Chapter 140 - Revision Interface
I Became The Academys Kibitz Villain
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**Chapitre 136 : Les Classiques Sont Utiles À Notre Époque (1)**
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**Chapitre 136 : Les Classiques Sont Utiles À Notre Époque (1)** Tôt ce samedi matin, bien avant que le soleil ne perce les nuages. Dans le bureau du directeur, normalement désert à cette heure, un vieil homme aux cheveux blancs comme neige griffonnait avec une concentration méticuleuse, vêtu d'un costume impeccable depuis les premières lueurs de l'aube. Ses yeux se plissèrent derrière ses lunettes tandis qu'il scrutait l'écran devant lui, vérifiant chaque détail avant de coucher ses notes dans un carnet usé par le temps. La plaque posée sur son bureau, discrète mais imposante, indiquait : *« Directeur de l'Institut d'Éducation Sejong, Kim Seok-dae »*. Bien que l'établissement fût communément appelé *l'Académie Sejong* par tous, Kim Seok-dae, lui, accomplissait sa routine matinale avec une rigueur immuable, les yeux rivés sur les données qui défilaient devant lui. « **C'est terminé.** » D'un geste las, le directeur reposa son stylo et se laissa aller contre le dossier de son fauteuil, libérant un soupir de soulagement. Un incident nocturne avait failli compromettre ses plans, mais il avait finalement réussi à boucler l'emploi du temps prévu sans encombre majeur. « **Les missions du corps enseignant et des étudiants sont réglées. Maintenant… il ne reste plus qu'à attendre le jour de l'exercice sur le terrain.** » L'événement phare du mois d'avril : *l'exercice pratique régional*. Des péripéties survenant chaque année, certes, mais cette fois, une préparation encore plus rigoureuse s'imposait. L'année précédente, la fréquence des accidents avait été particulièrement… *remarquable*. Comme ces voyous locaux provoquant des utilisateurs de pouvoirs, pour finir avec un seul d'entre eux rossant allègrement dix-sept délinquants d'un coup. Ou ce conducteur ivre qui avait percuté un utilisateur, ce dernier sortant indemne avant de composer le numéro de son assurance en se déclarant victime, s'allongeant ensuite au milieu de la route en clamant haut et fort être à *0% de responsabilité* contre *100% pour l'utilisateur*. Sans oublier ces deux utilisateurs tombés follement amoureux, jusqu'à ce que l'un découvre que l'autre fréquentait déjà un civil, poussant ce dernier à s'automutiler jusqu'à un état critique sous le choc. Les incidents s'enchâssaient sans fin, attisés par les foules avides d'apercevoir les utilisateurs quittant l'île de Sejong. « **J'espère que les incidents resteront gérables cette fois.** » Malgré la mobilisation maximale du personnel, l'essentiel demeurait de préserver la santé mentale des utilisateurs pour éviter tout débordement incontrôlable. Un nombre *modéré* d'incidents était préférable, en vérité. Voir tant de gens s'activer frénétiquement pour réparer leurs bêtises faisait réaliser aux utilisateurs qu'ils ne devaient pas semer le chaos à la légère. Cela s'ancre bien mieux qu'un simple avertissement oral, une expérience *physique* renforçant les mises en garde répétées de l'académie. Quand les héros causaient des problèmes, les civils en pâtissaient, et beaucoup souffraient inutilement. Les héros, ces utilisateurs de pouvoirs, se devaient donc d'éviter de nuire aux gens ordinaires sans nécessité absolue. « **Sans épreuves, pas de croissance. Aucune fleur ne s'épanouit sans être secouée par le vent.** » Telle était la philosophie immuable de Kim Seok-dae, et la raison d'être même de l'académie. « **Le vrai problème, c'est Solar Platina.** » D'un clic, plusieurs fenêtres s'ouvrirent simultanément sur l'écran. Solar Platina, la chevalière dorée ayant affronté le démon Lilith. Ermina Sternfert, toujours internée à l'hôpital, son rétablissement plus qu'incertain. La Prêtresse Dorée, apparue lors des affaires du Demi-crapaud et de Sirmila. En recoupant tous ces éléments, une seule conclusion s'imposait, irréfutable. « **Solar Platina est sur l'île de Sejong.