Chapter 9 - Revision Interface

I Became The Academys Kibitz Villain

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# **Chapitre 8 : Vivre en tant que Vilain (3)**

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# **Chapitre 8 : Vivre en tant que Vilain (3)** D’abord, une évidence s’imposait : on ne pouvait pas s’acheter une maison en vivant comme un vilain. Peu importe à quel point on l’aménageait avec soin, elle risquait d’être réduite en cendres si jamais on se faisait prendre. C’est pourquoi la plupart des vilains préféraient soit se retrancher dans une forteresse naturelle, inabordable pour le commun des mortels, soit opter pour un logement mobile. D’autres encore choisissaient de séjourner indéfiniment à l’hôtel, une solution qui impliquait des dépenses exorbitantes. Même si cela pouvait sembler gaspiller de l’argent, d’un point de vue strictement pragmatique, la location mensuelle restait la meilleure option. Surtout dans le Busan de ce monde. « Le coût de la vie est cinq fois plus élevé qu’en réalité. De toute façon, je ne compte pas y passer ma vie. Qui aurait envie d’acheter une baraque ici ? » Les prix étaient astronomiques, vraiment démesurés. Plusieurs facteurs expliquaient cette inflation, mais le principal était sans conteste le **« mana »**. Pour les superhumains, les villes de la côte est représentaient les endroits où ils pouvaient absorber le mana le plus rapidement et le plus efficacement. Pas seulement les Coréens, d’ailleurs : les superhumains étrangers aussi se ruinaient pour s’offrir un logement à Busan, quel qu’en soit le prix, dans l’espoir d’accumuler toujours plus de mana. Résultat ? Peu importe où l’on se trouvait dans la ville, les loyers étaient stratosphériques. « Enfin, pour Busan, ça se comprend. Mais si on remonte vers le nord, c’est carrément l’enfer. Sans déconner. » Le piège, c’était que les prix grimpaient en flèche à mesure qu’on se rapprochait d’un endroit appelé **« l’île de Sejong »**. Dans le cas de Pohang, directement reliée à cette île, le coût de la vie dépassait même celui de Busan. Busan était la capitale, alors on pouvait encore justifier ses prix exorbitants. Mais Pohang ? Pourquoi était-elle encore plus chère ? La réponse était simple. Tout était une question de **« distance »** et d’**« environnement »**. Pohang était la ville la plus proche de l’île de Sejong, laquelle se situait à environ 150 kilomètres au nord-est. « Si on pousse jusqu’à Uljin ou Gangneung, ils vous facturent trois millions de wons pour une seule nuit dans une villa. Comparé à ça, Busan reste presque abordable. » Le mana avait façonné ce monde de manière implacable. Malgré des tarifs aussi délirants, la demande était bien réelle, et ceux qui proposaient des logements en profitaient pour sucer jusqu’au dernier won de leurs clients. Évidemment, que le coût de la vie soit prohibitif ou non, cela ne me concernait pas vraiment. Car plus les prix montaient, plus ma rémunération augmentait. Les héros, fonctionnaires dans l’âme, touchaient un salaire fixe, comme dans la réalité. Mais moi, en tant que vilain indépendant, je recevais un minimum de **50 millions de wons par mois**, tant que l’organisation ne coulait pas. Et l’organisation **ne devait surtout pas couler**. Parce qu’elle était ma seule bouée de sauvetage. Pour garantir sa survie, il fallait éliminer le principal élément qui risquait de la faire sombrer : le **« protagoniste »**. « Au final, je n’ai pas le choix, si ? Pour survivre, je dois le tuer. » Que ce soit dans un light novel ou un roman fantastique, quand on se réincarnait en simple figurant de l’œuvre originale, il existait généralement deux façons de gérer le héros. La première consistait à devenir son allié dans l’ombre, en l’aidant discrètement. La seconde, à lui planter un couteau dans le dos, à le saboter, et à l’éliminer. Pour moi, en tant que vilain, la solution la plus simple était clairement de **tuer le protagoniste**. « Désolé, petit