Chapter 8 - Revision Interface

Tower Of Karma

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Chapitre 7

Revised Content

<h1>Chapitre 7</h1><p>« Hyu »</p><p>Des fragments d’argent blanc volent tandis que le saumon est tranché.</p><p>« Sh, huh, allons-y. »</p><p>Je ne fais que reproduire les techniques décrites dans les premiers livres. Un livre, deux livres, trois livres, dix livres : plus j’en lisais, plus j’en voulais. J’ai voyagé largement et profondément dans le monde des livres, j’ai pratiqué et sélectionné. Donc—</p><p>« Ha ! »</p><p>Beau et rationnel : voilà l’épée de William. Une accumulation de savoir et de pratique.</p><p>À ces heures, personne n’entraîne William à l’épée. Tard dans la nuit et à l’aube. C’est un entraînement qu’il suit depuis Arcass, une routine quotidienne qu’il n’interrompt ni sous la pluie, ni sous la neige, ni même en pleine tempête.</p><p>« …… »</p><p>William sentit un regard posé sur lui.</p><p>« Wah. »</p><p>Il essuya sa sueur et tourna les yeux de l’autre côté. Quand il se retourna, la silhouette avait disparu de la fenêtre.</p><p>« … Me regarder comme ça, ça ne doit pas être très amusant. »</p><p>C’était comme ça tous les quelques jours. Le premier jour, il s’était fait repérer par Karl, Einhart et Laurent, mais Einhart et Laurent se lassèrent vite de se lever tôt, et Karl tenta bien de s’entraîner avec lui, mais finissait toujours par retourner se coucher après ses veilles nocturnes. Celle qui restait, c’était—</p><p>(Rutgard… ?)</p><p>Depuis leur première rencontre, elle ne l’avait jamais regardé franchement dans les yeux, et même pour William c’était une interlocutrice difficile à cerner. Et maintenant, elle l’épiait en secret jusque tard dans la nuit, le regardant s’entraîner dès l’aube. Sans doute ne se rendait-elle pas compte qu’il l’avait remarquée.</p><p>(On disait qu’elle était étrange. À quoi peut-elle bien penser ?)</p><p>Quand William détournait les yeux, ce regard revenait. Il continua un moment à balancer son épée, gêné par cette présence fixe dans son dos.</p><p>(Bon, c’est tout pour aujourd’hui. Si j’y prête trop attention, j’y perds.)</p><p>○</p><p>« Allons-y ! »</p><p>Karl lança son cri d’au revoir à sa famille. Laurent serra la main de son fils en souriant, Einhart passa brièvement la tête, et Rutgard restait penchée, le visage tourné vers le sol.</p><p>« William, prends soin de toi aussi. »</p><p>« Merci de votre sollicitude. »</p><p>William s’inclina profondément. Einhart ne s’intéressait pas à lui et évitait même de croiser son regard. Cette sécheresse le mettait presque à l’aise.</p><p>(Le problème, c’est…)</p><p>Lorsque William jeta un coup d’œil, son regard s’accrocha à celui qui, tout à l’heure, avait vacillé.</p><p>« Hé !? »</p><p>Mais aussitôt, la ligne de vue se déroba précipitamment.</p><p>(… C’est Rutgard.)</p><p>Ce n’était plus le fruit du hasard : Rutgard fixait William. Pas ouvertement, mais en le dérobant. Et chaque fois que leurs yeux se rencontraient, elle détournait aussitôt le regard. Puis, après un moment, il sentait de nouveau ce regard posé sur lui.</p><p>(Ce qu’elle pense vraiment… je n’y comprends rien.)</p><p>Le cœur serré par des sentiments mêlés, William garda un visage impassible.</p><p>« Ah, c’est vrai, Rutgard a quelque chose à te remettre. »</p><p>Aux mots de Laurent, Rutgard sursauta. Se faufilant derrière sa mère et son frère, elle tendit un collier étincelant, orné en son centre d’un bijou d’un bleu profond. Le visage de Karl s’illumina.