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| v1 | openrouter/polaris-alpha | 78.0% | Failed | Nov 13, 2025 08:09 |
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Revised Title
Chapitre 4
Revised Content
<h1>Chapitre 4</h1><p>Laconie, au sud d’Arcadia. C’était une zone de guerre acharnée, ancien territoire du royaume d’Ostberg, l’un des sept royaumes actuellement en conflit. Avant cela, c’était la terre d’Arcadia, et encore avant celle d’Ostberg, et ainsi de suite—</p><p>Dans un tel pays, personne ne vit sereinement d’agriculture en altitude ; ce n’est plus qu’une terre ravagée où les combats se succèdent. Personne n’a plus la folie d’essayer de s’y installer. Il n’y a plus rien à en tirer, seules des luttes d’orgueil s’y perpétuent.</p><p>Une bataille, proche d’un affrontement rituel planifié, se déroulait encore aujourd’hui en Laconie.</p><p>« … Fatigué. »</p><p>Un homme aux cheveux gris se trouvait sur le champ de bataille qui s’étendait là, un peu en retrait du fort.</p><p>« Oh, allez. C’est bien d’être motivé, hein. »</p><p>« Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ! »</p><p>« … Prends donc une charrue et cultive pour la prochaine génération. »</p><p>Un cou qui se tortille. Un homme aux cheveux gris.</p><p>« Une escouade de troufions. Si tu te donnes à fond dans ce genre de boulot, tu pourras peut-être gratter une pièce de bronze. »</p><p>Il frappe distraitement les soldats ennemis et cherche des têtes à abattre. Pourtant, même en temps de guerre, même s’il se distingue un peu, les “supérieurs” ne le remarquent pas. En vérité, ils ne remarquent même pas qu’il existe. On l’utilise juste un peu mieux que les autres soldats de base, sous prétexte qu’il a un peu plus d’aisance qu’eux.</p><p>« Les supérieurs sont trop occupés à sauver leur peau, alors tant mieux s’ils daignent poser le regard sur moi. »</p><p>La plainte lui échappe. Pour le jeune homme, cet endroit n’était qu’un espace à l’image de cette terre : rien à apprendre, aucune productivité.</p><p>« On rentre, on mange, et on dort. »</p><p>Songeant à cela, le jeune homme se battait avec une certaine retenue. Quand il s’en rend compte, le soleil se couche. Il est temps de cesser le combat.</p><p>La bataille régulière s’achève encore une fois aujourd’hui. Match nul, comme d’habitude.</p><p>○</p><p>Les colporteurs se ruent vers le fort de Laconie. Même si cette terre n’est pas productive, les soldats achètent, et les paiements ne sont pas mauvais. En conséquence, l’endroit est étonnamment animé. Il s’agit surtout d’échoppes, mais certains tiennent boutique dans des maisons louées.</p><p>« Un ragoût à la viande hachée, taille maxi. »</p><p>Un jeune homme aux cheveux gris mangeait dans un coin des étals, à une échoppe peu fréquentée.</p><p>« Voilà. »</p><p>Ce qu’on lui tend a beau être une offre à bas prix, la quantité est énorme. Le prix est dérisoire. Quant au goût—</p><p>« Dégueulasse, comme d’habitude. »</p><p>De toute évidence, le tenancier ne se remet pas en question. Le jeune non plus : sans se soucier du goût, il enfourne la viande caoutchouteuse.</p><p>Alors qu’il mange en silence, il sent quelqu’un s’asseoir à côté de lui. Sans y prêter attention, il continue de remuer sa cuillère.</p><p>« Hm… Donnez-moi la même chose que le voisin. »</p><p>Commande sans conviction. Le tenancier comme le jeune n’y prêtent pas attention et se replongent dans leurs occupations. Le tenancier puise le ragoût dans la marmite au hasard et le verse tout aussi négligemment dans l’assiette. Le client semble sidéré, à juste titre. Il n’y a quasiment pas d’habitués, ici.