Chapter 10 - Revision Interface
Ill Surpass The Mc
Translation Status
CompletedConfidence Score
Validation
PassedOriginal Translation
Title
Chapitre 10 : Réceptacle Spirituel
Content
Chapitre 10 : Réceptacle Spirituel Académie de l'Affinage, Dortoir des Abandonnés ! C'était un dortoir réservé aux étudiants orphelins. Sans famille, ils n'avaient pas de maison au sein du Clan. Comme le stipulaient les règles du Clan, toutes les demeures appartenaient au Clan des Mammouths. Un cultivateur ne vivait que dans une maison correspondant à sa force et à ses contributions envers le Clan. Même le Chef du Peuplade n'y faisait pas exception. Ainsi, les orphelins étaient hébergés directement dans l'académie. Mais le Clan l'appelait sans détour le Dortoir des Abandonnés. Ils n'avaient aucune retenue sur ce genre de sujets. Dans une chambre du dernier étage du dortoir se trouvait Inala. Il y vivait depuis un mois déjà. L'étage supérieur était risqué : en cas d'attaque, c'était l'endroit le plus éloigné d'un abri. Il était également situé dans la zone la moins gardée. Mais en contrepartie, la chambre était aussi la plus spacieuse. Elle s'étendait sur quarante mètres carrés, la plus grande que l'on puisse trouver dans l'académie. Les chambres des autres étudiants offraient à peine assez d'espace pour y déposer un matelas et dormir. Les risques en valaient la peine, c'est pourquoi Inala avait audacieusement emménagé ici. « J'ai réussi de justesse, ouf ! » souffla-t-il doucement en contemplant une grande planche rectangulaire de boue durcie. La surface était lisse, avec même un fini lustré. Étendu à côté, un Vipère de Boue gisait inconscient. Il avait encore craché de la boue aujourd'hui, forcé par Inala qui avait exploité sa faiblesse. Après lui avoir donné deux boulettes de Maeta, des mets produits exclusivement par les Défenses Célestes, Inala l'avait de nouveau ligoté. À ses côtés s'alignaient plusieurs poteries, toutes façonnées à partir de la boue expulsée par la vipère. Son contrôle du Prana était désastreux. Pour améliorer sa maîtrise, il s'était donc mis à la poterie. À présent, il s'était adapté au monde de la cultivation et avait consolidé ses connaissances par l'expérience. Il existait quatre Étapes de Cultivation à Sumatra : Esprit, Corps, Vie et Transcendance. L'Étape de Transcendance n'était qu'évoquée brièvement à la fin du roman, inutile d'y penser. Si seulement ce putain d'auteur n'avait pas tué le... L'Esprit était la première étape de la cultivation, centrée sur l'affinement de l'esprit et de l'âme du cultivateur. À Sumatra, chaque humain naissait cultivateur sans exception. Et à la naissance, ils possédaient un Prana. Les plus talentueux en naissaient avec davantage. Il existait de nombreuses techniques de cultivation pour entraîner le Prana, classées selon leur efficacité. Celle du Clan des Mammouths figurait parmi les meilleures de Sumatra. Mais accumuler du Prana ne suffisait pas. Il fallait aussi un Esprit assez fort pour créer des réceptacles capables de le stabiliser dans le corps. Le Prana, composé d'esprit, d'âme et de corps, ne pouvait être contenu que là où ces trois éléments convergeaient : un Réceptacle Spirituel. Pour chaque unité de Prana, un Réceptacle Spirituel devait être créé. Sans réceptacle, même en stockant du Prana, la moindre perturbation pouvait le faire fuir. Une simple émotion forte suffisait si le Réceptacle Spirituel n'était pas assez solide. Pour le renforcer, seule une pratique répétée, concentrée et exigeant une tension mentale extrême était efficace. En entraînant sans relâche l'esprit, le corps et le Prana, le Réceptacle Spirituel se consolidait. Telle était l'essence de la cultivation au Stade de l'Esprit. C'est pourquoi Inala multipliait les activités durant ses séances de poterie. Cela entraînait tous les aspects avec une efficacité remarquable. De plus, la poterie avait