Chapter 31 - Revision Interface
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Revised Title
Chapitre 42
Revised Content
<h1>Chapitre 42</h1><p>« Ne prenez pas la princesse Victoria. »</p><p>La servante fit son rapport à Vlad. Celui-ci rit en regardant la neige commencer à danser derrière la fenêtre.</p><p>« Ça aurait pu être efficace. Un homme comme lui aura du mal à comprendre un schéma aussi simpliste. Il est trop étranger à ce genre de choses. Au départ, il serait logique de lui présenter une justification rationnelle. Or, il n’y en a pas. »</p><p>Vlad but le vin que la servante venait de lui verser.</p><p>« William Liwius. Un homme assez avisé pour tenir tête aux guerriers. Si je peux l’acheter via Victoria, ce sera peu cher payé. Elle a du potentiel, mais pour une fille de haute noblesse, il lui manque encore quelque chose. Si elle parvient à capturer cet homme, alors elle aura de la valeur. »</p><p>La servante se mit à lui masser la nuque. Sans même croiser son regard, le visage de Vlad se colora d’une légère rougeur, comme excité.</p><p>« Aujourd’hui est une bonne journée. Tout est prêt, Helga ? »</p><p>La servante nommée Helga sourit en baissant les yeux.</p><p>« Sans aucun doute, mon seigneur. J’ai soigneusement sélectionné les meilleurs ingrédients. »</p><p>« Bonne fille. Nous irons après avoir vu ces deux-là. Ah, quelle bonne journée ! »</p><p>Sous ses yeux, William et Victoria revinrent, marchant presque épaule contre épaule. En observant leur attitude et leurs expressions, Vlad esquissa un sourire. Le piège qu’il avait préparé semblait avoir pris sa proie.</p><p>Pour aujourd’hui, il voulait au moins les coincer dans ses filets. Le quota minimal était rempli. Ensuite, il suffirait de tirer sur le fil, peu à peu, jusqu’à les immobiliser, puis frapper.</p><p>« Tu t’es bien débrouillé, William. Tes efforts font ma force. »</p><p>Il souriait. C’était là aussi l’un des atouts de Vlad.</p><p>○</p><p>Yuko, la petite, s’était endormie au bout du comptoir. À côté, Kyle et Ark continuaient à vider des verres d’alcool dont nul ne comptait plus le nombre. Ces deux-là étaient des gouffres sans fond.</p><p>« Kyle Erik Grevilius. »</p><p>Les yeux de Kyle se rouvrirent. Ark ne tourna pas le regard vers lui, se contentant de boire en silence.</p><p>« Un de mes vieux amis portait un nom proche. C’était un bon roi. Fort, courageux, sage : il avait toutes les qualités nécessaires à un souverain. Mais à ses côtés brillait une étoile démesurée, un monstre nommé El Cid. C’est tout. »</p><p>Ark parlait les yeux perdus au loin. Il ne s’adressait pas réellement à Kyle. Comme il l’avait dit, il évitait délibérément de croiser son regard.</p><p>« Je ne suis ni fort ni intelligent. Si j’avais eu de la force, je n’aurais pas perdu dès le départ. Si j’avais été intelligent, j’aurais obéi à ma maison et protégé mon peuple. Je veux entendre l’histoire de l’homme qui n’en a pas été capable. De ce lâche-là. »</p><p>Les yeux de Kyle se teintèrent de colère. Il revoyait celui qui avait détruit son pays. Celui qui avait précipité sa famille en enfer. Qu’il ait retrouvé un ami dans cet enfer était une autre histoire. En chemin, sa mère était morte, beaucoup d’autres aussi. C’était ça, le problème.</p><p>« Il lui aurait suffi d’ordonner, et El Cid l’aurait tué. Le prince né avec un talent hors du commun aurait été éliminé depuis longtemps. Qu’y a-t-il de pire que de se battre, tout détruire, et, à cette occasion, abandonner sa propre famille ? »</p><p>Ark plaignait cet homme. Sa situation.