Chapter 207 - Revision Interface
Tower Of Karma
Translation Status
CompletedConfidence Score
Validation
PassedOriginal Translation
Title
Chapitre 209
Content
<h1>Chapitre 209</h1> « Saint-Laurent ? Ah, ce maître de montagne... Dans quel but es-tu venue à la conférence royale ? » Gaius et Salomon se faisaient face. Refusant de baisser les bras, Gaius envisageait d'acheter une quantité massive de fleurs en ville avant la nuit pour organiser une surprise. « Je veux que tu admettes ton désir de reconnaissance nationale. Tu en es à prétendre qu'aucun pays ne peut avoir Dieu pour pilier tant que ce Schauhausen existe. » « Peut-être que cet individu est l'autre partie. Les imposteurs passent. En s'approchant de la vérité, il frôle la lance dans le dos de l'homme. D'un autre côté, pourrait-il en rire et l'apprécier ? » « À cause des cadeaux, c'est ça ? » Gaius possédait parfois un regard capable de percer un sujet plus profondément que la personne concernée elle-même. Entre le contenu du récit, les gestes et toutes les descriptions, son aptitude à lire les gens était exceptionnelle. Salomon, son subordonné et ami proche, y songeait toujours. Où donc cet homme brillait-il le plus— « Peu importe. Ce qui compte, c'est comment l'éblouir, voilà l'essentiel. J'ai préparé une arme (des fleurs). J'ai une voix ou une plainte, et je suis parfait. » « ... Votre Altesse, je ne pense pas que ce soit parfait. » « Un problème ? Toi ? » Salomon, avec ses mèches rebelles et bleutées. Gardant ces pensées en tête, Gaius attendait le moment propice. Un passage reliant ses quartiers à la salle de réunion. Elle devait forcément passer par là. Le plan était impeccable, tout était prêt. Il avait même coiffé ses cheveux. Un peu gras, mais peu importe. « Elle arrive ! » « ... Fais-moi signe. » Gaius surgit de l'ombre, un énorme bouquet à la main. « Oh, pour le déjeuner ? » « Je suis Gaius. Je viens te déclarer à nouveau mon amour. Ceci n'est qu'un infime fragment de mes sentiments. » Même en tendant le bouquet, son poids fit vaciller la jeune fille. Là où elle ne perçut pas le « lourd » à bien des égards, le son serait parfait pour souligner cette virilité— « Alors, puis-je entendre ta réponse ? » « Je suis désolée. » Il crut percevoir une voix venant des buissons, mais Gaius, abasourdi par l'incroyable situation, ne parvint pas à l'entendre clairement, bien qu'elle eût bel et bien parlé. Il n'avait pas imaginé un refus si évident. « Pourquoi ? Pourquoi ? » « Parce que je ne sais rien de vous. » « Oh, trop mignon ! Ne sois pas timide. Je te connais bien, même si nous nous ressemblons. » « C'est seulement la deuxième fois de ma vie qu'on me déclare un amour irrésistible, mais c'est une journée intéressante, puisque les troisième et quatrième fois ont lieu aujourd'hui. » « Les troisième et quatrième fois étaient superflues. Tu ne pourrais jamais t'équilibrer avec un homme si rude. Moi, je le peux. Je suis un homme qui conquiert le monde. Je le sens instinctivement. » « Moi aussi, je sens que tu le seras. » En retour, Gaius changea d'expression. Son air espiègle habituel disparut. « Tu le penses vraiment ? » « Oui, instinctivement. » Des mots pénétrants. Après tout, elle était une sainte. En une seule phrase, Gaius se sentit sauvé. Bien que fils de Takeo, tous ses arts martiaux s'arrêtaient au sommet. Si tel était le cas, sa stratégie militaire était désastreuse, mais son rang ici était également de premier ordre, impossible à surpasser. Elle croyait en elle-même comme