Chapter 398 - Revision Interface

How To Survive In The Romance Fantasy Game

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**Un Grand Paladin.**

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**Un Grand Paladin.** Le titre à lui seul suffisait à réduire une salle au silence. Ce n’était pas quelque chose qui pouvait être obtenu simplement par des années de service ou par la seule maîtrise des arts martiaux. Être nommé Grand Paladin, c’était être reconnu à la fois par le Saint Royaume et par la volonté divine de la Déesse elle-même. Ils ne se contentaient pas de surpasser leurs pairs chevaliers et paladins—ils les transcendaient, comme des étoiles dans le ciel auxquelles les autres ne pouvaient que lever les yeux. Si le pouvoir divin parmi les humains était déjà considéré comme un don rare et précieux, la capacité de le maîtriser et de le contrôler—sans se perdre dans le poids de la sainteté—était encore plus exceptionnelle. Et parmi ces rares élus, il existait une anomalie encore plus extraordinaire : ceux nés avec une affinité naturelle pour la divinité elle-même, leur existence entière résonnant avec une lumière sacrée. C’était ce qui rendait les Grands Paladins si vénérés. Ils n’étaient pas simplement des guerriers—ils étaient des miracles en armure. Comparables aux archimages par leur rareté et leur mystère, les Grands Paladins étaient des reliques vivantes, des légendes marchantes dotées de la force, de la discipline et de la volonté divine nécessaires pour accomplir les missions les plus sacrées. Ils maniaient des reliques divines—des armes bénies forgées au nom de la Déesse elle-même—créées dans le seul but de combattre les maux qui rongeaient le monde. Actuellement, seules trois personnes à travers le monde entier portaient ce titre prestigieux. Et bien qu’ils fussent égaux en rang, placés sur le même piédestal de reconnaissance sacrée, chacun avait son propre rôle—adapté à ses forces et aux besoins du Saint Royaume. Le premier était Leshra de la Grande Chapelle—la Gardienne du Saint-Siège. Une femme stoïque d’une foi inébranlable, vêtue d’argent et de blanc resplendissants, elle se tenait comme un rempart éternel au cœur du sanctuaire du royaume. Sa seule présence suffisait à repousser les ténèbres. On disait que ses prières pouvaient purifier une région entière souillée par la corruption. Puis venait David le Loup Divin—le Grand Exécuteur. Il était la lame silencieuse du Royaume, son porteur de jugement. Là où Leshra protégeait, David chassait. Vêtu d’une armure sacrée sombre gravée de runes argentées, il parcourait les frontières ombragées du Saint Royaume, dispensant une justice rapide et implacable aux hérétiques et aux entités démoniaques. Son nom était murmuré avec crainte par ceux qui s’écartaient du chemin de la Déesse. Et enfin—Raphaël du Sanctuaire. Le Bouclier de l’Espoir. Le dernier des trois Grands Paladins, et celui à qui était confiée la mission la plus sacrée : protéger le Pape lui-même. Il ne commandait pas d’armées, ni ne parcourait des terres lointaines. Sa seule mission était de se tenir aux côtés de Sa Sainteté, d’incarner une foi et une protection inébranlables. Vêtu de blanc et d’or, avec une présence rayonnante de calme et de clarté, Raphaël était un symbole pour le peuple—un rappel que l’espoir ne mourrait jamais tant que le Sanctuaire subsisterait. Chaque Grand Paladin était une légende à part entière, choisi non seulement pour sa force, mais pour sa croyance inébranlable, son sacrifice et sa capacité à porter le divin. Le rôle de Raphaël avait toujours été simple—voire direct. Protéger le Pape. Se tenir dans le silence et le secret. Le protéger de tout mal, visible ou invisible. Jour après jour, le cycle ne changeait jamais. Des couloirs silencieux du Sanctuaire