</p><p>« Il n’avait pas besoin de se battre. Il aurait dû fuir. »</p><p>« Il avait aussi un devoir de roi. »</p><p>« Balivernes. À force de vouloir tout porter, tu finis par perdre ce qui compte vraiment. Moi, je ne protège que ce qui est vraiment important. C’est ma façon de vivre. »</p><p>Deux seuls amis flottaient dans l’esprit de Kyle. Il ne protégerait qu’eux. Sa force n’existait que pour cela. La plus puissante des armures, forgée dans ce seul but.</p><p>« Tu as si peur de perdre ? Au fond, c’est là l’essence du faible. »</p><p>Kyle tressaillit à ces mots. Une intention meurtrière limpide envers Ark lui monta à la tête, lui chauffant la nuque. Ark venait de toucher au cœur même de Kyle. La faiblesse qu’il enfouissait si profondément était mise à nu.</p><p>« Peu importe leur force, ceux qui ne portent rien sur leurs épaules ne peuvent atteindre ceux qui le font. Il y a des limites à ce qu’un individu seul peut accomplir. Seuls ceux qui acceptent de porter les autres sur leurs épaules ont le droit de changer le monde. »</p><p>« J’en veux pas, de ce droit ! »</p><p>Kyle lança une bouteille contre le mur. Le fracas fut si fort que Yuri, endormie, remua en grognant.</p><p>« Quand le monde tentera de t’arracher ce que tu veux protéger, que feras-tu ? Que pourras-tu face à des milliers, des dizaines de milliers de gens qui se lèvent ? Quand la ville brûle, que la fumée t’emplit la poitrine et t’étouffe, qu’est-ce que tu pourras vraiment sauver ? »</p><p>Kyle se tut. Il serrait les poings, mais ne trouvait aucun argument. C’était sa plus grande peur, son plus ancien souvenir, un traumatisme indélébile.</p><p>« Tu ne pourras rien faire. Voilà la limite de la force d’un seul homme. Au mieux, tu peux protéger une seule personne. Tu ne peux rien pour un lâche incapable d’agir par lui-même. »</p><p>Kyle tourna le dos à Ark et partit seul. S’il restait plus longtemps, il ne pourrait plus se contenir. Rester aurait été comme arracher la carapace de force accumulée jusque-là.</p><p>« Ta façon de vivre, tu la regretteras. »</p><p>Devenir plus fort, toujours plus fort, encore plus fort, mais ne pas bouger. Ne pas interférer avec le monde, simplement attendre que son meilleur ami se tourne vers lui. L’attendre, où qu’il soit.</p><p>Même lorsqu’il barre la route de ce proche ami sur la ligne d’arrivée, Kyle ne prend pas l’initiative. Il se contente de se renforcer, indéfiniment, et d’attendre.</p><p>En vérité, nul n’avait une manière de vivre plus déformée que Kyle. À cause de son traumatisme, il craignait plus que tout la perte. Surtout la perte provoquée par ses propres actes. Alors il était devenu le plus fort. Et il attendait.</p><p>Un faible drapé dans la peau du plus fort. Voilà ce qu’était Kyle aujourd’hui.</p><p>« Je ne regretterai pas. Je ne deviendrai pas comme mon père. »</p><p>Kyle s’en alla. Ark accompagna des yeux son dos avec une expression peinée.</p><p>« Sven, tes péchés ont laissé une distorsion dans le cœur de ton fils. C’est triste, mais inévitable. Un homme d’un tel calibre ne pouvait apparaître sans que le monde en paie le prix. »</p><p>Ark continua de boire seul.</p><p>« Si l’on pouvait protéger ce qui est précieux en restant jalousement attaché à soi-même, le monde des hommes ignorerait les conflits. Mais nous marchons dans les hauteurs, et ce qui compte le plus nous échappe si facilement des mains. »</p><p>À son camarade avec qui il avait croisé tant de fois le fer, Ark offrit une prière en buvant pour le jeune homme qui hériterait de son image.