</p><p>« Voilà. »</p><p>En voyant le plat servi, l’homme laisse échapper une remarque. Il goûte, en reste sans voix, puis s’effondre en faisant des bulles, la bouche pleine. C’est le schéma classique de ceux qui viennent dans cette échoppe pour la première fois.</p><p>« Impressionnant. Tu arrives à manger ça. »</p><p>Apparemment, le voisin s’adresse au jeune. Celui-ci secoue ses cheveux gris et relève le visage.</p><p>« Ah, je ne suis pas suspect. Je suis Carl Taylor, du même escadron. »</p><p>En voyant ce garçon se présenter comme Carl, le jeune homme (que l’on nomme ici pour la première fois) fouille brièvement dans ses souvenirs. Sa chevelure blonde, légèrement ondulée, dégage quelque chose de sympathique.</p><p>« Je suis William Liwius. Enchanté. »</p><p>Sur ces mots, il retourne à son repas. Le jeune William aux cheveux blancs. Autrefois esclave affranchi, appelé Al, il est désormais William Liwius. Citoyen de troisième classe originaire de Lusitania.</p><p>« Je sais ! Tout le monde parle de toi. Le type aux cheveux blancs, super balèze. »</p><p>Carl élève la voix sur la fin, faisant sursauter le tenancier. William relève à nouveau la tête, l’air sombre.</p><p>« Qu’est-ce que tu me veux ? »</p><p>« Hm… J’aimerais bien qu’on soit amis. »</p><p>À cet instant, William est envahi par une sensation de malaise. Le visage de Carl se superpose à celui d’un jeune homme aux cheveux rouges. Les couleurs diffèrent, rouge et or, mais l’atmosphère coïncide.</p><p>« … Désolé, mais je refuse. Ici, j’évite de trop me faire d’amis. »</p><p>Carl n’était donc pas un interlocuteur souhaitable pour William. Il déteste fondamentalement les gens trop lumineux, trop comblés.</p><p>« Oh… Je vois. Dommage. »</p><p>Les épaules de Carl retombent. Son visage, lui aussi, lui rappelle “lui”. En échange de ce “moi” supposé, mort à sa place—</p><p>« Mange ton ragoût au lieu de discuter. C’est un plat d’exception. »</p><p>Sur ces mots, William coupe court à la conversation et se concentre sur son assiette. Carl répond : « Oui, c’est vrai », se tourne vers son propre ragoût, en porte une bouchée à ses lèvres… et s’effondre aussitôt.</p><p>« Hé, oh !? Qu’est-ce qui se passe !? C’était à ce point infect ? »</p><p>Là, même William reste interloqué. Le tenancier affiche un air bizarre. Une échoppe pareille devrait fermer au plus vite.</p><p>« Deux clients. Deux portions. »</p><p>Le tenancier s’adresse à William, réclamant pour deux. Il ne jette même pas un œil à Carl étendu au sol. C’est plutôt quand les clients ne s’effondrent pas que c’est surprenant. Si quelqu’un pouvait tomber raide, cette échoppe deviendrait numéro un à Laconie haut la main.</p><p>« Je vais payer, je vais payer. »</p><p>Après s’être occupé de Carl, William règle à contrecœur et finit les deux portions de ragoût.</p><p>« Immonde. »</p><p>Le tenancier ne sait plus si c’est la quantité engloutie ou le goût infect qui le stupéfie.</p><p>« Je reviendrai ! »</p><p>Sur cette mauvaise humeur, William quitte l’échoppe. Au final, un endroit où l’on peut manger autant pour si peu reste précieux pour un corps en pleine croissance comme le sien. Même avec ce goût atroce, c’est nourrissant.</p><p>« Merde, journée de merde. »</p><p>William transporte Carl sur son dos. À l’époque où il était Al, il l’aurait ignoré, mais maintenant, ils sont du même corps de troupe. Pas question d’alimenter de mauvaises rumeurs.</p><p>« Bon, je vais le ramener à sa chambre. »</p><p>William porte donc son “bagage” (Carl) jusqu’à la chambre qui lui est assignée.</p><p>○</p><p>« Bam. »</p><p>Quand Carl se réveille, il se trouve dans une pièce très simple. Un lit miteux, une fenêtre, un bureau en piteux état. Et, suspendu au rebord de la fenêtre—</p><p>« Waaah !? »</p><p>William. Entendant le cri surpris de Carl, il lâche le rebord.