Chapter 367 - Revision Interface

Tower Of Karma

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Chapitre 388

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<h1>Chapitre 388</h1> Une arène plus vaste que celles d'Alcus. Deux hommes s'y affrontaient. L'un brandissait une épée droite, tel un pur chevalier. L'emblème doré sur sa poitrine représentait celui des Chevaliers d'Or, l'ordre le plus prestigieux au monde. Les membres ne manquaient pas ici. Tous étaient excellents, et lui aussi débordait de talent. Pourtant, son adversaire surpassait toutes les techniques d'escrime. L'homme esquivait chaque coup sans même parer. Il se contentait de bouger, sans jamais être effleuré. Des déplacements à gauche, à droite, des torsions avant et arrière. Ces mouvements n'étaient ni humains ni bestiaux. Ils transcendaient le vivant. « ... Je suis un très bon chevalier. » « Oui, ça se voit. C'est impressionnant. C'est pour ça que Lionel se démarque. Il est fort. » Alfred et Charlotte observaient la scène. Puissance, souplesse et rapidité. Face à cet homme réunissant tous les atouts d'un combattant, Alfred ressentait une étrange émotion au fond de son cœur. Le nom de cette émotion enracinée dans l'anticipation— « Je ne monterai pas sur ce ring aujourd'hui. Mon adversaire ne me convient pas. Noble, chevalier, épée droite... Tout ce que cet homme déteste. » « ... Il hait les nobles, c'est ça ? » « Disons qu'il déteste tout ce qui se dresse devant lui. » Alfred observait le combat de Lionel avec complexité. Chacun de ses mouvements semblait dire : « Personne d'autre que moi ne peut bouger ainsi. » Une manière de se battre inimitable. Moi, je le peux. Je suis fort. Je suis le plus fort. « Je ne peux pas le battre. Personne ne le peut. » « ... Loran pourrait gagner. Lancero aussi. » « Ce sont les bras droit et gauche du roi, l'élite militaire du royaume. Même s'ils gagnent, ça ne changera rien pour les combattants de cette arène. » « ... C'est vrai. Mais tu aurais pu l'arrêter. Lui infliger une défaite. Pourquoi n'as-tu rien fait ? » « Ça t'énerve ? » « Comment le sais-tu ? Je ne sais pas. Je vais m'inscrire, régler ça. Je n'ai plus rien à apprendre de ce combat. » Au moment où Alfred tourna le dos, le match se termina et Lionel attaqua. Son adversaire, trop lent, ne put réagir. Bien que techniquement supérieur, l'écart fut comblé par des capacités physiques écrasantes. La victoire était inévitable. Donc, rien à voir. ○ « Je pense que ça commence demain. Galias regorge d'argent. » « Évidemment. C'est la capitale de la superpuissance Galias. » « Je ne me ferai pas avoir pendant un moment, je vais me détendre. Je ne laisserai pas un chien mordiller mes basques. Maintenant, j'avance pas à pas. » « Tu manques de tension. » « Même dans cette arène, trop de marches à gravir. » « ... Incroyable. Une telle créature... » « Il combattait à l'arène des Straces. Je l'ai vu. » « Moi, je l'ai vu se faire malmener. » « ... Oh, ça m'a surpris. En vrai combat, il serait plus sérieux. Je ne sais pas si je peux gagner. » « Hier, tu disais le contraire. » « Je déteste ça. Bien sûr, j'ai envie de croire que je peux gagner. Mais parmi tous ceux de ma génération, il est peut-être le plus fort. Les anciens doivent se donner du mal, ce ne sera pas facile. » (Et puis, je ne connais pas son visage.) Un aperçu fugace durant le combat. Loin de l'impression qu'il donnait alors. « On déjeune maintenant ? Il y a des échoppes par ici ? Je n'ai plus d'argent. J'ai emprunté un peu à Ark, mais je dois économiser. » « Peu importe. Je vais goûter cette eau boueuse, voir si elle est déjà souillée. » « ... Tu as un tel discernement ? » Alfred plissa les yeux. « ... J'ai discuté un peu. Je n'ai pas encore subi ce traitement. Mais en les observant, on devine ce qui nous attend ? » « Désolée... Hé, je peux te demander ? » « Pourquoi elle est tombée ? » « Oui, si ça ne te dérange pas. » « Je ne peux pas aider si je le découvre maintenant. Et si j'étais une célébrité, on pourrait l'entendre jusqu'à Turan. Alors, où en parler ? Chevaliers... » « Ne t'énerve pas. Finissons d'abord de déjeuner. Parlons tranquillement. » « Oui, faisons ainsi. » C'était un quartier où se rassemblaient les plus pauvres