Chapter 112 - Revision Interface
Hunter Academy Revenge Of The Weakest
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Chapitre 112 - 27.3 : Donjon des Flèches d'Eldertine
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<h1>Chapitre 112 - 27.3 : Donjon des Flèches d'Eldertine</h1> <p>Chapitre 112 - 27.3 : Donjon des Flèches d'Eldertine</p> <p>« Huff... »</p> <p>BOUM !</p> <p>Alors que le dernier monstre s'écroulait lourdement sur le sol, je pus enfin reprendre mon souffle, mes poumons brûlants aspirant goulûment l'air fétide de ce lieu maudit.</p> <p>Près de cinq heures de combat ininterrompu m'avaient complètement épuisé. Bien que cet endroit ne mit pas mon endurance physique à l'épreuve de manière conventionnelle, j'avais dû combattre sans relâche tout en avançant péniblement dans ce paysage cauchemardesque.</p> <p>Le décor infesté de goules semblait s'étendre à l'infini, chaque pas devenant plus laborieux que le précédent à mesure que les heures s'écoulaient, se confondant en un flou temporel déroutant.</p> <p>« Ssss... »</p> <p>Mes multiples petites blessures infligées par les griffes putrides des goules me lançaient atrocement, rappel douloureux de chaque affrontement récent.</p> <p>GLOC !</p> <p>D'un geste machinal, je saisis une nouvelle potion dans mon bracelet spatial et l'avalai d'un trait. Instantanément, une vague de fraîcheur apaisante parcourut mon corps, soulageant temporairement mes douleurs tandis que mes muscles endoloris semblaient retrouver un semblant de vigueur.</p> <p>'Pas le temps de se relâcher maintenant.'</p> <p>La lune, témoin silencieux de mon calvaire, avait imperceptiblement changé de position dans le ciel nocturne, projetant désormais une lueur encore plus sinistre sur le champ de bataille désolé qui m'entourait.</p> <p>L'interminable symphonie de cris déchirants et de hurlements inhumains avait peu à peu engourdi mes sens, et je sentais un besoin viscéral de répit s'emparer de moi. Mon corps portait encore les stigmates de blessures non complètement guéries, tandis que mon esprit vacillait sous le poids d'une vigilance constante contre l'assaut incessant des goules.</p> <p>TOK ! TOK ! TOK !</p> <p>Je continuai néanmoins à avancer, mes pas fatigués résonnant lourdement sur le sol durci, chaque impact rappelant cruellement la réalité implacable de cet environnement hostile et le fait que, contre toute attente, j'étais toujours en vie.</p> <p>Mais soudain, quelque chose capta mon attention - une faible lueur vacillante qui dansait au loin, à peine perceptible dans l'obscurité étouffante qui nous enveloppait.</p> <p>Juste une fraction de seconde, mais suffisante pour que je distingue cette petite lumière ténue qui persistait obstinément au milieu du brouillard et des ténèbres.</p> <p>Yeux de Sablier.</p> <p>Activation ma compétence spéciale, je concentrai toute ma vision vers cette anomalie dans le brouillard, et là, je pus enfin discerner un paysage différent se dessiner à travers la brume épaisse.</p> <p>'Une grotte ?'</p> <p>On aurait dit une caverne creusée à même une petite montagne, comme si la terre s'était ouverte pour créer ce refuge obscur.</p> <p>'Je suppose que je suis enfin arrivé au terme de cette épreuve.'</p> <p>En contemplant cette scène, les souvenirs du jeu me revinrent en cascade. Ce point marquerait effectivement la fin de ma longue marche à travers le brouillard maudit, car j'avais atteint l'antre du boss de ce donjon.</p> <p>Le corps et les sens partiellement régénérés par la potion, je me dirigeai avec une détermination renouvelée vers cette lueur lointaine, l'entrée de la grotte se précisant progressivement à mesure que j'en réduisais la distance.</p> <p>GRIIIIII !