</p><p>« Ne te contente pas d’attendre. Agis, Kai, fils de Sven. Si tu restes immobile, tu seras laissé derrière. »</p><p>L’homme qui connaissait le ciel et la terre, qui méditait sur la loi du monde, ferma doucement les yeux.</p><p>○</p><p>« Alors, comment cela s’est-il passé ? »</p><p>Dans l’obscurité, Anselm apparut devant William. Il était presque minuit. William était parti depuis un bon moment déjà. Pourtant, Anselm semblait l’avoir attendu sans montrer le moindre signe de lassitude.</p><p>« Je me suis retrouvé fiancé à la fille de Vlad. C’est une ficelle qu’il tire souvent ? »</p><p>« Vlad von Bernbach a douze enfants. Six filles : trois sont déjà fiancées, et les trois restantes sont encore trop jeunes pour avoir un promis. »</p><p>« Et les fiancés ? »</p><p>« Tous nobles, avec une nette préférence pour les plus puissants d’entre eux. »</p><p>« Je vois. »</p><p>Vlad se servait de ses filles pour assurer son ascension et sa stabilité. Pour un noble, c’était très logique, presque naturel. Ce genre d’information circulait : il devait être bien connu dans ces milieux.</p><p>« Au fait, laquelle est la mienne ? »</p><p>« Victoria von Bernbach. »</p><p>« Tiens donc… Il semblait pourtant qu’un fiancé très en vue avait déjà été choisi. Je comprends : il t’a mis dans la balance. J’avais reçu des rapports sur une enfant à problèmes dont les fiançailles avaient été rompues plusieurs fois. La probabilité d’une nouvelle rupture restait élevée. »</p><p>Vu la situation, rompre n’aurait rien eu d’étonnant. Au contraire, il était possible qu’elle-même ait provoqué ces ruptures. Avec tous ses atouts, il était difficile de comprendre tant d’échecs, même en tenant compte de quelques défauts.</p><p>« Plus on observe, plus le réseau de Vlad apparaît solide. Prenez garde : il est beaucoup plus encombrant qu’il n’en a l’air. »</p><p>William laissa échapper un léger « oh » de surprise.</p><p>« Vlad a de puissantes connexions dans les milieux lettrés, mais très peu dans le domaine militaire, où son influence reste faible. Honnêtement, il souhaite, par ton intermédiaire, se ménager un accès à l’armée. »</p><p>William comprit aussitôt ce qu’Anselm sous-entendait. Il y avait pensé lui aussi.</p><p>« En d’autres termes, une nouvelle voie pour moi. Un marchepied. »</p><p>« À utiliser à rebours, n’est-ce pas ? »</p><p>« Tu saisis vite. Les rapports de force changeront bientôt. »</p><p>Anselm ne faisait qu’énoncer des faits. Ce n’était pas un homme à vaines paroles.</p><p>« Continue de rassembler des informations. Je compte sur toi, Anselm. »</p><p>« Je vous donne ma parole. Tant que je serai là, Anselm veillera sans sommeil. »</p><p>« … Tu pourrais t’accorder un peu de repos. »</p><p>Sans répondre, Anselm disparut dans les ténèbres. Nul doute qu’il allait encore élargir le rayon de sa collecte d’informations, jusqu’à ne plus connaître ni repos ni répit. Pour William, c’était un soutien précieux, même si cela frisait l’excès.</p><p>« Peu importe. Rentrons. Je suis un peu fatigué aujourd’hui. »</p><p>La journée de William avait été dense. Difficile à la qualifier de bonne, mais certainement pas mauvaise. Sa route avait considérablement progressé, et il avait trouvé un nouvel appui pour sa vengeance. Mais le partenaire en question était étonnamment encombrant. Pas Vlad lui-même.</p><p>(Être fiancé… je n’y avais même pas pensé.)