d'autres utilités... monétaires notamment. Au Stade de l'Esprit, un cultivateur pouvait affiner et contrôler un objet comme s'il faisait partie de son corps. Les membres du Clan des Mammouths affinaient et contrôlaient des os. Cette capacité ressemblait à la psychokinésie et était redoutable. En affinant un fragment d'os, Inala y imprégnait son Esprit, pouvant ainsi le contrôler. L'objet affiné devenait une Arme Spirituelle exclusive. Chacun n'utilisait qu'une seule Arme Spirituelle au combat, car l'efficacité chutait exponentiellement avec plusieurs armes contrôlées simultanément. On atteignait le sommet du Stade de l'Esprit après avoir accumulé 100 Prana. Mais plus le Prana augmentait, plus la pression sur les Réceptacles Spirituels grandissait. Car ils étaient liés au corps, et les efforts physiques les affectaient directement. Pour Inala, dépasser 40 Prana serait déjà dangereux. Cela exercerait une pression insoutenable sur son corps. Combiné à sa condition, ses Réceptacles Spirituels pourraient s'effondrer d'eux-mêmes, gaspillant le Prana stocké. Voilà pourquoi il ne consommait pas l'Élixir. Il ne pourrait même pas supporter la pression, et le lendemain, son Prana pourrait retomber à un seul chiffre. La seule solution était de comprendre les mécanismes internes des Réceptacles Spirituels et l'impact de la Maladie des Fragments sur eux. Avec cette compréhension, Inala pourrait concentrer les dégâts sur un seul Réceptacle. Ainsi, même en cas de rupture, il ne perdrait qu'un Prana. Une perte facile à compenser. Quand un membre du Clan des Mammouths accumulait 100 Prana et stabilisait ses Réceptacles, il atteignait l'apogée du Stade de l'Esprit. En fusionnant ensuite ces 100 Réceptacles en un seul stable, il entrait dans le Stade du Corps. Là commençait le vrai plaisir. Et le grand plan d'Inala pour surpasser Resha se nichait ici. Au Stade du Corps, un membre du Clan capturait un œuf de Bête Pranique et l'affinait. La coquille, comme son contenu, tombait sous l'influence de l'Art des Os Mystiques et pouvait ainsi être affinée. Une fois l'œuf entièrement affiné, il fusionnait avec le Réceptacle Spirituel, ne faisant plus qu'un avec le cultivateur, lui permettant de se transformer en cette Bête Pranique. Il en obtenait tous les pouvoirs, y compris sa Capacité de Prana. Naturellement, un Réceptacle Spirituel humain ne pouvait contenir que 100 Prana. Mais après cette fusion, le Réceptacle devenait la Bête Pranique elle-même, acquérant ses caractéristiques et pouvant stocker davantage de Prana. Mais il y avait une astuce. Les Bêtes Praniques se divisaient en Grades : Fer, Argent, Or et Mystique. Chaque Grade se subdivisait en Débutant, Intermédiaire, Avancé et Expert. Les Vipères de Boue étaient classées Bêtes Praniques de Grade Fer Débutant, le plus bas niveau. À maturité, elles contenaient au maximum 300 Prana. Une Bête de Grade Fer Intermédiaire en contenait entre 300 et 600, et ainsi de suite. Une Bête de Grade Or Expert comme les Défenses Célestes, à maturité, atteignait 7200 à 8400 Prana. Ils n'étaient même pas comparables. Et dans les Chroniques de Sumatra, Resha était devenu une Défense Céleste, atteignant une puissance inégalée. Pourtant, il avait péri face au Roi Sanglier. Durant le Quatrième Désastre Majeur, le Clan des Mammouths fut anéanti. Pour survivre, la puissance brute ne suffirait pas. Il fallait choisir une Bête Pranique à la nature versatile. Inala avait déjà son choix en tête. Pour s'y préparer, il devait d'abord augmenter sa valeur aux yeux du Clan. Alors seulement il obtiendrait une maison après l'académie. Et pour acquérir l'œuf convoité, il devait absolument obtenir une certaine demeure, quel qu'en soit le prix. La seule manière d'y parvenir était d'exploiter les compétences de sa vie antérieure. « Et... terminé ! » Inala sourit en admirant une sculpture de boue d'un réalisme saisissant.