</p><p>« T’es réveillé ? Retourne vite dans ta propre chambre. Si t’en as pas, va retrouver ton sac de couchage. »</p><p>« Euh… William, qu’est-ce que tu faisais exactement ? »</p><p>Carl le fixe avec sérieux, repensant à la scène où il le voyait suspendu. William se gratte la tête, gêné.</p><p>« Je m’entraîne. Me suspendre, c’est un exercice complet. En utilisant mon propre poids, je peux gagner en force, et je peux m’entraîner même dans une chambre. »</p><p>« Me suspendre ? Poids ? »</p><p>L’incompréhension de Carl n’a rien d’anormal en Arcadia. Là-bas, s’entraîner signifie agiter une épée, un javelot, tout ce qui a une utilité directe. Les exercices comme les suspensions n’existent quasiment pas ; “se pendre” évoque seulement un jeu d’enfant. L’idée de charger les muscles n’existe pas.</p><p>« Ce genre d’entraînement existe aussi. Si tu veux en savoir plus, lis les ouvrages spartiates. À Arcus, il doit y avoir des copies et des traductions à la bibliothèque. »</p><p>Autrefois, lorsqu’il était Al, William les a lus encore et encore. Un entraînement rationnel, respectueux du corps, sans commune mesure avec celui pratiqué en Arcadia.</p><p>« Alors Monsieur William lit aussi des livres. »</p><p>Les mots de Carl arrachent un sursaut à William.</p><p>« Oui. J’ai quelques connaissances. »</p><p>« Tu viens d’Arcas ? Moi aussi. Ah, mon grand frère aime beaucoup les livres, je suis sûr que vous vous entendriez bien, lui et vous, Monsieur William ! »</p><p>Et voilà que William s’est mis à trop parler. Il a creusé sa propre tombe. Il inspire profondément, se calme.</p><p>« Je suis citoyen de troisième classe, un étranger. Je n’ai fait que passer par Arcus. J’en ai profité pour lire à la bibliothèque. C’est bon ? J’aimerais me reposer, on se bat encore demain. »</p><p>« William est étranger !? J’ai tellement de questions… Bon, je te laisse pour aujourd’hui. Merci de t’être occupé de moi ! »</p><p>Carl bondit hors de la chambre, débordant d’énergie. William, au moment de fermer la porte, se grave un détail en mémoire à ne pas oublier.</p><p>En regardant la porte close, William se prend la tête.</p><p>« Vraiment… pénible. »</p><p>Le soupir de William résonne dans l’étroite pièce.</p><p>○</p><p>« William ! Bonjour ! »</p><p>« … Tu es bien trop vif dès le matin. Bonjour. »</p><p>Carl le contemple avec des yeux brillants, alors que William arbore un visage maussade.</p><p>Le supérieur de William et des autres, qui observait la scène, s’approche.</p><p>« Oh, vous vous connaissez ? Alors je compte sur toi pour le prendre en charge. »</p><p>« Hein !? Attendez ! »</p><p>La protestation fuse face à cette décision soudaine.</p><p>« Hmm ? Quelque chose à redire, soldat ? Ou c’est parce que tu es étranger ? »</p><p>Regards furieux, jaloux, menaçants, braqués sur William. C’est un officier, et en face un citoyen de seconde classe. Impossible de répondre franchement.</p><p>« Non, j’ai compris. Carl sera sous ma responsabilité. »</p><p>« Oui, Monsieur ! »</p><p>Le supérieur les regarde s’éloigner, William et Carl, côte à côte.</p><p>○</p><p>William et Carl arrivent à leur poste. Ils prennent place au sommet du fort, derrière les archers. Au loin, comme toujours, les troupes commencent à quitter leurs bases. Une avancée “harmonieusement” planifiée, comme toujours.</p><p>« Pauvre de toi aussi. Te retrouver avec un type qu’on n’aime pas, comme moi. »</p><p>Avec un demi-sourire, William pique Carl. Sous la pression silencieuse, Carl, un instant décontenancé, s’illumine.</p><p>Et, prenant ses paroles au pied de la lettre :</p><p>« William, on t’aime pas ? »</p><p>Question candide. Il n’a manifestement pas saisi le sous-entendu.