une évidence. « J'ai besoin de toi. Je le sens profondément. » « ... Peut-être est-ce l'inverse, mais dans tous les cas, je suis désolée. Je suis la sainte de Saint-Laurent, servante de Dieu. Je dois appartenir au monde. » « Ce n'est pas toi qui te laisseras duper par ce maître de montagne. Je le sais. Pourquoi ? Comment ? » « Il y a des êtres fragiles. Ceux qui ne peuvent vivre sans Dieu, ceux qui ne tiennent pas debout sans soutien. Saint-Laurent et moi sommes des imposteurs, mais s'il existe des gens qui ne peuvent survivre sans nous, je n'abandonnerai pas. Le mensonge doit persister, c'est le devoir du menteur. » En pleine connaissance de cause, elle agissait ainsi. Gaius ressentit une autre forme de crainte face à cette « force ». Il était attiré par elle. Sa condition n'était autre que celle de « roi ». Une existence qui s'oublie pour guider les faibles. La seule différence avec le « roi » qu'il visait était le chemin. Pourtant, là encore, Gaius dépassait fatalement sa propre compréhension. « Il n'y a que ruine pour ceux qui ne se relèvent pas. Vis pour ceux qui peuvent se tenir debout et avancer. Nous nous ressemblons. Nous montrons aux gens un chemin meilleur, nous utilisons parfois les faibles... mais ceux que tu cherches à protéger ne sont pas faibles à mes yeux. Ils ne vivent pas, ils ne produisent rien. Même si le Ciel l'autorise, gaspiller une pièce appelée « roi » pour de tels individus, c'est— » « Ne sont-ils pas des humains ? » « Des humains qui ne tiennent que sur deux jambes. Peu m'importe que leurs jambes ou leur cœur les portent. Si leur cœur peut avancer même sans marche, ils méritent d'être guidés. Mais consacrer des ressources à ceux qui survivent sans vivre est un gâchis. » « Tu deviendras certes un grand roi, mais nos routes ne se croiseront pas. » « Non. Je ne pense pas qu'une femme qui me plaît puisse m'ébranler. Je l'accepterais, mais c'est une autre histoire. » Gaius saisit le bouquet et le jeta. « Je ne demande pas pardon, mais je déteste ce gaspillage. C'est une honte de te voir consumée à Saint-Laurent. Alors je vais tout détruire. Je te rendrai utile. Je suis Gaius de Galias. Quel est ton nom ? » « Je n'en ai pas. Plus depuis longtemps. » « Alors je t'en donnerai un. N'importe lequel. Mais « Sans-Nom » conviendra. Si tu es mienne et que tu ne peux le faire, je le ferai au moins pour la personne vivante que tu es. » Gaius fit face à la sainte, le visage dur. Il avait vraiment voulu qu'elle dise son nom. Pour la première fois, il comprit ce qu'était l'amour. C'est pourquoi, même haï, il corrigerait sa voie. Gaspiller cette nécessité allait à l'encontre de ses principes. Enfin, il avait saisi. Je veux ma condition. « Salomon, je vais tout détruire. Sans laisser de trace, j'éradiquerai le point focal de ce monde. » « ... Reçu. » Il ressentait l'exaltation de son seigneur. Enfin, le roi de la convoitise trouvait une issue à son chemin. Salomon ne put réprimer un sourire face à ce qui émanait de Gaius. Un roi se dressait devant eux. Salomon le Sage en était convaincu. « Dans ce cas, je vous accompagnerai. » Les mots de la sainte n'atteignirent pas Gaius. Ils n'auraient eu aucun sens. Bien sûr, il l'emmènerait avec lui. Dire qu'il la prendrait, c'était l'affirmer. « Jed, je vais sortir de ton tableau un instant. » « Parfait, mon frère. Je vais... je vais me déchaîner. » Un couple imposant émergea des buissons. Et— « Quoi, cette herbe ! » Stracless, écrasé par le bouquet, perçut lui aussi l'odeur de la bataille.