Chapter 806 - Revision Interface
Hunter Academy Revenge Of The Weakest
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**Chapitre 806 - 187.2 - Sylvie est là aussi**
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**Chapitre 806 - 187.2 - Sylvie est là aussi** Sylvie était assise à son bureau, les doigts enserrant mollement son stylo tandis qu’elle fixait son cahier d’un regard absent. Autour d’elle, les bavardages animés des autres élèves se fondaient en un bruit de fond indistinct, son attention entièrement captivée par la scène se déroulant à l’autre bout de la salle de classe. Sa poitrine se serra imperceptiblement tandis que ses yeux balayaient la distance entre Irina et Astron, son esprit ressassant inlassablement les événements récents. Les photos. Les rumeurs. La façon dont Irina paraissait si impassible, si sûre d’elle-même face aux moqueries de leurs camarades. Chaque détail, chaque micro-expression semblait confirmer une vérité que Sylvie refusait encore d’accepter. *Elle est vraiment…* Sa pensée s’interrompit, la fin de la phrase trop douloureuse pour être formulée. Les mots lui brûlaient la langue, chargés d’un sens qu’elle n’était pas prête à affronter. Sa prise sur le stylo se resserra jusqu’à blanchir ses jointures, son esprit tourbillonnant dans un chaos d’émotions contradictoires. *Elle est vraiment proche de lui.* La manière dont Irina avait ignoré les sarcasmes acérés de Julia avec une aisance déconcertante, sa franchise à avouer qu’elle n’avait rien à cacher — tout cela trahissait une complicité évidente, une connexion que Sylvie ne pouvait plus nier. Et Astron… Son calme de pierre, sa posture inflexible qui ne vacillait même pas sous les provocations. Il n’avait offert aucune justification, aucune clarification. Comme si cela allait de soi. Comme si tout le monde aurait dû comprendre. Sylvie avala difficilement sa salive, une douleur sourde lui comprimant la cage thoracique sous le poids d’émotions qu’elle ne parvenait même pas à nommer. Elle aurait voulu détourner les yeux, se concentrer sur ses notes, sur n’importe quoi d’autre — mais son regard revenait toujours vers eux, irrésistiblement attiré. *Pourquoi est-ce que ça me touche autant ?* se demanda-t-elle, bien que la réponse, insidieuse, palpite déjà au plus profond d’elle. La voix de Jasmine perça soudain le brouillard de ses pensées, douce mais insistante. « Hé, Sylvie, lança-t-elle en se penchant vers elle, tu es bizarrement silencieuse. Qu’est-ce qui te tracasse ? » Sylvie cligna des paupières, surprise, et secoua rapidement la tête. « Rien de spécial, murmura-t-elle d’une voix si faible qu’elle faillit s’éteindre dans l’air. — Allons, Sylvie, insista Jasmine en plissant ses yeux bleu océan avec une tendre inquiétude. Je te connais trop bien pour ça. C’est à propos des photos, hein ? De toute cette histoire entre Irina et Astron. » Sylvie hésita, ses doigts se crispant davantage autour de son stylo. « Ce n’est… pas important, finit-elle par répondre, bien que sa voix manquât cruellement de conviction. — Tu n’as pas à mentir, tu sais, soupira Jasmine en se renversant légèrement sur sa chaise. J’ai vu les photos, comme tout le monde. Et oui, ça envoie un certain message, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres explications. » Sylvie garda le silence, ses pensées trop emmêlées pour former une réponse cohérente. Les paroles réconfortantes de Jasmine sonnaient creux à ses oreilles, malgré leur bienveillance évidente. Les preuves s’accumulaient devant elle, implacables : les photos, l’attitude décomplexée d’Irina, l’absence totale de démenti d’Astron… Tout cela formait un tableau trop net pour être ignoré. Jasmine se rapprocha encore, baissant la voix jusqu’au chuchotement. « Écoute, Sylvie, je ne pense vraiment pas que ce soit ce que tu imagines. Astron… ce n’est pas son genre de s’embarquer dans ce genre de trucs. Tu le sais mieux que personne. » Sylvie hocha faiblement la tête, mais son cœur refusait d’être convaincu. *Alors pourquoi Irina agit-elle comme ça ? Pourquoi est-ce que je sens qu’il y a quelque chose entre eux ?