</p><p>« On me déteste. Au début, je ne comprenais pas trop pourquoi. »</p><p>Ton détaché, et Carl penche la tête à nouveau.</p><p>« Non, c’est juste… les soldats sont de ce niveau-là, et j’ai sous-estimé la jalousie des gens. »</p><p>Il détourne les yeux de Carl et se tourne vers l’extérieur. Aujourd’hui, pas de bataille rangée en plaine, mais une lutte défensive, un affrontement sérieux. Ils observent l’armée qui attaque le fort de Laconie.</p><p>« Hm, c’est… plus que d’habitude ? »</p><p>Le grondement de la terre se fait entendre jusque dans leurs entrailles. Le fort s’agite.</p><p>« Trop, oui. Beaucoup trop. »</p><p>L’agitation s’empare des troupes et tout se fissure. L’atmosphère nonchalante disparaît d’un coup, balayée hors du fort de Laconie.</p><p>Carl pâlit. Hier, ce n’était qu’un engagement de première ligne, presque une escarmouche. Rien à voir avec les forces qui approchent aujourd’hui.</p><p>« Prépare-toi, Carl. »</p><p>Carl regarde William. Et son visage—</p><p>« Tu vas goûter la vraie guerre. »</p><p>Un sourire candide.</p><p>La paix de Laconie s’effondre aujourd’hui.</p><p>○</p><p>La bataille à mort a commencé. En plaine, c’est tuer ou être tué. Il n’y a déjà plus aucun allié devant le fort de Laconie. Les remparts sont noirs de monde, et par endroits, l’ennemi a réussi à pénétrer. Peu importe la bannière, l’unité. La défaite est évidente. C’est une débâcle.</p><p>« Pas mal. »</p><p>Souriant, William abat les ennemis infiltrés. La différence entre lui et Carl est celle d’un adulte face à un bébé, voire pire.</p><p>« Parfait. Très bien, vraiment très bien ! »</p><p>Il enfonce son épée dans les interstices du parapet et la fait jaillir. La gorge de l’adversaire éclate dans un gargouillis. Brisée, impossible de pousser le moindre cri.</p><p>« Bien serré, hein ! »</p><p>D’un coup de pied, il repousse l’ennemi qui s’accrochait encore, et quelques hommes chutent dans le vide.</p><p>« Bon, on fauchera jusqu’au signal de retraite. »</p><p>Profitant de la confusion, William découpe l’ennemi. Il esquive les coups, utilise parfois ses propres alliés comme bouclier. Son efficacité est d’un autre monde pour un simple soldat.</p><p>(Je suis pas comme vous, tas de larves. Mon partenaire d’entraînement, c’est la gorille de la cabane des gradés. Et je ne me contente pas de frapper comme un abruti. Je réfléchis, je rends l’entraînement efficace. Ma manière de vivre n’a rien à voir avec vos cervelles d’insectes et vos existences de déchets.)</p><p>Ce monologue intérieur ne souffre aucune contestation. Une fois lancé, il ne s’arrête plus.</p><p>(Hmm, Carl est encore en vie. Mais il va y passer.)</p><p>Carl agite son épée désespérément, mais ses mouvements sont clairement ceux d’un amateur. En face, les soldats ennemis ne sont pas particulièrement doués, mais ce n’est qu’une question de temps.</p><p>« Hé, aidez-moi ! »</p><p>Les appels à l’aide fusent, sans réponse. Personne n’en a les moyens ; chacun lutte pour soi. Nul ne réagit, et la lame ennemie entaille la joue de Carl. Il roule au sol, lâchant un jet d’urine. Juste avant la mort—</p><p>« Qui… qui ? »</p><p>À cet instant, les regards de William et de Carl se croisent. Une seconde, un lien éphémère.</p><p>(Qui j’irais sauver ? Toi aussi, tu es choyé, non ? Tu as une famille, un foyer chaleureux, un lit moelleux, tout ça, hein—)</p><p>Les yeux de William se ferment. Le verdict tombe : c’est la mort.</p><p>« Ah. »</p><p>Un souffle minuscule. Un mot de désespoir. La fin de tout.</p><p>« Meurs. »</p><p>Le soldat ennemi, un Ostbergien, est sérieux lui aussi. Lui aussi a une famille. Des êtres à protéger, à chérir. Il est là pour eux—</p><p>« Waaah !? »</p><p>Sa lame vole dans les airs. Ce n’est pas qu’une simple parade. Avec le bras qui la brandissait, tout est projeté. La brume de sang trouble la vision. Il ne comprend pas ce qui arrive. Mais—</p><p>« Meurs. »</p><p>—il comprend sa propre mort.