</p><p>« Wow, un saphir. Et quand la lumière le frappe… comme je m’en doutais ! »</p><p>Une beauté qui captivait même William. Sous la lumière, il devenait encore plus splendide. Ce joyau était d’une merveille inédite pour William, pourtant familier des affaires : six lignes de lumière scintillaient comme une poussière d’étoiles. L’orfèvrerie d’or qui l’entourait était, elle aussi, délicate et superbe. Impossible d’en estimer le prix.</p><p>« Un saphir étoilé… Père ? Tu comptes le vendre ? »</p><p>« J’ai acheté la pierre, et le travail d’orfèvrerie est de Rutgard. Ça fera un bon talisman, mais si je ne fais pas payer un peu plus, je perdrai mes bénéfices. »</p><p>« Un peu plus »… Le visage de William se crispa une seconde. À vue de nez, ce bijou lui semblait pouvoir acheter une maison à Arcass. Ici, dans le quartier noble, ce ne serait pas tout à fait suffisant, mais l’idée restait la même.</p><p>(Avec ça, on pourrait vraiment se construire une grande maison…)</p><p>Même pour un noble, ce n’est pas le genre de chose que l’on se procure avec « un petit supplément ». Enfin, pour le fils aîné appelé à diriger, on pouvait le comprendre.</p><p>(… Être premier, oui, dans un autre sens. C’est un champ de bataille qui n’a rien à voir avec les simples escarmouches de Laconia. On n’offre pas ça à un simple officier de garnison.)</p><p>Alors qu’il réfléchissait ainsi,</p><p>« Oh. »</p><p>Rutgard se trouvait soudain juste devant lui. William sursauta. En écho, Rutgard se raidit aussi.</p><p>« Hm, Rutgard ? »</p><p>Laurent sourit en voyant William se troubler devant ce présent.</p><p>« Elle disait qu’elle avait quelque chose à te donner. C’est pour toi. Bien sûr, le dessin de la monture est de la main de Rutgard. »</p><p>Rutgard le lui présenta, les yeux rivés au sol.</p><p>« Hein, pour moi ? »</p><p>William le dévisagea, stupéfait. Sa voix tremblait.</p><p>« Ça ne te plaît pas ? »</p><p>« Si, si ! C’est plutôt que… recevoir d’un coup quelque chose d’aussi précieux ! »</p><p>Devant William brillait un joyau cramoisi. Une monture d’argent blanc l’enveloppait. Rien que l’orfèvrerie en argent dépassait largement la portée d’un simple citoyen. Et ce joyau cramoisi—</p><p>« Oh, un rubis ? Père ne plaisante pas. »</p><p>La surprise d’Einhart n’avait rien d’étonnant. À cette époque, le rubis était, juste après le diamant, une pierre d’un prix exorbitant, sans commune mesure avec le saphir. Sa rareté, introuvable dans les territoires des Sept Royaumes, en faisait monter la valeur.</p><p>« Hum, celui-là vient des affaires de Rutgard. Mais elle a insisté : c’est ce qui ira le mieux à William. Elle dit qu’elle peut bien vendre le reste de ses bijoux… »</p><p>Rutgard coupa son père, le visage rouge écarlate. Laurent se tortilla et secoua la tête.</p><p>« Prends-en soin. Celui de Karl était prévu depuis longtemps, mais pour le tien, elle s’est dépêchée. Rutgard a préparé le dessin dès le lendemain de votre rencontre, elle a peut-être veillé toute la nuit. Ce serait dur de le refuser. »</p><p>William ne savait plus quelle expression adopter. Quand il tendit la main, tremblant, ses doigts effleurèrent ceux de Rutgard ; elle se figea, mais lui n’eut même pas la présence d’esprit de réagir. Un rubis de cette taille, de cette couleur, de cette coupe… avec la pierre seule, on pouvait bâtir une maison dans ce quartier.</p><p>(Tout ça pour quelqu’un qu’elle connaît à peine ?)</p><p>William leva les yeux vers Laurent. Laurent lui répondit par un sourire tranquille.</p><p>(… Un investissement sur ma personne ? C’est largement surestimé.)</p><p>William referma la main sur le bijou. Une chaleur brûlante, comme si le feu lui-même s’y condensait, lui traversa la paume. Une pierre reste inerte, sans volonté propre. Pourtant, au-delà de sa rareté, de sa valeur immense, au-delà du simple mot « rubis », il y sentait quelque chose de brûlant et de glacé à la fois.