* Les questions la grignotaient de l’intérieur, obstinées, tenaces. Jasmine marqua une pause avant de poursuivre, choisissant soigneusement ses mots. « Peut-être qu’ils collaborent juste sur un projet, tu vois ? Pour des raisons purement stratégiques. Ça ne signifie pas nécessairement qu’il y a un truc romantique derrière. » Sylvie esquissa un sourire forcé, qui n’atteignit pas ses yeux vitreux. « Peut-être », concéda-t-elle d’un ton plat, dépourvu de la moindre foi en ses propres paroles. Jasmine soupira, son expression se faisant plus douce, presque protectrice. « Sylvie, tu n’es pas obligée de tout comprendre maintenant. Mais… ne laisse pas cette histoire te ronger, d’accord ? Les choses sont peut-être bien moins dramatiques que tu ne le crois. » Sylvie acquiesça machinalement, relâchant légèrement son étreinte sur le stylo tout en essayant de se concentrer sur les conseils de son amie. Mais malgré ses efforts, la tempête intérieure refusait de s’apaiser. Son regard fut irrésistiblement attiré vers Astron, toujours aussi concentré sur sa tablette, aussi impassible qu’une statue. Et Irina… La facilité déconcertante avec laquelle elle maniait la situation, son assurance à toute épreuve, ne faisaient que rendre plus évidente la vérité qui s’imposait à Sylvie. *Elle est vraiment…* Sylvie serra les poings jusqu’à en avoir mal, la douleur dans sa poitrine s’intensifiant. Ce n’était pas de la jalousie — du moins, c’est ce qu’elle s’efforçait de se persuader. Mais quelle que fût cette émotion dévorante, elle refusait de la lâcher. Jasmine se pencha en avant, son ton devenant soudain plus vif, presque combatif. « Sylvie, admettons que ce soit vrai — et alors ? » Sylvie battit des cils, le souffle coupé par la brutalité de la question. « Comment ça, "et alors" ? » demanda-t-elle, une infime trémulation dans la voix. Jasmine croisa les bras avec détermination, son regard bleu acier devenant perçant. « Je veux dire : si tu veux quelque chose, bats-toi pour l’obtenir. Pourquoi rester plantée là à capituler sans même essayer ? Pourquoi laisser quelqu’un d’autre le prendre sous ton nez sans réagir ? » Le souffle de Sylvie s’accéléra, ses pensées s’emballant sous le choc des paroles de Jasmine. « Ce n’est pas… aussi simple, murmura-t-elle dans un souffle. — Pourquoi pas ? » riposta Jasmine, inébranlable. « Tu suranalyses tout, Sylvie. Tu te comportes comme si la bataille était déjà perdue, alors que tu n’as même pas engagé le combat. Si tu tiens à lui — si tu veux vraiment être à ses côtés — alors agis. Fais quelque chose. » Sylvie serra les poings jusqu’à ce que ses ongles s’enfoncent dans ses paumes, son regard fuyant se posant sur ses genoux. « Ce n’est pas qu’une question de volonté, dit-elle d’une voix étranglée. Il y a tellement d’autres facteurs… Et si… et s’il ne ressent rien pour moi ? » Jasmine laissa échapper un soupir exaspéré, se renversant sur sa chaise tout en observant son amie avec une tendre fermeté. « Dans ce cas, au moins tu auras ta réponse, déclara-t-elle sans ambages. Mais rester là à te torturer avec des hypothèses — ça n’avance à rien. Et surtout pas toi. » Une douleur aiguë traversa la poitrine de Sylvie tandis que les mots de Jasmine résonnaient en elle comme un coup de tonnerre. *Si tu veux quelque chose, bats-toi pour l’obtenir.* L’idée lui semblait à la fois terrifiante et irrésistible — téméraire, presque inconcevable — et pourtant, une partie d’elle ne pouvait s’empêcher d’en reconnaître la justesse. *Pourquoi est-ce que j’ai si peur ? Pourquoi est-ce que je me sens indigne d’essayer ?* Parce que, au fond d’elle, la simple idée d’être rejetée — de perdre même le fragile lien qui l’unissait encore à Astron — lui paraissait insupportable. « Je ne sais pas si j’en suis capable, finit par lâcher Sylvie, sa voix basse et rauque. Et si… et si c’est déjà trop tard ? » Jasmine fronça les sourcils, son expression se radoucissant légèrement. « Ce ne sera trop tard que le jour où tu décideras que ça l’est, répondit-elle avec douceur. Sylvie, tu es bien plus forte que ça. Je l’ai vu. Et tu connais Astron — ce n’est pas le genre à agir sur un coup de tête. Si tu veux vraiment faire partie de sa vie, alors bats-toi pour ça. Ne reste pas là à regarder les autres prendre ta place. » Le cœur de Sylvie cognait à tout rompre, son esprit déchiré entre le doute paralysant et une détermination naissante. *Bats-toi pour ça.* ****** Sylvie resta figée sur sa chaise, les yeux rivés sur Irina qui s’avançait vers Astron avec une assurance calculée, chaque mouvement attirant les regards envieux ou admiratifs de leurs camarades. Dans sa perception affûtée, l’aura d’Irina pulsait faiblement, son [Autorité] lui permettant de discerner les émotions tumultueuses que la jeune fille dissimulait sous son masque de confiance. Pour les autres, Irina était l’image même de la maîtrise de soi — la tête haute, la démarche assurée, aucun signe de vulnérabilité. Mais pour Sylvie, la vérité éclatait au grand jour. Les émotions d’Irina formaient un tourbillon incontrôlable. Sous cette façade d’arrogance tranquille, Sylvie percevait des éclats de nervosité. C’était subtil, habilement dissimulé, mais bien présent — un frémissement à peine perceptible dans le kaléidoscope émotionnel qui l’entourait. À cela s’ajoutaient des nuances d’excitation, la douce chaleur rosée de l’affection, et une pointe distincte de résolution farouche. *Même elle… Même Irina est nerveuse*, réalisa Sylvie, un étrange réconfort mêlé d’amertume lui serrant la gorge. Cette découverte la frappa avec une intensité inattendue, éveillant en elle une étincelle de compréhension. *Alors c’est normal que je me sente comme ça aussi. Non ?