** » Aucune autre hypothèse ne tenait la route. Ou plutôt, il serait *étrange* de ne pas y penser. S'il n'avait pas su en déduire autant, il n'aurait jamais mérité le poste de directeur. « **La question cruciale est : comment est-elle entrée ?** » Les avis divergeaient radicalement parmi les responsables. Était-elle infiltrée en tant qu'étudiante utilisatrice ? En civil, sans révéler ses pouvoirs ? Ou avait-elle carrément usurpé une identité, se faisant passer pour une adulte de plus de 25 ans ? Chacun y allait de sa théorie, mais le directeur, lui, penchait résolument pour *« l'hypothèse étudiante »*. « **Même dotés de pouvoirs, ce ne sont que des gamins de 25 ans maximum. Difficile pour eux de jouer les adultes crédibles. Et plus ils sont jeunes, plus ils ont cette envie irrépressible de se vanter.** » Le directeur se leva, attrapant une tasse de café à moitié vide. « **Qu'ils cachent leurs pouvoirs ou leur identité, qu'ils se fassent des amis ou non, peu importe la raison, ils sont ici en tant qu'étudiants. Personne ne le sait encore… mais ça ne saurait tarder.** » Son regard se perdit sur la carte murale, couverte d'annotations. « **Si nous voulons purifier et sauver les démons, nous n'avons d'autre choix que de les préparer, qu'ils le veuillent ou non.** » Sur la carte de la péninsule coréenne, chaque région était épinglée de rouge, telle une plaie béante. Le directeur sirota son café, le visage aussi impassible qu'un masque de pierre. « **Même le plus vertueux des héros reste humain. Ils protègent les leurs, et face au danger menaçant leurs proches, ils finissent inévitablement par révéler leur vraie nature.** » D'un geste fluide, il fit glisser le panneau mural, dévoilant un espace dissimulé, une pièce secrète. « **Sigh… Ah.** » Il huma profondément l'odeur des vieux livres, ses paupières papillonnant d'émotion. À le voir ainsi, on aurait pu croire à un utilisateur en pleine extase après avoir sniffé de la poudre de mana, mais le directeur entra dans ce sanctuaire comme on pénètre au paradis. Dans cette pièce confidentielle. D'épais magazines s'alignaient avec précision sur les étagères. Aussi massifs que des manuels universitaires, tous en parfait état, numérotés de 1 à 12 ou couvrant les années 1996 à 2000. « **Comme ça me manque.** » Il en sortit un exemplaire, distinct des autres par des taches de sang séché sur la couverture. « **Ne pas pouvoir connaître la fin de cette histoire…** » Il serra le magazine contre sa poitrine, son visage se teintant d'une amertume palpable. En couverture, en caractères gras : *« Kwangkwang »*, avec un personnage de shoujo aux yeux démesurés occupant 30% de sa tête, brandissant un fouet sous un clair de lune dramatique. « **Si seulement l'auteur n'avait pas connu ce sort tragique au chapitre où la fée mascotte trahit le héros… Sigh.** » Son soupir s'alourdit, chargé d'un regret vieux de décennies. « **Mais j'ai fini mon travail, je mérite une petite récompense.** » *Boum.* Il empila les magazines sur une table basse avant de s'enfoncer voluptueusement dans son fauteuil. Et à l'instant précis où il tourna la première page jaunie… *Les épreuves parachèvent l'humanité.* Par ces mots, une histoire débuta. Une histoire qui aurait pu s'achever paisiblement sans cette maudite météorite, mais dont la suite demeurait à jamais inconnue. « **Je me demande ce qu'il est advenu de la magical girl trahie par sa mascotte…** » --- « **—Maître, je crois que je vais mourir.** » « **—Tu ne mourras pas.** » *Logements du personnel de Sejong.* Ma chambre n'était plus vraiment mon espace privé ; quelqu'un d'autre l'envahissait désormais avec une régularité déconcertante. « **—Maître, je n'en peux plus. J'ai l'impression que mon estomac va exploser.** » « **—Je ne t'ai même pas donné tant que ça. On vient à peine de commencer.** » « **—Quoi ? Mais j'ai déjà mangé *quatre fois*.