au trône doré où siégeait Sa Sainteté, les pas de Raphaël résonnaient avec un but, mais rarement avec variation. Mais c’était avant. Avant l’éclosion soudaine de cultistes et d’adorateurs corrompus, comme si les ténèbres elles-mêmes avaient commencé à germer des fissures de la terre. Leur présence grandissait—infectant villes, villages, même les sanctuaires. Et le plus troublant de tout, même au sein des murs d’une académie prestigieuse… où résidait désormais la Sainte elle-même. C’est alors que sa mission avait changé. Ses nouvelles ordres : protéger la Sainte par tous les moyens nécessaires. Même s’il fallait éteindre chaque graine du mal avant qu’elle ne prenne racine. « Est-ce tout ? » « Oui, monsieur. Nous avons confirmé qu’il n’y en a pas d’autres dans la zone. » Les yeux dorés de Raphaël se posèrent sur le tas grouillant devant eux—des corps empilés comme des marionnettes brisées, membres entrelacés, souffle faible. Certains encore vivants. Certains déjà morts. Tous enchaînés et bâillonnés. Parmi eux, des enfants aux yeux écarquillés d’horreur, la bouche remplie de tissu pour étouffer leurs gémissements. Quelques-uns tressaillaient. L’un d’eux essaya de ramper pour s’échapper. Un autre sanglota à travers des dents ensanglantées. Il ne montra aucune émotion. « Brûlez-les tous. » « Mais… et la Sainte ? Et si elle— » « Êtes-vous un nouveau recrue ? » « Euh o-oui, monsieur ! » « Je vois… Faites simplement ce qu’on vous dit et avancez… Sa Grâce comprendra. » Le paladin salua, puis s’exécuta, les autres derrière lui suivirent. Un à un, les flammes sacrées s’embrasèrent. Une lumière radieuse dansa sur les murs de la grotte sombre, engloutissant cris et ombres. Le feu divin ne consumait pas avec la sauvagerie des flammes infernales—il était pur, purificateur, et brûlait directement la corruption, esprit et âme. Pourtant, pour ceux qui étaient enchaînés—pécheurs ou non—c’était une agonie. « AAAARGH !!! » « PITIÉ ! NON !! » « A-ARRÊTEZ—!! » « ÇA FAIT MAL !!! PITIÉ, ÇA BRÛLE—!! » « AHHH !! Ô GRAND ÊTRE, SAUVEZ-MOOOOI !!!! » Les cris résonnèrent, montant puis s’éteignant au fur et à mesure que les flammes les consumaient. Raphaël resta là, impassible. Pour lui, ils n’étaient plus des gens. Ils avaient depuis longtemps renoncé à leur humanité au moment où ils avaient pactisé avec les ténèbres. Touchés par le mal, corrompus par la malfaisance—ils n’étaient plus que des coquilles infectées, portant la peste de l’hérésie. Et une peste devait être purgée. Même s’ils portaient le visage d’enfants. Ils n’étaient plus que des insectes désormais… Et les insectes étaient faits pour être écrasés. Il tourna le dos alors que le dernier cri était réduit au silence par les flammes. Raphaël émergea des profondeurs de la grotte, ses bottes blindées craquant doucement sur le sol carbonisé. Les flammes sacrées crépitaient encore derrière lui, résonnant comme des murmures de jugement à travers les couloirs de pierre. L’air était épais de fumée, de cendres et de l’odeur fade du péché consumé. Pourtant, devant, juste à la sortie de la caverne, le monde semblait étrangement calme. Perchée sur un rocher aplati, baignée dans un rayon de lumière dorée filtrant à travers la canopée, se tenait une jeune femme. Ses longs cheveux noirs flottaient doucement dans la brise, certaines mèches captant la lumière du soleil. Elle était légèrement voûtée, ses doigts délicats enserrant un orbe radiant qui pulsait doucement dans ses mains—sa lueur reflétant la lassitude dans son expression. À ses côtés se tenait une femme en robe, vêtue de vêtements sacrés et elfiques, le regard perçant sous sa capuche. Dès qu’elle aperçut Raphaël, elle inclina respectueusement la tête. Il lui rendit son geste en silence avant de se diriger vers la Sainte. « Sainte… » Elle