</p><p>« Merci, demoiselle Rutgard, monsieur Laurent. Je saurai être à la hauteur de vos attentes. »</p><p>Être à la hauteur de leurs attentes. Sans doute celles de Laurent, qui voyait en lui un gardien pour Karl. Il avait déjà l’intention de le protéger même sans recevoir un tel présent, mais ce collier scella sa résolution. Aux yeux de Laurent, Karl valait davantage encore que ces pierres. Le perdre, et c’est tout un avenir qui s’effondrerait.</p><p>« … Ah, toi, tu as de la chance. »</p><p>« Hein ? Oui. »</p><p>(Mais… je ne comprends pas Rutgard. Que cherche vraiment cette femme ?)</p><p>William ravala son trouble intérieur tout en répondant. L’intention de Laurent était limpide : protéger Karl, et à travers lui, les intérêts de la maison Taylor. Mais celle de Rutgard, il ne la comprenait pas.</p><p>« Hmph, moi aussi, c’est une pierre artificielle. »</p><p>Rutgard passa ses nerfs sur Einhart qui venait de lâcher cette remarque lourde de sous-entendus. Einhart battit en retraite en grommelant. Rutgard détourna les yeux, les joues toujours rouges.</p><p>« Bon, allons-y, William. »</p><p>« Oui, Karl. »</p><p>Ils regardèrent vers le sud, les bijoux qu’ils venaient de recevoir au cou. De là, on ne voyait rien, mais au-delà de ce ciel, Laconia s’apprêtait à devenir un champ de bataille féroce.</p><p>(Enfin, l’occasion se présente. Si je soutiens un noble — Karl — je gravirai les échelons naturellement. S’il progresse, je progresserai. Pour l’instant, je resterai dans l’ombre et j’accumulerai. Un jour—)</p><p>William et Karl se mirent en marche. Nul ne savait ce qui les attendait.</p><p>« Je te confie Karl. »</p><p>D’un ton doux, mais en appuyant ses mots comme un avertissement, Laurent interpella William. « Bien sûr », répondit William avec un sourire.</p><p>(Je vous laisserai aussi m’utiliser. Oui, c’est très bien ainsi.)</p><p>Le rubis cramoisi qui oscillait sur sa poitrine renvoya une lumière ardente. Il reflétait parfaitement le cœur enflammé de William.</p><p>« … Très bien. »</p><p>Quand les deux furent assez loin pour qu’on n’entende plus leurs voix, Rutgard s’affaissa. À ses côtés, Laurent afficha une expression troublée.</p><p>(Que va réellement apporter sa présence à notre maison ?)</p><p>Médicament ou poison, même Laurent ne pouvait le dire.</p><p>« Au fait, Karl. »</p><p>Alors qu’ils marchaient à travers la ville, dépassaient le quartier noble et franchissaient la porte—</p><p>« Hm, quoi ? »</p><p>William posa enfin la question qui le taraudait le plus.</p><p>« Que fait exactement la famille Taylor ? Je ne vois que cette histoire d’association de commerce. »</p><p>Les affaires de la maison Taylor. La demeure n’était pas démesurée, mais leur aisance sautait aux yeux. Pouvoir offrir un collier orné d’un rubis de cette taille comme si de rien n’était avait de quoi intriguer.</p><p>« On coordonne une association de métiers liés à la joaillerie et à la mode. On achète de l’or et de l’argent, on fabrique des bijoux, et nos designs sont plutôt populaires. Rutgard est même une créatrice assez en vue. Même si, en tant que père, voir ma fille travailler comme ça me laisse un peu mitigé. »</p><p>Une révélation surprenante. William comprit enfin. La maison Taylor devait rassembler plusieurs des joailliers et marchands de vêtements dont il avait entendu parler. Ce n’était pas une simple maison aisée. Dans ce secteur, les profits étaient tels que—</p><p>« Je vois… c’est impressionnant. »</p><p>La réaction de Karl trahissait un sentiment plus nuancé.</p><p>« Ce n’est pas grand-chose. L’histoire de la maison ne remonte qu’à mon grand-père, et on n’a aucun prestige martial. Parmi les nobles, on fait partie de ceux issus du commerce. »</p><p>(… Une noblesse de second rang, oui, mais sans doute parmi les plus riches. La famille Taylor, si dénigrée…)</p><p>William mesura une fois de plus la véritable envergure de la maison Taylor.</p><p>(Bon, au moins, ce n’est pas un simple baron fauché. Ça me rassure un peu.)</p><p>La cible restait lointaine. Pour commencer, à Laconia, il lui faudrait s’illustrer par les armes.</p>