** » « **—Seulement quatre, Yumir. Quelle heure est-il ? À peine 11h35. Et maintenant, le cinquième plat est prêt.** » « **—Non, pitié… !** » Yumir tendit une main tremblante pour m'arrêter, son visage prenant une teinte verdâtre. « **—Laissez-moi au moins digérer… !** » « **—C'est *toi* qui l'as demandé. Je te sers au fur et à mesure, comme convenu.** » « **—Je ne pensais pas que ça irait *si loin* !** » « **—Ne t'inquiète pas. Tu t'y feras. Alors maintenant…** » Je sortis un autre livre de ma pile, le présentant à Yumir avec un sourire trop innocent. « **—Ensuite, l'histoire d'une magical girl voleuse. Élue par un dieu capricieux, elle combat les monstres du roi démon avec un ange mascotte aux intentions troubles. Une histoire *très* triste, elle aussi.** » « **—Attendez. De quoi ça parle exactement ? Ça a l'air… hyper vieux.** » « **—C'était publié avant notre naissance. Et… *censuré*.** » Je mimai une main tranchant la gorge avec une grimace théâtrale. « **—Donner des rêves et de l'espoir aux enfants. Toujours heureux, et même si le héros souffre, *pas à ce point-là*. Maintenant, étudiante Yumir, la quatrième partie du *" Bundle Héros Cachant Leur Identité"*, quatrième histoire : une magical girl piégée par son destin.** » « **—Euh, uhu… !** » Yumir serra les poings jusqu'à ce que ses jointures blanchissent, me fusillant du regard. Une pile de livres s'étalait devant elle sur le bureau, ma collection personnelle *« Anthologie des Classiques »* empruntée au deuxième étage de la bibliothèque. « **—Yumir, écoute bien. Ce n'est plus l'époque où chacun peut diffuser n'importe quoi avec son smartphone, et ces histoires de héros cachés datent d'avant les caméras portables omniprésentes.** » « **—On ne peut pas avoir des histoires *simples* comme la dernière ?** » « **—Laquelle ?** » « **—Le voleur justicier, le Phantom Thief !** » « **—Ah, celle-là.** » La partie 2 de la série *« Héros Cachés »*, effectivement. « **—Mais le héros y avait un pouvoir *trop* pratique, non ? Quand est-ce que je t'en ai parlé ? Avant Ulleungdo, il me semble.** » « **—Pourquoi toutes ces histoires *déprimantes* juste après notre retour ?** » « **—Parce que la pratique de cinq jours commence *après-demain*.** » Yumir *devait* être préparée, qu'elle le veuille ou non. « **—Les grands événements sont l'occasion idéale pour que les méchants démasquent le héros. C'est une loi narrative immuable.** » « **—Le Gobelin ne peut pas être le héros, lui ?** » « **—Pourquoi le ferait-il ? Yumir, qui suis-je ?** » « **—… Un bibliothécaire.** » Elle fit la moue, croisant les bras avec mauvaise humeur. « **—Tss. Si je devais rejoindre le personnel, j'aurais dû être *prof*. Comme ça, on aurait eu une vraie relation maître-élève, pas seulement conseiller-étudiante.** » « **—Quelle différence d'âge, déjà ? Et puis, trop compliqué. Les étudiants me laisseraient-ils tranquille si j'étais enseignant ?** » « **—Vous dites ça parce que Seol-hee unnie vous a trouvé *beau* l'autre fois ?** » « **—Évidemment. Mais surtout, *continue à lire*. Il en reste beaucoup, *beaucoup*.** » Les histoires de ce monde suivaient une trajectoire qui m'échappait, tout comme celles de mon monde leur étaient inconnues. « **—Mes récits regorgent plus de désespoir, de frustration et de mélancolie que de rêves roses. Ce qu'on appelle de la *torture porn* narrative.** » « **—Waouh, c'est *trop* vrai. Maître, alors la cinquième histoire, pas la quatrième où le héros souffre atrocement, c'est quoi ?** » « **—Un scénario trouvé sur le dark web. De quoi faire pleurer les enfants *et* les adultes.** » Je disais ça, mais c'était en réalité *l'histoire de mon monde*. « **—Une magical girl normale qui combat des monstres. Point.** » « **—Où est le problème ?** » « **—Tu veux un spoiler ?** » « **—… C'est quoi ?** » « **—Si t'es prête, écoute bien.** » Je pris une inspiration profonde, comme pour me préparer à réciter une tragédie. … … … « **—L'héroïne magical girl senior se fait décapiter et meurt dans le *premier tome*. Fin.** » *Aaah-* *Aah-*