</p><p>Sa tête saute. La silhouette devant Carl donne un coup de pied dans le cadavre pour éviter les éclaboussures.</p><p>(Qu’est-ce que… je suis en train de faire ?)</p><p>William a du mal à croire ce qu’il vient de faire. Sa main tremble. Non pas parce qu’il a tué. Elle tremble parce qu’il a sauvé. Il a sauvé un étranger. Un gamin qui respire la richesse, le bonheur, complètement déplacé dans un carnage pareil. Inconcevable.</p><p>(Durant un instant, juste un instant, il s’est superposé à lui. Ce garçon aux cheveux rouges.)</p><p>Le jeune homme aux cheveux rouges sur lequel il a posé ses mains. Celui qui lui a volé son existence. Son expression, ses sourcils, son sourire insouciant—Norman.</p><p>« William ! »</p><p>Carl éclate en sanglots, bouleversé. Il en oublie le « monsieur » et se raccroche à lui. Il ne cesse de répéter « merci ». William observe la scène avec froideur.</p><p>« Tu peux t’épargner ça… »</p><p>Sans le regarder, William lui tend la main. Il ne peut pas supporter de voir son visage, là, tout de suite. Ni Kyle, ni même Favera ne devront jamais voir une expression pareille.</p><p>« Merci, William… ah, Monsieur. »</p><p>Carl se reprend soudain et rajoute précipitamment l’honorifique oublié.</p><p>« William, on va bientôt se replier. »</p><p>« Hm. Mais on a le droit de décrocher maintenant ? »</p><p>William abat sans effort les soldats qui s’approchent et se tourne vers Carl. Son visage est déjà parfaitement calme. L’illusion de “moi” s’est dissipée.</p><p>« On n’a pas le choix. Ceux qui commandent sont tous morts. »</p><p>Il se rappelle avoir utilisé l’un d’eux comme bouclier pour encaisser le premier choc ennemi. Il n’y pouvait rien, c’était nécessaire.</p><p>(De toute façon, dans ce genre de bataille d’attrition, ce qu’il faut, c’est la mort d’un bon paquet de cadres. Pour le reste… du moment qu’il en survit assez pour qu’on puisse continuer en mode automatique ou crever, ça ne change rien.)</p><p>Ce serait stupide de se faire tuer dans une boucherie pareille.</p><p>(Bon, ce type peut servir. Tant pis si je dois supporter ça.)</p><p>William pose les yeux sur la bouille ahurie de Carl. Il est encore rouge de honte à cause de l’incident où il a uriné sur lui-même. Même en plein champ de bataille, c’est pitoyable.</p><p>« On se casse. Si tu veux pas mourir, suis-moi. »</p><p>« Oui ! »</p><p>William attrape Carl par le col et descend du rempart. En retraite, il faut sortir naturellement par la porte nord. Sinon, on risque d’attirer l’attention et des problèmes inutiles.</p><p>(Il faut se retirer proprement… Je n’ai aucune envie de crever dans un trou pareil.)</p><p>Il jette un coup d’œil derrière lui, en soupirant.</p><p>(Qu’est-ce que je suis en train de foutre ?)</p><p>Derrière lui, Carl le suit, les yeux brillants.</p><p>Ce jour-là, le fort de Laconie tomba sans grande résistance.</p>
Revision Notes
Ajustement de la première phrase pour une meilleure fluidité tout en conservant les informations géopolitiques. Clarification des phrases sur l’inutilité économique de la Laconie pour éviter les tournures lourdes. Uniformisation du registre familier / rude de William et cohérence dans sa voix intérieure (insultes, ton méprisant) sans sur-atténuer. Correction de formulations maladroites ou imprécises (« viande de salmon » -> « viande caoutchouteuse », suppression de contresens implicite) tout en restant fidèle au contexte. Maintien et clarification du contraste William/Carl (lumineux vs sombre), notamment autour de la demande d’amitié. Amélioration