</p><p>Victoria von Bernbach. Un genre de femme qu’il n’avait encore jamais rencontré. Ce sourire-là était l’ennemi naturel de William. Il ne pouvait pas laisser son cœur céder. Qu’il se relâche un instant, et elle s’infiltrerait partout. Dans ce bol vide, quelque part…</p><p>(Mais je dois réfléchir à cela aussi. Je suis désormais à moitié chevalier, à moitié noble. Je ne pourrai pas rester éternellement célibataire. Épouser une femme de pouvoir comporte des risques, mais les avantages sont réels.)</p><p>Il l’utiliserait pour s’élever jusqu’au ciel. Au moment où il se formula cette idée, son cœur se crispa. Réduire cela à un calcul froid ne signifiait pas qu’aucun sentiment n’entrerait en jeu. C’était juste que—</p><p>Malgré tout, ce sourire revenait flotter dans son esprit. Et cela l’effrayait.</p><p>○</p><p>Après le départ de Kyle, Ark buvait seul. En réalité, Yuri, complètement ivre morte, et Nanashi, affalé sur le comptoir, étaient toujours là.</p><p>« Au fait, jusqu’où comptes-tu aller, Arcadia-kun ? »</p><p>« Hein !? »</p><p>Nanashi se réveilla et fixa Ark avec un air intrigué.</p><p>« La Lusitania est proche, de l’autre côté de la mer. Tu le sais, les épées de ce pays sont des chefs-d’œuvre. Il serait étrange que l’ancien roi-chevalier ignore ce commerce. »</p><p>« Tu tournes bien autour du pot. Tu pourrais le dire plus clairement. »</p><p>Ark eut un petit rire.</p><p>« Comment t’appelles-tu, déjà ? »</p><p>« Bridget Rei Philly. »</p><p>« Je vois. Tu es donc liée aux Rei. Je me disais bien que tu avais de bons instincts. »</p><p>Les familles portant « Rei » en Lusitania étaient rares. Trois parmi les dix tribus. L’une avait été abolie dans certaines circonstances. Autrement dit, ce second prénom n’appartenait plus qu’à deux lignées dans le monde.</p><p>« Revenons à ma question. Tu t’en souviens ? »</p><p>Bridget poussa un soupir. Elle n’avait pas envie d’en parler, mais se taire lui compliquerait aussi la tâche. Peu de gens ici comprenaient sa langue. Autant profiter de cette occasion pour glaner des informations. Elle ouvrit donc la bouche.</p><p>« … Je suis venue récupérer mon fiancé. »</p><p>Ark écarquilla les yeux. Venir chercher un fiancé jusqu’en pays étranger : ce n’était pas banal.</p><p>« C’est un idiot, une tête brûlée, persuadé de se faire un nom… Il est issu d’une lignée de forgerons d’épée, mais il n’avait pas ce talent-là. »</p><p>Bridget plissa les yeux avec tristesse. Elle était sans nouvelles depuis longtemps. Objectivement, cet homme devait être mort. Sinon, elle ne s’expliquait pas ce silence.</p><p>« Nous avons rompu à la fin. Je pensais le retenir : il n’avait pas le talent requis, et je le lui aurais répété autant de fois qu’il le faudrait. Mais il est parti. Je ne comprends pas. Même quand j’ai éclaté en sanglots devant lui… Ridicule. »</p><p>Ark y reconnaissait un homme. Il éprouva de la sympathie pour ce fou. Traverser les frontières pour mettre sa force à l’épreuve. Quitter la paisible Lusitania pour les féroces Sept Royaumes. Plus il en apprenait, plus la silhouette d’Arc se dessinait en lui.</p><p>« Comment s’appelle cet homme ? Je suis encore nouveau dans ce pays, mais je commence à comprendre la langue. Je saurai peut-être quelque chose. »</p><p>Bridget répondit avec un visage las, mais un mince espoir.</p><p>« William Liwius. »</p><p>Ark ouvrit grand les yeux. L’enfant qui semblait dormir tressaillit en entendant ce nom.</p><p>« Ce type… cheveux gris ? »</p><p>Bridget secoua la tête.