</p> <p>Les cris stridents semblaient s'amplifier à mon approche, formant une cacophonie discordante d'âmes torturées qui semblaient réclamer ma compagnie avec une insistance dérangeante. Bien que cette atmosphère pesante fît frissonner ma nuque, je me forçai à garder les idées claires et à me concentrer sur l'objectif qui m'avait conduit ici.</p> <p>'Pourquoi ne pas rester avec nous, mon enfant ?'</p> <p>'N'es-tu pas exténué ?'</p> <p>'S'il te plaît... Je veux tellement un ami.'</p> <p>'Mon fils... Maman va te faire un gros câlin, viens ici.'</p> <p>Soudain, alors que je m'approchais inexorablement de l'entrée de la grotte, des chuchotements glacés commencèrent à pénétrer directement dans mes oreilles, comme si une foule invisible m'entourait de toutes parts, chacune de ses voix chargée d'une émotion différente.</p> <p>Et lorsque je franchis finalement le seuil de la grotte, les voix devinrent encore plus distinctes, résonnant étrangement contre les parois humides tout en réverbérant dans les recoins les plus profonds de mon esprit. Chaque pas plus profond dans les entrailles de la caverne ressemblait désormais à une descente progressive dans les abîmes de la folie.</p> <p>'Rejoins-nous...'</p> <p>'Reste avec nous pour l'éternité...'</p> <p>'Nous pouvons mettre fin à toutes tes souffrances...'</p> <p>Les ténèbres intérieures semblaient littéralement se tordre avec une intention manifestement sinistre. À présent, même la pâle lumière de la lune qui filtrait auparavant à travers l'entrée ne parvenait plus à pénétrer dans les profondeurs de la grotte.</p> <p>Une obscurité presque tangible m'enveloppa alors complètement, bien que cette noirceur absolue ne me dérangeât pas outre mesure.</p> <p>Après tout, même si je ne pouvais utiliser pleinement mes Capacités d'Ombre dans cet environnement particulier, ma vision nocturne innée, héritage de mon trait racial, me permettait de discerner clairement les formes dans cette absence totale de lumière.</p> <p>Mes doigts effleurèrent les parois humides de la caverne, recouvertes d'une substance visqueuse et tiède qui collait à ma peau, comme si toutes les goules que j'avais vaincues au cours de mon périple s'étaient mystérieusement dissoutes pour former cette couche organique répugnante.</p> <p>'Ne résiste pas à l'inévitable...'</p> <p>'Embrasse les ténèbres qui t'appellent...'</p> <p>'Nous t'attendons depuis si longtemps...'</p> <p>Les chuchotements spectrales se firent plus insistants, constituant désormais un assaut mental permanent contre les dernières défenses de mon esprit.</p> <p>Je pouvais presque sentir leurs doigts glacés et squelettiques tenter de s'insinuer dans les replis les plus intimes de mes pensées, cherchant avec persistance à faire de moi l'un des leurs, à m'attirer dans leur éternité de souffrance.</p> <p>Mais je résistai de toutes mes forces. Même si la tentation de céder à cette pression psychologique était réelle, j'avais une raison bien trop importante pour abandonner maintenant.</p> <p>« Tch... La mort n'est pas une chose à prendre à la légère ainsi. »</p> <p>Je marmonnai ces mots entre mes dents serrées, tout en fixant intensément l'obscurité absolue qui régnait au plus profond de la grotte.</p> <p>CROA ! CROA ! CROA !</p> <p>Comme pour répondre à ma déclaration, une nuée de croassements rauques surgirent soudain de toutes parts, emplissant l'espace confiné de la caverne.</p> <p>Pourtant, quelque chose clochait dans cette perception - la distance et l'écho ne correspondaient pas à la réalité physique du lieu.</p> <p>En tournant lentement mon regard autour de moi, je constatai avec une surprise teintée d'appréhension que les murs humides de la grotte avaient mystérieusement disparu, comme s'ils n'avaient jamais existé.</p> <p>Désormais, je me tenais au cœur d'une forêt. Non pas une forêt ordinaire, mais une forêt d'arbres noirs et dépourvus de vie. La lumière de la lune réapparut brusquement, illuminant faiblement les alentours d'une lueur spectral. Le brouillard qui m'avait accompagné tout au long de mon périple avait disparu, remplacé par un enchevêtrement de branches squelettiques qui semblaient assumer son rôle obscurcissant.