalement anormal, » songea-t-elle, la gorge serrée. « Si on laisse ces tensions couver sans intervention, l'explosion sera bien pire que la dernière fois. »</p> <p>Son esprit revint malgré elle au précédent conflit entre promotions - ces escarmouches apparemment mineures qui avaient dégénéré en une véritable guerre ouverte, nécessitant l'intervention musclée de toute l'administration. Les séquelles avaient persisté bien après la fin des hostilités, laissant des cicatrices tant physiques que psychologiques sur toute la promotion, sans parler des dommages collatéraux infligés à la réputation de l'académie.</p> <p>Les promesses de réformes et les nouveaux protocoles avaient semblé porter leurs fruits pendant un temps. Les cadets avaient repris leurs études dans une paix relative, et le semestre s'était achevé sans autre incident majeur, permettant à l'administration de se féliciter d'avoir maîtrisé la situation.</p> <p>Mais l'état dans lequel elle venait de trouver Astron Natusalune dessinait une tout autre réalité. Ce corps couvert de bleus mais refusant de plier, ces yeux brillant d'une résolution inébranlable - tout cela témoignait que le conflit n'avait jamais vraiment cessé. Il s'était simplement enfoui sous la surface, tel un volcan en sommeil accumulant silencieusement son énergie destructrice.</p> <p>« Et cette expression... » Maris sentit un frisson lui parcourir l'échine. « C'est inadmissible chez quelqu'un de son âge. »</p> <p>Il y avait quelque chose de profondément perturbant dans la façon dont Astron semblait métaboliser la violence - non comme une victime, mais comme un artisan transformant chaque coup reçu en une arme potentielle. Maris avait vu ce regard auparavant, chez des vétérans revenus de trop de missions, leur psyché marquée par des combats répétés. Mais chez un cadet de première année ? C'était prématuré, trop brutal, et potentiellement catastrophique pour son développement.</p> <p>L'académie avait échoué. Tous ces beaux discours sur l'intégration et la cohésion n'avaient été que des mots si des jeunes comme Astron en étaient réduits à endurer seuls ces épreuves. Elle résolut d'exiger des mesures concrètes lors de la prochaine réunion du conseil disciplinaire, d'imposer une approche proactive avant que la situation ne dégénère à nouveau.</p> <p>« Nous ne pouvons nous permettre une nouvelle escalade, » pensa-t-elle en serrant les poings. « Les conséquences seraient irréparables cette fois. »</p>