</p><p>« Il a les cheveux rouges, comme moi. Ici, c’est plutôt rare, il devrait se remarquer. »</p><p>Les roux étaient nombreux à l’ouest. Arcadia, à l’est des Sept Royaumes, en comptait très peu. Les descendants d’Ethardo, mort plus d’un siècle plus tôt, les descendants de Chaos, portaient ce rouge ardent proche du sang pur.</p><p>« Je vois. Non, je ne sais rien, finalement. Désolé de t’avoir donné de faux espoirs. »</p><p>« Ce n’est rien. Je resterai dans le coin quelque temps, j’apprendrai mieux la langue, et je chercherai moi-même. »</p><p>Ark avait saisi quelque chose. Une inquiétude sourde.</p><p>« Et si cet homme est mort, que feras-tu ? »</p><p>Toute expression disparut des yeux de Bridget.</p><p>« Je tuerai celui qui l’a tué. »</p><p>À ces mots, Ark se tut. Il comprit qu’il ne devait pas s’en mêler davantage. Il entrevoyait déjà la fin, mais—</p><p>« Autant le retrouver au plus vite, alors. Petit forgeron. »</p><p>Bridget se leva et sourit.</p><p>« Merci. Toi aussi, tu es plutôt fort. »</p><p>Ark sourit à son tour, jugé de haut par une gamine deux fois plus jeune que lui.</p><p>Sur ces mots, la Bridget sans nom disparut dans la nuit d’Arcadia.</p><p>Ark se remit à boire seul.</p><p>« Ne me laissez pas seul. Que vous soyez au-dessus ou en dessous… »</p><p>Il vida aussitôt la bouteille.</p><p>○</p><p>Quand William revint chez les Taylor, il était très tard. Même les domestiques dormaient tous, sans parler de Karl et Einhart. À cette heure, lorsqu’il ouvrit la porte de la maison—</p><p>« Bon retour, monsieur William. »</p><p>Rutgard von Taylor était là, comme si de rien n’était, comme si le temps avait reculé. William répondit sans surprise :</p><p>« Je suis rentré. »</p><p>« Je vais prendre votre manteau. »</p><p>« Merci. »</p><p>William lui tendit sa cape. Rutgard, en la recevant, laissa son expression changer légèrement. William, dans la pénombre, ne le remarqua pas.</p><p>« William. »</p><p>Rutgard l’interpella juste avant qu’il ne regagne sa chambre. William se retourna. Rutgard lui tournait toujours le dos. Un bref silence tomba entre eux.</p><p>« As-tu passé une bonne journée ? »</p><p>À cette question, William se rappela la conversation du matin. C’est Rutgard qui avait fait de lui, aujourd’hui, le « Chevalier Blanc ». Sans le costume qu’elle lui avait préparé, William n’aurait pas brillé ainsi. Grâce à elle, cette journée avait été une réussite.</p><p>« Bien sûr. Grâce à toi, cette journée fut excellente. »</p><p>« J’en suis heureuse. Repose-toi bien. »</p><p>Rutgard se tourna vers lui. En voyant son visage, William sourit.</p><p>« Oui. Je vais faire ça. »</p><p>Elle observa le dos de William qui s’éloignait vers sa chambre, le visage figé dans son sourire. Une fois qu’il eut disparu, elle baissa les yeux vers la cape qu’elle avait confectionnée pour lui. Elle la porta à son nez et respira. Puis—</p><p>« Une odeur de fleurs. L’odeur d’une femme que je ne connais pas. »</p><p>Le regard qu’elle posa sur la cape n’était un regard que ni William, ni Karl, ni même sa meilleure amie Hilda n’avaient jamais vu.</p><p>« Je vois. »</p><p>Rutgard replia soigneusement le vêtement et retourna dans sa chambre.</p><p>Depuis ce jour, personne ne revit jamais cette cape.</p>
Revision Notes