</p> <p>Les arbres, d'un noir d'encre, étaient complètement dépourvus de feuilles, comme si toute leur force vitale avait été méthodiquement aspirée par quelque force maléfique.</p> <p>Dans cette forêt cauchemardesque, l'air était lourd d'une odeur de décomposition avancée, un mélange nauséabond de chair putréfiée et de terre humide.</p> <p>Le sol spongieux cédait étrangement sous mes pas, comme s'il était saturé de sang séché. Des centaines de paires d'yeux cramoisis, appartenant à des corbeaux perchés sur les branches décharnées, me transperçaient de leurs regards chargés de malice.</p> <p>Ils étaient légion, ces oiseaux de mauvais augure, observant avec une attention inquiétante chacun de mes mouvements, chaque tressaillement de mes muscles fatigués.</p> <p>'Rejoins-nous dans l'éternité...'</p> <p>'Reste avec nous pour toujours...'</p> <p>'Embrasse la fin qui t'est destinée...'</p> <p>Les chuchotements persistants se mêlaient désormais aux croassements rauques des corbeaux, créant une symphonie macabre. La forêt elle-même semblait vivante, imprégnée d'une malveillance palpable qui cherchait activement à me convaincre de me soumettre à l'abîme.</p> <p>« ... »</p> <p>Pourtant, je continuai d'avancer en silence. Ils ne méritaient pas ma réponse, ne méritaient pas que je gaspille mon souffle.</p> <p>C'étaient les voix de la mort elle-même, les échos des trépasses, et je n'avais que faire de leurs sollicitations.</p> <p>À chaque pas que j'effectuais dans cette forêt maudite, le paysage semblait subtilement se métamorphoser, tandis qu'une avalanche de souvenirs fragmentaires envahissait mon esprit sans permission.</p> <p>Une femme inconnue tenant un jeune garçon par la main avec tendresse...</p> <p>Un jeune homme agenouillé dans une posture suppliante, une petite boîte à bijoux tremblant dans sa main...</p> <p>Une petite fille contemplant avec une mélancolie disproportionnée les bonbons que dégustaient d'autres enfants...</p> <p>Une vieille femme dont le regard attendri suivait les ébats de ses petits-enfants dans un jardin ensoleillé...</p> <p>Certains de ces souvenirs fugaces étaient empreints d'une joie sincère, tandis que d'autres dégageaient une tristesse et une détresse si palpables qu'elles me serraient la gorge.</p> <p>'NE T'APPROCHE PAS DE MOI !'</p> <p>Dans les yeux écarquillés d'une jeune femme terrifiée, un homme aux traits déformés par la perversion s'avançait dans l'obscurité d'une chambre, une bave dégoûtante coulant de ses lèvres épaisses...</p> <p>'POURQUOI AS-TU FAIT ÇA, ESPÈCE DE TRAÎTRE ?'</p> <p>À travers le regard furibond d'un homme figé sur le seuil d'une chambre, deux personnes s'enlaçaient dans le même lit, dont son épouse...</p> <p>'Viens ici mon petit garçon, que je t'apprenne à obéir...'</p> <p>Dans la vision tremblotante d'un enfant recroquevillé, une femme au visage dur brandissait un rouleau à pâtisserie avec une intention manifestement malveillante...</p> <p>Une marée d'innombrables souvenirs m'assaillit alors sans pitié, chacun apportant son lot d'émotions brutes et contradictoires.</p> <p>Peur viscérale, haine brûlante, colère incontrôlable, tristesse abyssale, trahison amère, douleur atroce...</p> <p>Mais aussi bonheur éclatant, joie pure, euphorie enivrante, nostalgie douce-amère, excitation palpitante...</p> <p>Ce contraste violent entre ces émotions extrêmes ne faisait que renforcer leur intensité déjà presque insoutenable.</p> <p>CRAC ! CROA !</p> <p>Au plus fort de cette tempête mémorielle, les arbres noirs commencèrent à se tordre de manière grotesque, leurs branches desséchées s'étirant comme des griffes affamées. Les ombres allongées projetées par la lune dansaient de manière menaçante sur le sol spongieux, créant des formes évanescentes qui semblaient vouloir m'agripper.