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Chapitre 60 : Un passé oublié

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<h1>Chapitre 60 : Un passé oublié</h1> <p>Il y a plus de cent ans...</p> <p>Au sud-ouest de l'Empire de Lufondal s'étendait la Marche de Bastos, un territoire gouverné par l'une des plus illustres familles nobles du Royaume de Lamar. Les Bastos formaient une lignée ancienne – si ancienne que les légendes évoquaient leur existence bien avant même l'essor de l'Empire Lufondal. Renommés non pour leur puissance militaire mais pour leur richesse vertigineuse, les Bastos exerçaient une influence rivalisant avec celle des sept royaumes de l'empire réunis.</p> <p>Pourtant, malgré leur pouvoir, la famille Bastos ne manifestait aucun intérêt pour les luttes de pouvoir ou le trône. Ils ne se prosternaient pas devant l'empereur, mais ne se rebellaient pas ouvertement non plus. Ils restaient à part, tels des dragons trop fiers pour s'agenouiller mais trop dormants pour provoquer. Même l'empereur lui-même, après des années de tentatives infructueuses pour les affaiblir en favorisant des nobles rivaux, avait fini par accepter leur coexistence.</p> <p>Leur territoire prospérait, indemne des turbulences de la politique impériale. Mais sous la surface de cette image immaculée couvait un problème, un problème qui mijotait entre les murs du somptueux manoir familial.</p> <p>« OÙ EST VAN DIJK ?! »</p> <p>Le rugissement furieux de Dante Bastos, patriarche de la famille Bastos, résonna dans les couloirs de marbre du vaste domaine. Il se tenait dans son bureau, aussi imposant que le château lui-même. Avec ses deux mètres de haut et une carrure d'ours, sa seule présence suffisait à intimider les guerriers les plus hardis.</p> <p>Devant lui se tenait une servante tremblante, la tête baissée. Bien qu'elle semblait une simple domestique, elle était tout sauf cela. Maître-épée de quatrième rang formée aux techniques d'assassinat, sa simple présence suffisait à déstabiliser même les guerriers aguerris. Pourtant, ici, face à son maître en colère, elle n'osait lever les yeux.</p> <p>« Monseigneur, dit-elle d'une voix empreinte de crainte, le seigneur Van Dijk n'est pas dans le palais. Nous avons fouillé chaque pièce. »</p> <p>Le poing de Dante s'abattit sur le bureau en acajou, le réduisant en éclats. Dans son autre main, il serrait un morceau de parchemin froissé, ses jointures blanchies par la tension. « Cet idiot de fils ! Amène-moi Celine, immédiatement ! »</p> <p>« Oui, monseigneur. » La servante se fondit dans les ombres, disparaissant aussi vite et silencieusement qu'elle était venue.</p> <p>Quelques instants plus tard, une femme grande, vêtue d'un uniforme militaire impeccable, entra dans la pièce. Ses cheveux gris étaient tirés en un chignon sévère, et ses yeux bleus glacés avaient une acuité rivalisant avec l'acier. C'était Celine, la fille de Dante, une commandante dont la présence dégageait une autorité naturelle.</p> <p>« Vous m'avez demandée, Monseigneur ? » dit-elle d'un ton aussi calme que la mer avant une tempête.</p> <p>Le vieil homme soupira. « Je te l'ai dit mille fois, quand nous sommes seuls, appelle-moi père. » Il agita le parchemin vers elle, le visage rouge de frustration. « Ton frère ! Tu as une idée de ce qu'il a encore fait ? »</p> <p>Les lèvres de Celine esquissèrent un petit sourire entendu. « À quel incident fais-tu référence, père ? Celui où il a vendu ton précieux tableau Rivière et Mer pour acheter du vin ? Celui où il a enflammé la perruque du duc de Montana devant toute sa cour ? Ou peut-être la nuit où il a bu l'équivalent d'une année de revenus d'un vicomte ? »</p> <p>Dante gémit, s'effondrant dans son fauteuil. « Ce garçon va causer ma mort. Mon vieux cœur n'en peut plus. » Exagérant ses mimiques pour s'attirer la sympathie de sa fille.