héros. » Je versai une larme virtuelle pour ce protagoniste qui, dans peu de temps, débarquerait de l’étranger pour intégrer l’académie de Busan. « Moi, je veux vivre. Toi, tu dois mourir. Et en plus, t’es un gros pervers. » Je ne pouvais pas ressentir la moindre pitié pour ce héros typique des light novels coréens, qui harcelait sexuellement toutes les héroïnes sous couvert de **« fan service »**. Par exemple ? S’introduire dans un dortoir mixte pendant que les élèves se changeaient. Ou se retrouver collé contre une fille dans un placard en cherchant un objet perdu. Ou encore, assister à l’étrange disparition d’un maillot de bain pendant un entraînement estival. Sans oublier l’inévitable scène où, après avoir été isolés à cause d’une attaque de gobelins, ils devaient se réchauffer l’un contre l’autre dans une grotte. Tous ces clichés éculés, c’était son quotidien. Et je ne pouvais **absolument pas** lui pardonner. Était-ce parce qu’il était le protagoniste d’un light novel coréen ? Était-ce parce qu’il se constituait un harem avec toutes les héroïnes ? Ou parce qu’il m’empêcherait de m’occuper des élèves de classe S, dont certaines héroïnes, dans l’académie où j’allais désormais vivre ? Peut-être parce que, comme tout héros de light novel qui se respecte, il cachait une origine secrète liée à un pouvoir surpuissant, et que ses capacités personnelles étaient un mystère destiné à en faire une force mondiale unique ? Non. Ce n’était rien de tout ça. **Je l’avais déjà subi.** Pas le « moi » d’avant ma réincarnation, mais bien le « moi » d’après. Et si je le laissais en vie, **ce monde courrait à sa perte**. « Une fin météoritique… » Ce monde. Au moment où le protagoniste obtiendrait ses **pouvoirs divins**, il serait fichu. **[Tout le monde, mourez avec moi et ce monde !]** Une fois devenu omnipotent, le héros aurait eu tout ce qu’il désirait. Mais l’auteur, incapable de poursuivre la série sur le long terme, avait décidé de faire tomber une météorite du ciel. Et la Terre avait été réduite en poussière. Le pire, c’est que le protagoniste avait bel et bien le pouvoir de provoquer cette collision. Alors qu’il aurait dû vivre heureux entouré de son harem après toutes ses aventures, la raison de ce geste désespéré était d’une simplicité désarmante. **[Merci d’être restés jusqu’à la fin !]** C’était parce que ce **fichu auteur** avait mis fin à sa série de manière précipitée. **Ce salaud.** Je lui avais laissé un commentaire incendiaire, mais comme on pouvait s’y attendre de la part d’un type sans scrupules capable de buter son propre univers, il m’avait balancé ici. Une rumeur courait d’ailleurs. Le protagoniste n’était rien d’autre que l’avatar mental de l’ego de l’auteur. Donc, dans ce monde, **le protagoniste, c’était l’auteur**. Par conséquent. En le tuant, j’éprouverais une satisfaction indirecte, comme si j’avais enfin réglé son compte à celui qui m’avait jeté dans cette galère. Ça semblait être le seul moyen d’apaiser ma frustration. ### **L’infiltration** Pour entrer dans l’académie, il me fallait un déguisement. Heureusement, j’avais un nom public : **« Do Ji-hwan »**. Un nom banal, mais ce n’était pas le mien. Juste un pseudonyme créé pour ce monde. Je ne savais pas si l’auteur avait été trop fainéant pour trouver le vrai nom du Gobelin, mais en réalité, je m’appelais **« Do Chang-nam »**. Franchement, même pour un rôle de méchant… Même si j’avais fini par endosser tous les torts à cause de cette fin bâclée, devenant le boss final malgré une logique scénaristique plus que douteuse… Ce nom méritait **urgemment** d’être changé. Après ma réincarnation, j’avais donc décidé d’adopter une nouvelle identité. « Do Ji-hwan » avait une sonorité un peu bizarre, comme s’il cachait quelque chose. Mais comme le boss me l’avait attribué personnellement, je n’avais pas le choix. **Do Ji-hwan.** **23 ans.