</p> <p>Les corbeaux, quant à eux, restaient parfaitement immobiles sur leurs perchoirs, leurs yeux rouges brillant d'une lueur surnaturelle dans la pénombre. On aurait dit les gardiens silencieux de ce royaume ténébreux, observant avec une attention soutenue chaque frémissement de l'intrus que j'étais.</p> <p>Je ressentais alors pleinement toute la gamme de ces émotions humaines, mais une vérité fondamentale me frappa avec une clarté aveuglante : dans ce monde, personne ne peut prétendre au bonheur éternel.</p> <p>Là où certains individus vivent dans l'opulence et le luxe les plus obscènes, d'autres croupissent dans la misère la plus abjecte, leur existence réduite à une lutte quotidienne pour la simple survie.</p> <p>Telle est la nature implacable des hommes et de ce monde cruel.</p> <p>À l'image du mana qui circule inégalement entre les êtres, chacun naît avec des talents différents et dans des environnements radicalement disparates.</p> <p>Une réalité indéniable qui façonne irrémédiablement les destins. Là où existe la lumière la plus éclatante, l'ombre est nécessairement plus profonde.</p> <p>Sans la présence tangible des ténèbres, nous ne pourrions même pas concevoir la notion même d'obscurité.</p> <p>'Je vois enfin...'</p> <p>À cet instant précis de révélation, une voix nouvelle se fit entendre, tranchant net le flot de mes pensées.</p> <p>Une voix chargée d'une malveillance si pure qu'elle me fit instantanément frissonner.</p> <p>VLOF ! VLOF ! VLOF ! VLOF ! VLOF !</p> <p>Une nuée innombrable de corbeaux s'envola brusquement des branches noires, m'encerclant dans un tourbillon frénétique de plumes sombres et d'ombres mouvantes.</p> <p>CROA ! CROA ! CROA !</p> <p>Leurs croassements parfaitement synchronisés couvrirent alors tous les autres bruits, noyant sous un déluge sonore les derniers chuchotements des souvenirs qui hantaient encore mon esprit.</p> <p>Le sol trembla violemment sous mes pieds, puis des geysers de sang jaillirent brusquement de la terre, formant progressivement une silhouette grotesque et mouvante, un amalgame répugnant de cauchemars matérialisés.</p> <p>'Comprends-tu enfin la véritable nature de ce monde ?' gronda l'abomination ainsi formée, sa voix n'étant qu'un horrible mélange d'âmes torturées hurlant à l'unisson.</p> <p>Je ne pouvais distinguer clairement sa forme parmi le tourbillon de corbeaux et les flots de sang, mais sa présence physique était si écrasante qu'elle semblait comprimer l'air autour de moi.</p> <p>Une aura de malveillance pure et de haine incommensurable saturait l'atmosphère, au point qu'une nausée irrépressible remonta brutalement des profondeurs de mon être.</p> <p>« Je ne comprends rien du tout. » répondis-je avec un calme forcé à la créature, mes doigts serrés autour de la poignée de mes dagues.</p> <p>L'abomination émit alors un ricannement glaçant qui résonna dans tout mon corps. « Nous allons voir cela, petit mortel insignifiant. Testons donc la résistance réelle de ton esprit. »</p> <p>Dans un mouvement fluide et hypnotique, la créature se métamorphosa à nouveau, défilant devant mes yeux une série d'images atroces qui semblaient extraites des pires cauchemars.</p> <p>Une femme tombant dans le vide avec une lenteur insoutenable, ses yeux écarquillés d'horreur fixant un point invisible...</p> <p>Un soldat transpercé par une lame ensanglantée, son visage juvénile tordu par une douleur inimaginable...</p> <p>Un enfant pleurant silencieusement dans les ténèbres d'un lieu clos, perdu et terriblement seul...</p> <p>'Penses-tu pouvoir endurer toutes les souffrances que ce monde recèle ?' provoqua l'abomination, sa voix résonnant directement dans mon crâne.</p> <p>« En ai-je seulement besoin ? » rétorquai-je avec une froideur que je ne me savais pas capable d'afficher en ce moment.