Maintien strict du français et de la structure HTML d’origine, en améliorant uniquement la fluidité, la grammaire et la cohérence. Affinement des répliques de Vlad pour clarifier la logique concernant William et Victoria, suppression de formulations ambiguës ou bancales. Clarification des passages introspectifs de Kyle et Ark : reformulation pour rendre le raisonnement plus net sans altérer le sens (peur de la perte, charge de porter le monde, critique du père). Harmonisation du ton et du registre : maintien d’un style narratif littéraire cohérent (éviter les ruptures comme "Conneries" trop brutales sans justification, ou les tournures trop contemporaines). Correction de formulations maladroites : "quota minimal" conservé mais intégré plus naturellement ; "bastions de Vlad" remplacé par "atouts" plus idiomatique en contexte ; autres ajustements pour un français naturel. Clarification du passage sur les filles de Vlad (enfants vs filles) tout en respectant l’information source ; correction de "civils"/"noblesse de robe" en formulation plus générale mais claire. Révision des sections avec Bridget/Brigitte, Lusitania et William : correction de la cohérence des noms (Bridget Rei Philly), des intentions et des enjeux ; maintien volontaire de la possible confusion narrative entre William gris / William roux, qui semble voulue par l’original. Affinement des dialogues d’Anselm et William : rendre explicite la stratégie réciproque Vlad/William tout en restant concis. Renforcement discret de la jalousie de Rutgard par des nuances dans la description du regard et des gestes, sans ajouter de contenu étranger au texte original. Corrections ponctuelles de temps verbaux, accords et ponctuation (usage des tirets, guillemets français, suppression de points excessifs ou incohérents). Standardize Ark’s name: correct "Plus il en apprenait, plus la silhouette d’Arc se dessinait en lui." to "...d’Ark se dessinait en lui." unless there is a distinct character "Arc" established elsewhere. Reconsider "De ce lâche-là." after "l’homme qui n’en a pas été capable." If the source nuance is only "the man who failed" rather than explicit cowardice, use a softer or more neutral term, e.g. "de cet homme-là" or "de ce faible-là" depending on confirmed intent. In the Kyle/Ark philosophical exchange, slightly tighten some formulations to better mirror the original logic limits without over-interpretation, e.g.: "Voilà la limite de la force d’un seul homme" is good; ensure "Au mieux, tu peux protéger une seule personne" does not erase the earlier "I can not do anything to protect one person alone" nuance; you could use "Même protéger une seule personne dépasse souvent la force d’un homme seul." Moderate isolated colloquialisms that clash with the otherwise literary tone: e.g., replace "Tu tournes bien autour du pot" with "Tu y viens par de grands détours" or "Tu pourrais parler plus clairement."; "C’est une ficelle qu’il tire souvent ?" with "Est-ce un stratagème qu’il emploie souvent ?" Check "Petit forgeron" vs "Petit épéiste" for "A small swordsman." Confirm from the original Japanese whether he is a swordsmith or swordsman. If the lineage is blacksmiths, keep "petit forgeron"; if warrior, adjust. Clarify Vlad’s initial monologue for coherence: e.g., "Un homme comme lui ne se laisse pas berner par des combines aussi simplistes. Avec lui, il faudrait commencer par une explication rationnelle, or il n’y en a pas." to keep the strategic nuance. Maintain consistent treatment of noble titles and address forms ("mon seigneur", "monsieur William", etc.) according to the chosen hierarchy and tone throughout the volume. Optionally, adjust a few literal calques for elegance, e.g., "Je compte sur toi, Anselm." is fine; "Tant que je serai là, Anselm veillera sans sommeil." could be slightly smoothed to "Je veillerai sans sommeil."