de la scène de l’échoppe (réactions des clients, apartés sur la fermeture du commerce) pour rendre la lecture plus naturelle. Précision du passage sur l’entraînement (suspension, charge) afin de rendre le concept compréhensible pour le lecteur tout en respectant l’ignorance locale. Correction de plusieurs incohérences mineures de point de vue et de temps verbal, pour garder une narration homogène. Clarification des enjeux hiérarchiques (citoyen de seconde/tiers classe, supérieur) sans ajouter d’informations étrangères. Affinement des scènes de bataille pour fluidifier l’action, éviter les répétitions lourdes et préserver la brutalité et l’ironie interne de William. Clarification des liens avec Norman et le « moi » supposé, sans expliciter plus que le texte source, mais en évitant les ambiguïtés syntaxiques. Correction de quelques dialogues pour sonner plus naturels en français, en gardant le ton oral et léger propre au light novel. Accuracy: Revisit key inner monologues and keep them closer in tone to the source’s bitter, clipped resentment. Avoid over-polishing or over-explaining (e.g., "tas de larves", "mode automatique") where the original is blunt but less slangy. Accuracy: For "hair has grown in nearby miscellaneous soldiers", adjust to something like "prétexte qu’il a l’air un peu plus aguerri que les troufions alentour" to reflect experience/age rather than generic 'aisance'. Accuracy: "The superiors are desperate for themselves" could be closer: "Les supérieurs sont trop occupés à sauver leur propre peau" (already present) but tie it more directly: "… alors ils ne voient même pas des types comme moi" instead of suggesting it as a hypothetical. Accuracy: "planned harmony" appears again later as "Advancement of planned harmony"; if this is a specific worldbuilding term, consider standardizing it (e.g., "batailles réglées d’avance", "batailles d’« harmonie planifiée »") rather than varying per occurrence. Accuracy: Clarify "I will never forget one thing before I close the door" by mirroring the cryptic feel: "William, au moment de fermer la porte, grava soigneusement un détail dans sa mémoire." If the source elsewhere specifies what, align with that; otherwise keep it understated but intentional. Accuracy: For "On that day, Laconia’s fort fell easily.", consider a stronger phrasing: "Ce jour-là, le fort de Laconie tomba avec une facilité déconcertante" or "sans offrir de vraie résistance" to match "easily". Fluency/Style: Review register consistency. If the target French for this series is light-novel contemporain, you can keep some slang, but ensure coherence: "dégueulasse" and "immonde" are fine from William’s POV, but "on se casse" or "je suis en train de foutre" may be toned down slightly ("on s’en va", "qu’est-ce que je suis en train de faire") unless you consciously want stronger street-level voice. Fluency: Standardize the rendering of interjections and bubbles ("Wow! Wow !?", "Waaah !?") in a way that feels natural in FR LN style (e.g., « Ouaah !? ») and apply consistently. Consistency: Ensure all proper names and place names match the established terminology of the rest of the work (Arcadia/Arkadía/Arkas, Laconia/Laconie, Ostberg/Ostbergue, etc.) and apply one convention uniformly. Consistency: Hair color: if series canon is "cheveux blancs" for William, maintain that, but you might add a brief note/line early to reconcile the initial "cheveux gris" mention (e.g., "cheveux gris presque blancs") rather than oscillating, to avoid confusion. Grammar/Punctuation: Clean minor spacing and punctuation around guillemets and interjections, e.g., « Waaah !? »; ensure consistent use of French quotation and exclamation formats.