</p> <p>Celine se plaça derrière lui, massant avec adresse ses épaules tendues. « Père, tu ne peux pas avoir de problèmes cardiaques, tu es un vrai vampire, sans parler d'une crise. Maintenant, arrête de geindre et dis-moi ce qu'il a fait cette fois. »</p> <p>Dante soupira, sa frustration virant à la mélancolie. « Ce ne sont pas juste ses frasques, Celine. Il a changé depuis la mort de ta mère. Contrairement à toi, il ne partage pas ma... condition. Il vieillira. Il deviendra vieux. Et un jour, il ne sera plus là. »</p> <p>« C'est le sort de tous les mortels. Je comprends que tu le chéris autant. Francesca était une femme douce et gentille, ce qui lui est arrivé était hors de notre contrôle... »</p> <p>« J'aurais dû être là... si seulement elle avait gardé mon talisman avec elle... » murmura le vieil homme.</p> <p>« Elle l'a donné à lui. C'est ce que fait l'amour parental, père », répondit Celine en continuant de masser ses épaules.</p> <p>Le regard de Dante tomba sur le parchemin. « Mais cette fois... il a franchi la ligne. » Il le lui tendit, et Celine parcourut le contenu.</p> <p>Sa lèvre trembla. « Même pour lui, c'est audacieux. »</p> <p>***</p> <p>Pendant ce temps, dans une auberge animée en périphérie du territoire des Bastos, l'air était épais d'odeurs de bière, de viande rôtie et du relent âcre des breuvages renversés. L'intérieur faiblement éclairé baignait dans les lueurs orangées des lanternes et d'un foyer crépitant. Les poutres en bois du plafond portaient les cicatrices d'années de bagarres et de lancers de hache ivres occasionnels.</p> <p>Les rires et les cris emplissaient la salle, se mêlant aux mélodies joyeuses d'un barde jouant du luth dans un coin. Aventuriers, marchands et ouvriers s'entassaient autour des tables, leurs chopes débordant de mousse tandis qu'ils trinquaient à des victoires réelles ou exagérées.</p> <p>Au cœur de ce chaos se tenait un jeune homme, torse nu et mince mais débordant d'une énergie téméraire. Dans ses mains, il brandissait un énorme tonnelet de bière, un sourire provocateur aux lèvres.</p> <p>« Vieillard, je vais te prendre ta barbe ce soir ! » cria-t-il, sa voix dominant le vacarme.</p> <p>Face à lui se tenait un nain trapu, la poitrine gonflée par la fierté de sa race. Il serrait son propre tonnelet, l'expression mêlant amusement et détermination.</p> <p>« Pour un humain aussi fluet, t'as du cran ! beugla le nain. Mais ce soir, mon gars, c'est toi qui vas courir nu dans les rues ! »</p> <p>La foule explosa en acclamations et en chants de « BUVONS ! BUVONS ! » tandis que les deux concurrents levaient leurs tonnelets et commençaient à boire.</p> <p>Le jeune homme renversa la tête en arrière, avalant le liquide mousseux sans retenue. Le tonneau faisait presque la moitié de sa taille, mais il ne flanchait pas, sa détermination alimentée autant par la fierté que par la pure joie du moment. Autour de lui, la taverne hurlait d'excitation, les clients frappant leurs chopes en rythme avec les chants.</p> <p>Le nain le suivait gorgée après gorgée, sa barbe dégoulinante de bière tandis qu'il souriait durant l'épreuve. « T'es pas mauvais, mon gars, dit-il entre deux lampées. Mais t'as rencontré ton maître ce soir ! »</p> <p>Le jeune homme vacilla légèrement, le poids du tonneau et le volume d'alcool commençant à faire effet. Mais il ne s'arrêta pas, son sourire ne faiblissant pas même lorsque ses jambes menaçaient de céder.</p> <p>Enfin, avec un geste théâtral, il vida la dernière goutte et fracassa le tonneau sur la table. « HA ! Prends ça, espèce de nabot ! »</p> <p>Mais avant qu'il ne puisse savourer sa victoire, ses genoux fléchirent, et il s'effondra au sol dans un fou rire ivre.</p> <p>Le nain rugit de rire, se frappant la poitrine. « T'as du cran, mon garçon ! Je te l'accorde. Mais t'es pas de taille face au foie d'un nain ! »</p> <p>La taverne explosa en acclamations et rires, les clients levant leurs chopes en hommage aux deux concurrents. Le barde entama une chanson entraînante, et la salle sembla s'embraser d'une énergie renouvelée.</p> <p>Mis à jour depuis freewebnovel.(c)om</p>