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I Became The Academys Kibitz Villain

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Chapitre 390 : Une missive du berceau national (2)

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<h1>Chapitre 390 : Une missive du berceau national (2)</h1> <p>La convocation militaire.</p> <p>Tout homme coréen en avait reçu une au moins une fois dans sa vie.</p> <p>- Mais une convocation d'arrestation, par contre...? <p>- Ça, c'est pour les criminels !</p> <p>Pour la majorité des citoyens lambda, une seule suffisait généralement.</p> <p>Certes, il existait des cas particuliers - comme retarder son service au point de ne plus pouvoir le reporter, ce qui valait une seconde convocation - mais dans l'ensemble, une seule était la norme.</p> <p>Ce fameux sésame où l'autorité suprême vous faisait signe de la main, accueillant le destinataire vers...</p> <p>L'Armée. Deux années maximum de service - parfois moins selon les affectations, parfois plus si quelque officier persuasif vous convainquait d'embrasser la carrière de sous-officier.</p> <p>Une convolution, c'était cela : une invitation officielle à servir la patrie.</p> <p>Même si elle arrivait avec le charme d'une lettre d'admission à Poudlard, le système de traçage du Ministère de la Défense - Division du Personnel Militaire, capable de dénicher votre adresse pour vous l'expédier, restait sans égal.</p> <p>Ceci posé...</p> <p>Une question cruciale se posait.</p> <p>Comment cela fonctionnait-il dans notre monde actuel ?</p> <p>- On doit toujours y aller, à l'armée ? <p>- N'est-il pas plus rentable de mutualiser le salaire de mille soldats pour entretenir un seul porteur de capacité ? À quoi bon ce cirque ? <p>- Waouh ! Donc on est exemptés ?! <p>- J'ai dit "plus rentable", pas "exempté"... ^^ <p>- ...Ah.</p> <p>Le cœur humain est décidément paradoxal.</p> <p>Pour quiconque avait effectué son service, même sous couvert de plaisanterie, on entendait souvent : " Si t'as moyen d'y échapper, saute sur l'occasion. « </p> <p>- D'ailleurs depuis 2022, les critères de conscription ont été largement assouplis, réduisant les effectifs de près de moitié... <p>- Quelle absurdité ! La défense nationale, c'est la souveraineté ! Ce n'est pas parce que la Corée du Nord a disparu qu'on doit baisser la garde ! <p>- Serait-ce que tu penses : » C'est injuste que mon fils galère pendant que le petit voisin de trois ans plus jeune y échappe" ? <p>- Et alors ? Tu vas faire quoi ?! <p>- Je... ressens la même chose.</p> <p>Aucune quantité de dialogue ne pouvait aplanir les dissensions quand il s'agissait du service militaire. Un sujet aussi inflammable que polémique.</p> <p>Quel seuil physique justifiait la conscription ?</p> <p>Quelle durée de service serait équitable ?</p> <p>" J'ai fait 20 mois et eux seulement 14 ? Ce monde part en vrille", râlait-on contre les politiques ayant pris ces décisions. Comment trancher ?</p> <p>La réponse se nichait dans le patriotisme.</p> <p>- Si tu tombes enceinte d'un porteur de capacité, ou si tu en mets un au monde, devrais-tu être exemptée ? <p>- Oh... <p>- Question d'équité. Si des civils ont un enfant porteur, ne devraient-ils pas s'en occuper plutôt que de servir ? <p>- La société accepterait-elle qu'enfanter un porteur vaille exemption ? <p>- Poussons le raisonnement. Imaginez un lycéen de niveau 7, hésitant entre l'université locale et l'armée après avoir raté ses examens. Il devient père d'un porteur de rang B : exemption militaire instantanée, plus les aides familiales associées.</p> <p>Un véritable ascenseur social.</p> <p>À une époque où avoir un enfant porteur équivalait à gagner au Loto, l'exemption militaire en prime rendait la perspective irrésistible.</p> <p>- Sérieux ? Ce type a couché à droite à gauche, engrossé une fille, pondu un porteur, et en plus il évite l'armée ? Il devient même père de porteur ?! <p>- Moi aussi je veux ça !</p> <p>La tentation était féroce.</p> <p>Même aux JO, on parlait sans complexe de "stéroïdes d'exemption". Comment résister quand éviter l'armée tenait à une simple compétence ?</p> <p>- Et si l'enfant n'est pas porteur ? <p>- Ce sera la responsabilité des parents. Personne ne dirait : " Je fais un bébé porteur pour éviter l'armée !", n'est-ce pas ? <p>- Waouh. <p>- On fait des enfants par amour, pas vrai ? Hahaha. <p>- Employé modèle de l'année !</p> <p>Enfanter un porteur : fierté nationale.