** Ni mon vrai nom ni mon âge n’avaient d’importance. C’était désormais mon identité officielle. Et avec cette fausse identité, deux missions m’attendaient. La première : **séduire l’héroïne**, comme le boss me l’avait ordonné, et la rallier à notre cause. La seconde, un problème dont j’étais le seul à connaître l’existence : **tuer le protagoniste**. Pour accomplir ces deux objectifs, je devais d’abord intégrer **l’île de Sejong** sous cette nouvelle identité. « En tant que civil, impossible de mettre les pieds sur l’île de Sejong. » L’île de Sejong était une **zone militaire de premier ordre**. Même les étudiants de l’académie ne pouvaient entrer ou sortir sans une **« carte d’étudiant »**. Les accès étaient contrôlés par de longs ponts reliant Pohang, Gangneung et Ulleungdo. **[Comment ils ont construit ce pont ?!]** **[Y a des utilisateurs de capacités, pardi.]** **[Mais c’est un gamin de maternelle !]** **[Appelez les profs de maternelle et démerdez-vous !]** Ce pont avait été érigé vers 2005 grâce à l’aide d’utilisateurs de capacités. Avant ça, il fallait prendre le bateau. Une carte d’identité était **indispensable**. L’objet de la visite était aussi vérifié **régulièrement**. On disait même que franchir les portes de l’île de Sejong était **plus difficile que de passer l’examen d’immigration américain**. Dans ces conditions, il me fallait une couverture en béton. Si jamais des enquêteurs fouillaient le passé de Do Ji-hwan, ils ne devaient trouver **aucune faille**. Alors, j’ai pris une décision. « Je veux devenir bibliothécaire. » « …Bibliothécaire ? » « Exactement. Bibliothécaire. » J’ai soumis cette idée au **« Façonnier »**, un expert en fausses identités affilié au boss. « J’aime personnellement les livres, et je pense que les gens ne feront pas trop attention à un simple bibliothécaire. » « Vous comptez obtenir un poste de personnel à l’Académie ? » « Oui. Et je compte bien me faire pistonner. » « …C’est risqué. » Le Façonnier, tout en manipulant ma fausse carte d’identité, fronça les sourcils. « Peu importe vos talents, M. Do, si on vous découvre, ça ne révélera-t-il pas immédiatement les plans du boss à l’ennemi ? » « Ça prouvera juste à quel point il me fait confiance. Il doit y avoir une raison pour que je sois envoyé à l’Académie de Sejong, une raison suffisante pour que les espions infiltrés sur l’île commettent des imprudences. » « Si c’est la décision du boss, je n’ai qu’à obéir… Mais M. Do, ne serait-ce pas extrêmement dangereux ? Cet endroit fourmille de héros de classe S. » « Je sais. » Je ne le savais **que trop bien**. « Il paraît même que Blanche-Neige, qu’on vient de croiser, va enseigner à l’Académie de Sejong. » « Et vous y allez quand même ? » « Oui. Parce que c’est l’ordre du boss. » « …Compris. » Je ne pus m’empêcher d’admirer la nouvelle puce électronique, mon permis de bibliothécaire flambant neuf. « Les modifications informatiques seront terminées d’ici ce soir. Désormais, vous êtes un civil de 23 ans, diplômé en bibliothéconomie… **pas un utilisateur de capacités.** » « Je comprends. » Je devais jouer mon rôle **à la perfection**. « Un Gobelin n’a rien à faire ici. Aucune raison de se révéler. » « …On dirait que vous allez avoir des problèmes dès le départ. » « Si j’en ai, ce ne sera pas de ma faute, mais celle des vilains qui m’auront forcé à me transformer. » Je n’étais **absolument pas** en tort. Je me contenterais de punir les ordures qui s’en prendraient aux civils. « Mais pourquoi avoir choisi d’être bibliothécaire, parmi tous les métiers possibles ? Le boss vous l’a ordonné ? Il y a bien d’autres postes plus discrets. » « Être bibliothécaire, c’est une passion personnelle. » Peu importe à quel point ce monde m’avait corrompu. « …J’aime vraiment les livres. Et il paraît qu’il y en a des uniques à l’Académie, non ? Des romans qu’on ne peut pas lire ailleurs. » D’après les rumeurs que j’avais entendues… « Sans ça, je ne serais jamais entré à l’Académie. » On disait que sa bibliothèque abritait des romans **publiés intégralement** sous forme physique.