</p> <p>« ...Réponse intéressante. Mais toi qui fuis constamment tes propres souffrances et ton passé honteux, tu n'es guère en position de faire le fier. »</p> <p>Alors que la créature prononçait ces mots chargés de mépris, le décor environnant changea brusquement une nouvelle fois, comme si la réalité elle-même pliait sous sa volonté.</p> <p>Une fillette entièrement constituée de sang vif apparut alors devant moi, une griffe monstrueuse lui transperçant la poitrine de part en part. Ses yeux, qui auraient dû briller de vie, étaient désormais d'un noir absolu, vidés de toute lumière.</p> <p>Aucun mot ne fut échangé entre nous.</p> <p>Elle se contenta de me fixer de ces yeux obscurs et vides.</p> <p>Comme pour m'accuser silencieusement de l'avoir abandonnée à son sort.</p> <p>Pour me demander pourquoi je n'étais pas intervenu à temps pour la sauver.</p> <p>PLOC !</p> <p>Une larme épaisse et rougeâtre coula lentement de ses yeux sans âme, s'écrasant sur le sol avec un bruit sourd qui résonna dans tout mon être.</p> <p>'Tu es parvenu jusqu'ici grâce à ton talent naturel. Mais lorsque ton talent ne suffira plus, lorsque tu auras atteint tes limites, penses-tu pouvoir continuer malgré tout ?'</p> <p>La silhouette grotesque reprit sa voix malveillante, semblant se délecter de ma réaction face à cette vision cauchemardesque, comme pour me narguer d'avoir osé pénétrer dans son domaine.</p> <p>'Un simple mortel qui cherche désespérément à oublier son passé n'a strictement rien à faire ici.'</p> <p>« Qu'est-ce que tu viens de dire, espèce de salopard ? » répliquai-je, la rage faisant trembler ma voix. Je m'y attendais, bien sûr, mais l'entendre formulé ainsi mit le feu à mon sang.</p> <p>Toutes ces visions de mort et ces scènes d'horreur, je pouvais les accepter. Mais me traiter de lâche qui cherche à fuir son passé ?</p> <p>« Je n'ai rien oublié, déclarai-je d'une voix soudainement calme mais chargée d'une détermination absolue. Et je ne pardonnerai jamais. »</p> <p>Ces mots libérèrent enfin un sentiment que je refoulais depuis des années. Mon esprit fut instantanément envahi par des scénarios vengeurs où je réduisais ce démon en charpie, où je le déchirais membre après membre, où je lui logeais une balle en pleine gorge.</p> <p>Les innombrables versions alternatives où je parvenais à la sauver à temps surgirent aussi dans ce flux d'images mentales, mais je savais pertinemment qu'elles n'étaient que des fantasmes stériles, des rêves impossibles.</p> <p>'Oh... Oh oh... Tu es bien plus intéressant que je ne le pensais...'</p> <p>Finalement, après ce qui sembla une éternité, la créature parla à nouveau, ses mains difformes s'approchant lentement de moi dans un mouvement presque caressant.</p> <p>'Tu portes en toi l'aura distinctive de ceux qui méritent véritablement de séjourner en ces lieux.'</p> <p>Dans un silence pesant à couper au couteau, le doppelgänger sanguinolent s'approcha encore, et je sentis ses doigts glacés et gluants se poser sur mon front. Un contact qui sembla geler instantanément mon sang dans mes veines, comme si cette créature sondait directement les tréfonds de mon âme.</p> <p>Même mentalement préparé à cette épreuve, la concentration de malveillance pure contenue dans ce simple contact faillit briser les dernières défenses de mon esprit.</p> <p>'Tu mérites amplement ce que je m'apprête à t'offrir.'</p> <p>Sur ces paroles énigmatiques, la créature retira brusquement sa main, et un petit corbeau d'un noir profond se matérialisa sur mon épaule. Ses yeux d'un violet surnaturel reflétaient étrangement les miens, comme s'ils contenaient des abîmes de connaissance.</p> <p>'Prends donc ton nouveau compagnon,' déclara la silhouette grotesque tandis qu'elle commençait à se dissoudre dans l'air épais. Et c'est alors que je sentis une force mystérieuse commencer à m'aspirer vers l'inconnu...</p>