Revision Notes

Fluidification générale du texte pour un français plus naturel tout en conservant le sens original. Correction de formulations maladroites (« largement et profondément », « c’est le moment où personne n’entraîne ») et harmonisation des temps verbaux. Clarification de certains passages ambigus (valeur des bijoux, intention de Laurent, position sociale de la famille Taylor) sans ajout d’information non présente. Maintien des voix internes entre parenthèses, en les rendant plus idiomatiques. Ajustement de certains termes liés à la joaillerie pour plus de précision (saphir étoilé, monture, collier). Conservation et respect intégral de la structure HTML et de la ponctuation de dialogue française. Uniformisation des appellations (« demoiselle Rutgard », « monsieur Laurent ») et des noms propres. Retouches légères sur les interjections et répliques pour mieux coller au ton light novel tout en restant naturel. Revisit the line about the sword slash at the start. If the source does not literally involve cutting salmon, consider: "Des éclats d’argent blanc jaillissent tandis que la lame fend l’air" to better match a sword training scene and avoid anachronistic confusion. Restore the self-referential emphasis in "the more I know, the more I know" to keep William’s obsessive study nuance. For instance: "Un livre, deux livres, trois, dix : plus j’apprenais, plus j’éprouvais le besoin d’en apprendre encore." For "William was pierced with an expression.", instead of "garda un visage impassible", suggest something reflecting inward impact vs outward control: "le cœur serré, il s’efforça de garder un visage neutre" or "il laissa passer sur son visage une brève crispation" depending on the JP tone. Maintain the hint of severity in "(You also get me beaten. Yes you’re right)" by using something closer to "Je vous laisserai aussi m’user jusqu’à l’os. Oui, cela me va." or "Je vous laisserai aussi me pousser à bout. Oui, très bien." to reflect exploitation/rough usage rather than simple availability. Reintroduce or better render the original onomatopoeia and nuance around Einhart: instead of dropping "Kowowowie", you could paraphrase it: "Einhart battit en retraite en laissant échapper un gémissement ridicule" to preserve the comic tone. Clarify "Hmph, moi aussi, c’est une pierre artificielle." which is ambiguous. If the source implies his stone is fake or less genuine, you might specify: "Tsk, la mienne, au moins, c’est une pierre de synthèse." for better readability. Slightly adjust "Celle qui restait, c’était—" to more literally mirror "What remains is-" while keeping suspense: e.g. "La seule qui restait était—" which is already close; this point is acceptable but ensure timing of reveal matches narrative intent. Check the original JP for "Ar" vs "Arcass" to confirm the toponym. If uncertain, keep it closer: "Ar" or footnote/consistency with prior chapters. Tighten minor colloquialisms to align with the novel’s narrative voice: for example, replace "passa ses nerfs sur Einhart" with "rabroua Einhart" or "le rembarrant aussitôt". Ensure typesetting consistency for long dashes and internal thoughts. Current usage is largely fine, but harmonizing (— for thoughts, or parentheses as chosen) will aid readability.