d'Ulterior. Mais dans ces ruelles, des trésors culinaires se cachaient. Alfred se mit en quête, guidé par son intuition. Une heure plus tard, après maintes hésitations et un coup de pied de Charlotte, ils purent enfin manger. « Oh, c'était délicieux. On peut le reproduire. Avec une bonne marinade, ça devient succulent. Combien ça coûterait ?... Non, tu veux imiter la concurrence tout de suite ? » « Je suis encore en train de manger. » « Hum, tu disais avoir perdu l'appétit ? » « ... Tu n'es pas une fille. » Alfred était perplexe. Dans sa vie, seules Nicola, Eris et Mira comptaient comme relations féminines sérieuses. Les autres ne méritaient même pas un salut. Son père ne s'en mêlait pas, mais les liens entre maisons étaient faibles, et il n'avait aucun moyen d'améliorer sa situation. « ... Je suis apathique. Seules deux ou trois femmes me parlent ! » « Seulement trois ? Qui sont-elles, sans compter les relations obligées ? » « Eh bien... quelle clémence dans ton regard. » « Un prince pourri... que faire ? À ta place, je serais comme ça. » « Ça va mal tourner. Je vais pleurer. » « C'est moi qui ai envie de pleurer ! » « ... Quoi ! » « ... Tu en as, de la chance, avec les jeunes filles. » Alfred n'était pas stupide. Contrarié, il leva les yeux au ciel un instant avant de se calmer. Ils terminèrent leur repas. Même à la dérobée, Charlotte attirait les regards. Elle ne convenait pas à cet endroit. Quelle que soit sa naissance, elle avait le port d'une grande dame. « À Galias, être noble ne suffit plus. Il faut surpasser tout le monde, gagner plus que quiconque. Mon père disait : « Le bien n'existe pas. Si c'est mauvais, laissez Seraphine restaurer son nom, alors ce sera bien. » » Le récit commençait. Alfred écoutait attentivement. « Mon père avait le sens des affaires. Quand je suis née, la famille Seraphine brillait de mille feux. Mais il alla trop vite. S'il avait suivi le rythme des autres maisons, on ne l'aurait pas attaqué. Mais il fut rattrapé, et la noblesse n'épargne personne—elle est même pire. » Une scène familière pour Alfred. La société aristocratique, un mélange de faste et de boue. Ils vivent dans un tourbillon de jalousie, de méfiance, d'émotions négatives. Rester dans la norme, ni trop en avance, ni en retard. Les talents et succès de son père brisèrent cet équilibre. Rien d'inhabituel. Succès et échecs sont liés. Facile à comprendre. « D'abord, des rumeurs sur ses affaires circulèrent. Même sans preuve, elles grandirent. Puis vint le boycott. Et Lionel en faisait partie. » La position de Lionel était conforme à ses attentes. La chute des Seraphine était connue. À leur apogée, cela n'aurait pas été possible. Mais affaiblie, la famille devint une cible. Les nobles saisirent l'occasion. Ils tirent vers le bas ceux qui s'élèvent. Une nature humaine typique, profondément détestable. « Mon père, honteux d'avoir renoncé à son nom, se suicida. Ma mère et mes sœurs le suivirent. » « ... Mais toi, tu n'étais pas là. » « J'étudiais à El Toure, sous le nom de Lidianine. Quand j'appris la nouvelle et revins, tout était fini. Plus de maison, plus de famille. Seules restaient les dettes et l'entreprise ruinée par les calomnies. Pour les honorer, je dois vivre, aussi hideuse soit cette vie. » Une histoire banale, mais impitoyable. Un mur épais, impossible à franchir. Son père manquait de sagesse. Son succès éphémère lui valut une chute brutale. Il ne savait ni diriger ni comprendre les cœurs. L'époque où le nom des Seraphine suffisait était révolue. On ne vit plus seulement sur la gloire des ancêtres. Un roi innovant ne peut régner sur ce qu'un roi blanc a bâti. « Tu as du courage. Tu n'as pas choisi la mort. Tu n'as pas sauvé ta famille, mais ceux qui se suicident ne sont pas admirables. Tu es belle, et je le pense sincèrement. Rien ne change. Tu es noble. » Le regard d'Alfred était paisible. Charlotte rougit et s'emporta. « C'est une rétractation ! Si tu parles ainsi, c'est que tu— » Sa voix se perdit dans un murmure. Alfred préféra réfléchir. Comment— Une tragédie. Une jeune fille sans défense face à la cruauté du monde. Rien de plus banal. C'est pourquoi— « Hé, Lionel. On peut discuter un peu ? » « Oh ? » Cette réalité, il voulait la briser.