* Mais cette pensée n’apporta aucun soulagement. Ses mains tremblaient imperceptiblement tandis qu’elles s’agrippaient au bord de son bureau, son regard naviguant entre Irina et Astron. *Comprendre ne suffit pas. Il faut que je bouge.* Sa respiration s’accéléra lorsqu’elle vit Irina se pencher vers Astron, un sourire narquois aux lèvres. Les chuchotements excités dans la classe s’amplifièrent, les commentaires aigres-doux de Julia transperçant l’air comme des flèches empoisonnées. Sylvie serra les poings, son cœur battant à se rompre tandis qu’une certitude implacable s’imposait à elle. *Si je n’agis pas maintenant, je le regretterai toute ma vie.* Rassemblant chaque parcelle de courage qui lui restait, Sylvie repoussa sa chaise et se leva d’un mouvement décidé, le grincement du bois sur le sol attirant plusieurs regards intrigués. Ses jambes semblaient flageoler sous son poids, mais elle se raidit, forçant sa voix à ne pas trembler lorsqu’elle prit la parole. « Attendez », lança-t-elle, ses mots tranchant net les murmures de la salle. Irina se retourna, ses yeux dorés se plissant légèrement tandis qu’elle toisait Sylvie. Une lueur de surprise fugace traversa son regard, vite masquée par son habituel flegme. Sylvie soutint son regard sans flancher, le cœur battant la chamade tandis qu’elle s’obligeait à continuer. « Ne devrions-nous pas discuter de la session pratique en équipe ? » demanda-t-elle, réussissant à garder sa voix stable malgré la tempête qui faisait rage en elle. Un silence lourd s’abattit sur la classe, l’air chargé d’une tension palpable tandis que tous les yeux se tournaient vers les deux jeunes filles. Le regard violet perçant d’Astron se posa sur Sylvie, son expression aussi impénétrable qu’à l’accoutumée, mais indéniablement attentive. Irina haussa un sourcil élégant, son sourire en coin revenant tandis qu’elle croisait les bras. « La session pratique ? » répéta-t-elle, d’un ton mesuré mais teinté d’une curiosité non dissimulée. « Oui, confirma Sylvie avec fermeté, le regard inébranlable. Nous devons établir un plan d’équipe. La coordination est essentielle pour réussir. » Pendant un instant qui parut durer une éternité, Irina ne répondit pas, ses yeux scrutant Sylvie avec une intensité presque palpable. Dans la perception affûtée de Sylvie, le tourbillon émotionnel sous la façade calme d’Irina scintillait vivement — curiosité, une pointe d’amusement moqueur, et une irritation sourde mais grandissante. Les prunelles dorées d’Irina se verrouillèrent sur celles de Sylvie, son sourire narquois s’accentuant tandis qu’elle croisait les bras avec nonchalance. « On peut se voir une heure avant la session, déclara-t-elle d’un ton décontracté mais empreint d’une fermeté indéniable. C’est amplement suffisant pour se mettre d’accord. » Le cœur de Sylvie s’emballa, sa poitrine se serrant douloureusement à mesure que la tension dans la pièce montait d’un cran. Mais elle refusa de reculer. Serrant les poings à ses côtés, elle affermit le ton de sa voix. « Pourquoi pas avant ? rétorqua-t-elle, articulant chaque mot avec précision. Si nous nous préparons à l’avance, nous pourrons anticiper les problèmes et ajuster notre stratégie en conséquence. » Irina haussa à nouveau un sourcil, son sourire ne faiblissant pas d’un iota. « Une heure suffit largement, répéta-t-elle, la voix calme mais inflexible. Nous sommes tous assez compétents pour nous adapter sans perdre des heures en préparatifs superflus. » Sylvie avança d’un pas, son regard aussi dur que l’acier. « Et si ça ne suffisait pas ? riposta-t-elle, la voix légèrement plus aiguë. Et si nous faisions face à une situation imprévue sans avoir prévu de solution ? Ne vaut-il pas mieux maximiser nos chances ? » La classe retenait son souffle, l’échange captivant toute l’attention. Le sourire d’Irina vacilla pendant une fraction de seconde, une lueur d’agacement traversant ses traits avant qu’elle ne reprenne son masque d’indifférence. Puis elle tourna lentement la tête vers Astron. « Alors… Qu’est-ce que tu en penses ? »