</p> <p>Enfanter un non-porteur : affaire privée.</p> <p>Ni les critiques internes ni les condamnations internationales n'y changeaient rien.</p> <p>" Pas porteur ? Assumez. " Cette vérité crue, personne n'osait la formuler.</p> <p>Car une fois ouvert le débat sur le devenir de ces enfants, la boîte de Pandore était ouverte.</p> <p>Bref.</p> <p>Ce monde encourageait la natalité, et politiquement, "avoir un porteur" était hautement désirable.</p> <p>Conséquence :</p> <p>L'État choyait les "porteuses en âge de procréer" à haut potentiel.</p> <p>Dès 20 ans - l'âge légal ayant été abaissé à 17 ans désormais - on les élevait comme des princesses jusqu'à la majorité précédente.</p> <p>- Vous avez été élevées aux frais de l'État pendant 20 ans. Ne devriez-vous pas... rembourser cette dette ? <p>- En me faisant engrosser, c'est ça ? <p>- Pour la nation. Pour la paix mondiale.</p> <p>Tous les fonds investis dans l'éducation des porteurs, le soutien familial, étaient "remboursés" via leur progéniture.</p> <p>- Tu as un petit ami ? Peu importe qu'il soit porteur. S'il n'a pas encore servi et que vous avez un enfant porteur, il sera exempté. <p>- En quoi ça m'avantage ? <p>- Il te chérira à vie, non ? <p>- ...Je vais y réfléchir.</p> <p>C'était cela, la convocation adressée aux jeunes porteuses.</p> <p>La convocation de grossesse.</p> <p>Dans mon monde, c'était l'équivalent féminin de la conscription.</p> <p>- Tu peux obtempérer dès réception, ou reporter~ <p>- Mais obligation de s'exécuter avant 25 ans sauf exception ? <p>- Refus = statut de criminelle~</p> <p>Remplaçons "armée" par "grossesse", et tout devenait limpide.</p> <p>Ainsi fonctionnait notre société.</p> <p>Comment les femmes n'éprouveraient-elles pas un revis viscéral ?</p> <p>Résultat : la Corée ne comptait plus que quatre porteuses de classe S.</p> <p>En excluant une récente promue et Baek Seol-hee, mineure lors de son accession, il ne restait que deux héroïnes actives.</p> <p>Pourtant, des dizaines de femmes avaient atteint ce rang. Seules quatre persistaient.</p> <p>Ces individus n'avaient jamais tenu la main d'un homme - encore moins envisagé une grossesse avant de croiser le Gobelin - mais recevaient ouvertement des "propositions natalistes".</p> <p>Voilà ce qu'était la convocation de grossesse.</p> <p>En termes policés : " Souhaiteriez-vous tenter l'expérience maternelle ?"</p> <p>En réalité : une coercition déguisée...</p> <p>Quand l'atmosphère sociale vous traitait en traîtresse pour refuser, comment réagir ?</p> <p>- Où sont les droits des femmes ?! <p>- Nous ne sommes pas du bétail ! C'est une discrimination sexiste !</p> <p>Des voix s'élevaient.</p> <p>Authentiques indignations ? Manœuvres politiques ? Difficile à dire.</p> <p>- Seules les porteuses reçoivent ces convocations. <p>- Oh. <p>- Leur éducation a coûté plus de 200 milliards de wons. C'est un remboursement d'impôts via la maternité. <p>- Ah. <p>- On appelle ça la restitution fiscale. Vos impôts financent les porteurs, ils doivent "rendre" via leur descendance.</p> <p>Ces convocations existaient depuis longtemps.</p> <p>Aux hommes la conscription, aux porteuses :</p> <p>Tout pour la patrie.</p> <p>« Donc Iseon, toutes les porteuses du stage d'été ont reçu cette convocation ? »</p> <p>« Oui. Probablement. »</p> <p>Yoon Iseon serra la lettre rose entre ses dents.</p> <p>« C'est la mienne, mais les autres étudiantes aussi. Elles en ont discrètement parlé avant de venir me voir. J'ai demandé du temps pour réfléchir et je suis descendue seule. »</p> <p>« Elles t'ont suivie ? »</p> <p>« Non. J'ai dit que j'allais consulter Seol-hee. Elles n'oseront pas. »</p> <p>« Seol-hee a reçu la sienne ? »</p> <p>« Ça ne saurait tarder. »</p> <p>Alors qu'elle pointait la fenêtre, une bourrasque de neige s'y engouffra.</p> <p>« Tu déconnes ?! »</p> <p>Baek Seol-hee, écarlate de rage, me jeta sa convocation rose.</p> <p>« C'est normal que l'État nous ordonne de procréer avant la ménopause ?! Assume tes responsabilités ! »</p> <p>« ...C'est absurde, oui, mais pourquoi moi ? »</p> <p>Je levais une main apaisante.</p> <p>« Je suis juste le bibliothécaire, Do Ji-hwan- »</p> <p>« Exact. Donc assume. »</p> <p>« ...Hein ? »</p> <p>« Tu crois que je voudrais porter l'enfant d'un salaud ? Puisque j'ai cette convocation... »</p> <p>D'un geste vif, elle lança le papier vers mon entrejambe.</p> <p>« Do Ji-hwan, je te choisis. »</p>