leva lentement la tête, ses yeux bleus rencontrant les siens avec une chaleur familière et lasse. « Oncle Raph… » répondit Emilia avec un faible sourire essoufflé. « Tout va bien ? » demanda Raphaël en se plaçant à ses côtés. Emilia hocha la tête, bien que ses mouvements fussent lents. Son sourire vacilla, remplacé par une lueur d’épuisement. « Je vais bien… juste fatiguée, murmura-t-elle, son regard revenant vers l’orbe. Tout ce chaos devient incontrôlable, n’est-ce pas… ? Je ne vais pas mentir… ça commence à me peser. Tout ça. Chaque jour, j’ai l’impression de retenir une vague qui ne s’arrête jamais. » « Nous sommes proches. Ce cafard ne pourra pas se cacher encore longtemps—nous sommes déjà sur sa trace. » La Sainte exhala doucement, hochant la tête en silence. « Ouais… je sais. » L’orbe dans ses mains scintilla une dernière fois avant qu’elle ne le range dans les plis scintillants de sa poche dimensionnelle, scellant sa lumière d’un geste doux. Pendant un bref instant, ses yeux bleus brillèrent d’une lueur blanche et éthérée—preuve de son affinité divine mise à rude épreuve. Deux mois s’étaient écoulés depuis l’Incident de la Lumière Dorée cataclysmique. Ce qui aurait dû être le chapitre final de son premier semestre en tant que Première Année à l’académie était devenu un rituel quotidien de sang, de prières et d’exorcismes. L’essor soudain et coordonné de cultes démoniaques à travers le continent l’avait forcée à agir non pas en tant qu’étudiante—mais en tant que Sainte du Saint Royaume. Il n’y avait pas eu de temps pour les cours normaux. Pas de temps pour la vie en dortoir. Et pire encore… elle n’avait même pas eu le temps de passer du temps avec ses amies. Cela, plus que tout, pesait sur le cœur d’Emilia. Alors qu’elle était enfoncée jusqu’au cou dans des champs de bataille sanctifiés, rampant dans l’ombre pour éliminer des menaces dont personne ne saurait jamais l’existence, le temps avait tranquillement avancé à l’académie. Elle n’était pas aveugle. Elle avait remarqué comment Flamme et Reina s’étaient rapprochées en son absence, comment leur lien s’était épanoui naturellement pendant qu’elle était partie. Ce n’était pas de leur faute, pas vraiment—mais ça faisait quand même mal. *'Je veux passer plus de temps avec elles...'* Elle avait imaginé quelque chose de différent. À son arrivée à l’académie, Emilia avait rêvé de discussions nocturnes dans le dortoir, de balades en ville le week-end, de pique-niques sous les arbres printaniers et de débats idiots sur quel thé était le meilleur. Une vie simple et paisible, remplie de rires, de chaleur et de la joie insouciante de la jeunesse. Mais ce rêve lui échappait, petit à petit, enseveli sous des robes tachées de sang et des prières murmurées sur des corps qui ne seraient jamais pleurés. Elle ne regrettait pas d’être la Sainte. Pas vraiment. Elle était fière de son rôle, fière des vies qu’elle avait sauvées et des ténèbres qu’elle avait repoussées. Mais pour la première fois depuis qu’elle avait endossé ce manteau, elle le ressentit—cette pointe amère de déception. Elle serra légèrement ses genoux contre sa poitrine, ses yeux bleus voilés d’une frustration silencieuse. *'La Grande Mère ne m’a toujours pas adressé la parole depuis tout ce temps non plus...'* Au moins, elle pouvait trouver un semblant de réconfort dans une chose—rien n’avait encore dégénéré. Grâce à la coordination rapide de l’académie et aux efforts inébranlables du Saint-Siège, la présence grandissante des cultes démoniaques était restée cachée aux yeux du public. La plupart des étudiants vivaient dans une ignorance béate, menant leurs vies normales, inconscients de la guerre silencieuse qui faisait rage juste derrière les murs de leur dortoir. Et cela valait la peine d’être préservé.